Levante / Les Granotas proches de manger la grenouille

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Il n’y a pas eu d’effet Pereira. Du moins, pas pour l’instant. Mais après 4 matches disputés, 2 points engrangés et 10 buts encaissés, Levante ne semble pas en mesure de se relancer. Sur la pelouse du Deportivo Alavés, les Granotas jouent très gros, quelques jours après une déroute à domicile contre Granada.

Manger la grenouille : expression argotique signifiant s’approprier l’argent d’autrui pour le dilapider ou faire faillite. Javi Pereira correspond à l’un comme à l’autre. Trois semaines après son arrivée à Oriolls, le technicien n’est pas parvenu à relever le club. Si le match nul contre l’Atlético de Madrid (2-2) acquis sur le fil a laissé augurer une forme de regain, les déroutes contre Séville (5-3) et surtout Granada (3-0) font entrevoir le pire pour les Granotas.

Une défense aux abois 

Le jeu défensif de Levante est une passoire. Cela fait plus de 200 jours que l’équipe n’a pas remporté le moindre match de championnat et ce n’est guère étonnant vu l’état de l’arrière-garde. Souvent loués pour leur proposition offensive, les Granotas ont été régulièrement trahis par cette absence de réalisme sans ballon. Javi Pereira n’a pas manqué de pointer cette faillite sitôt la défaite contre Granada sifflée.

« Nous jouons avec le feu. Se maintenir sera difficile en encaissant autant. Nous n’avons ni solidité ni tranchant et il faudra éliminer tout ça »
J. Pereira, le 1er novembre 2021

Shkodran Mustafi était venu pour apporter de l’expérience mais après une titularisation contre Getafe (0-0), il se blesse dès la 20e minute contre Séville (5-3), remplacé par Rober Pier qui finira expulsé contre l’Atlético de Madrid (2-2). En 4 rencontres, Pereira a changé 4 fois de système : 4-1-4-1 contre le Geta, 4-4-2 contre Séville, 3-5-2 avec Enric Franquesa et Son pour s’occuper de tout leur couloir respectif contre l’Atlético de Madrid, 3-1-4-2 avec cette fois-ci Franquesa et Jorge De Frutos beaucoup plus offensifs contre Granada. Ce manque de stabilité n’aide pas et on se demande bien quand l’entraîneur parviendra à trouver le bon système et la bonne entente derrière.

Photo by Maria Jose Segovia/DeFodi Images – Icon Sport 

L’orgueil peut-il suffire ?

Levante a encore du temps pour se relever mais, pour l’heure, difficile de trouver des points positifs. Si le match nul contre l’Atlético de Madrid a montré que l’effectif n’avait pas lâché, marquer dans le jeu est également devenu compliqué. Contre Séville, deux buts sont dus à des erreurs énormes de défense. Contre les Colchoneros, ce sont deux penalties d’Enis Bardhi qui ont permis d’arracher un point. La dépendance au Comandante Morales n’a jamais été aussi importante, surtout en l’absence de Roger Martí. Fort heureusement, José Campaña revient de blessure. Cela sera-t-il suffisant ?

« Nous avons changé de schéma. Nous avons dû changer plusieurs fois en raison des blessuers. Nous allons évoluer entre une ligne de 4 ou une ligne de 3. Nous allons essayer de stabiliser l’équipe et fixer les joueurs à leur position. Plus nous aurons récupéré de joueurs, plus nous aurons de possibilités de terminer les matches jusqu’au bout »
J. Pereira, le 5 novembre 2021

Plus que jamais Levante est dans l’obligation de ramener un résultat de Mendizorroza. Le Deportivo Alavés a pris 7 points sur 9 lors des trois dernières journées et sort d’un match nul au Camp Nou contre le FC Barcelone (1-1). Getafe a enfin gagné, contre l’Espanyol (2-1). En ouverture de la 13e journée, Cádiz a gagné contre l’Athletic à San Mamés (1-0) avec un contenu en nette progression. Avec 4 points de retard sur Elche et Alavés, respectivement 17e et 18e, le club d’Oriolls ne peut pas subir un revers contre les Babazorros. Sinon, la descente en Segunda risque de devenir inéluctable dès à présent.

François Miguel Boudet

 

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