Quique Sánchez Flores a succédé à Míchel González sur le banc de Getafe. Comme pour son prédécesseur, c’est son passé chez les Azulones qui l’a fait revenir en Liga. Avec le même épilogue ?
Ángel Torres a de la suite dans les idées. Ou tout simplement n’a-t-il pas le choix. Après Míchel González, c’est au tour de Quique Sánchez Flores de revenir au Coliseum Alfonso-Pérez. C’est son 3e mandat chez les Azulones, après 2004-2005 et 2014-2015. Son dernier passage n’avait duré que 11 matches avant l’annonce de sa démission. Sa mission semble perdue d’avance : maintenir un club qui, après avoir connu une sévère baisse de régime lors de la dernière saison de José Bordalás, s’est complètement effondrée.
Avec 3 points en 11 journées, 4 buts inscrits et 17 encaissés, le Geta a déjà la moitié du corps pris dans les sables mouvants. Rattrapé in extremis par Granada en milieu de semaine après avoir encaissé un 3-0 à domicile contre le Celta le lundi précédent, le club de la banlieue sud de Madrid court après son 1er succès et s’est pris un petit coup sur le carafon quand Jorge Molina, illustre ancien, a décoché une tête pour égaliser à la… 97e minute.

Groupe inchangé, courbe inversée
Getafe ne décolle pas alors que son effectif n’a pas bougé cet été. Seul départ notoire : celui d’Ángel Rodríguez, parti à Mallorca. Après avoir livré de nombreuses batailles avec Bordalás, les Azulones ont-ils encore suffisamment d’énergie sans renouvellement des forces en présence ? Míchel n’y est pas parvenu, même en connaissant l’environnement du club.
« Ce ne sont pas des joueurs cassés mentalement ou qui traversent un drame. Je vois des joueurs qui ne titubent pas sur la pelouse »
Quique Sánchez Flores lors de la conférence de presse d’avant-match contre Levante, le 15 octobre 2021
Après 3 matches, Getafe a pris 2 points contre deux rivaux pour le maintien : Levante (0-0) et Granada (1-1). En revanche, le Celta s’est bien relancé, sans faire de détails au terme d’une 2e période catastrophique avec 3 buts encaissés et 2 cartons rouges (Djené Dakonam et Chema Rodríguez qui était pourtant… sur le banc). Mis à par leur sueur, on voit mal comment les Azulones peuvent s’en sortir, d’autant que le mercato d’hiver risque de faire très mal, avec la contrainte de vendre pour ne pas perdre trop d’argent et anticiper une descente.
« Nous allons organiser l’équipe et le schéma de jeu en fonction de nous, du match que nous imaginons depuis notre point de vue. Les rencontres peuvent beaucoup changer et il peut arriver d’opérer de nombreuses modifications. Il faut penser à un plan B et un plan C »
Q. Sánchez Flores, le 15 octobre 2021
Du rudimentaire pour enfin gagner un match
Depuis son retour au chevet du Geta, Sánchez Flores a proposé un 4-5-1 contre Levante qui vivait également son premier match avec un nouveau coach, Javi Pereira, puis contre le Celta (3-0). Changement contre Granada : 4-4-2 avec un couloir droit Allan Nyom-Damián Suárez, Jorge Cuenca arrière gauche avec Carles Aleñà positionné devant lui et une attaque inédite Enes Ünal-Dario Poveda. Petit miracle : le Turc a marqué pour la première en Liga depuis son doublé contre Huesca le 25 avril dernier ! La preuve qu’il reste un espoir alors que Granada, le 17e, est à 5 longueurs ? Avec du simple et du basique, le vainqueur de la Ligue Europa avec l’Atlético de Madrid espère remettre son groupe sur de bons rails et enfin débuter la saison deux mois après le coup d’envoi.
« J’ai beaucoup aimé le premier match, peu le deuxième et pour le troisième, j’ai aimé que nous ayons pu rectifier. Nous devons prendre en compte que nous jouons contre des équipes dans un meilleur état que nous. Nous venons d’affronter des équipes avec des résultats positifs, justement ce que nous recherchons »
Q. Sánchez Flores lors de la conférence de presse d’avant-match contre l’Espanyol, le 30 octobre 2021
Dans l’adversité, Ángel Torres a décidé de persister sur son idée de confier l’avenir du Geta à des anciens de la maison, même s’ils sont en perte de vitesse. Cette combinaison paraît intenable en l’état actuel mais les Azulones ont tellement surpris lors des dernières années qu’ils sont capables de tout, même quand plus grand monde ne croit en leurs chances de survie.
François Miguel Boudet
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