Celta / ¿Qué tal Galán?

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Brillant latéral gauche à Huesca, Javi Galán a choisi le Celta de Vigo pour poursuivre sa progression en Liga. Mais au sein d’une équipe qui balbutie son jeu, l’Estrémègne a-t-il fait le bon choix ?

Émerger dans le monde très compétitif des latéraux gauches espagnols quand on évolue dans un club du bas de tableau n’est pas donné à tous. Pourtant, c’est ce dont a été capable Javi Galán à la SD Huesca. En mars 2021, il était le 3e meilleur dribbleur d’Europe, derrière Adama Traoré et Lionel Messi, avec cependant le meilleur taux de réussite avec 74%, contre 65% et 58% aux deux premiers du classement.

« Le dribble a toujours été une de mes caractéristiques quand je jouais ailier. Je suis le genre de joueur à dribbler, ce sont des choses que l’on a, mais à base de vélocité plus que de grigris »
J. Galán dans La Voz de Galicia, le 6 septembre 2021

Avec une clause minuscule de 8M€, le natif de Badajoz devient un objectif pour plusieurs écuries de Liga, à commencer par Séville, toujours là pour flairer les bons coups.

Coudet fait la différence

Mais ce n’est pas Monchi qui a arraché le morceau, ni la Real Sociedad, mais bien el Chacho Coudet. L’entraîneur du Celta décroche son téléphone et convainc le joueur de 26 ans de poser ses valises en Galice pour renforcer sa défense.

« Coudet a été fondamental, il m’a transmis cette énergie, cette volonté de faire de belles choses »
J. Galán lors de sa présentation

Le latéral gauche veut s’inscrire dans la durée et il signe 5 ans. Le plus beau contrat de sa carrière pour celui qui a découvert la Liga en février 2019 et connu la lutte dans le bas de tableau de Segunda avec Córdoba. A priori, venir au Celta, avec un entraîneur ambitieux dans le jeu, était la meilleure solution. Mais après 9 journées, le club galicien est 15e avec 7 unités au compteur. L’équipe patine et même si l’effectif est de qualité, il est très difficile de se remettre d’un début délicat. Galán le sait bien, il l’a vécu avec Huesca.

Photo by Manuel Reino Berengu/DeFodi Images) By Icon Sport 

Victime de la faillite offensive

Galán n’a pas mis longtemps à s’adapter à sa nouvelle formation. Titulaire à chaque match de championnat, le latéral gauche est déjà indispensable. Rien de très surprenant. Car indépendamment de son niveau qui en faisait un cadre en puissance dès son arrivée à Balaídos, l’Estrémègne est arrivé dans un club d’où sont partis Lucas Olaza pour une histoire vaseuse de contrat, Aarón Martín à Mayence au terme de son prêt, David Juncà en fin de contrat. Et s’il est arrivé au canterano José Fontán de jouer à gauche, il se partage avec le poste de défenseur axial, aussi bien avec l’équipe première qu’avec le filial.

Ailier reconverti latéral depuis à peine 4 ans, Javi Galán s’est imposé comme l’une des références en Espagne, pays pourtant doté de quelques beaux spécimens. Pour autant, son choix de club a-t-il été le bon ? Le Celta n’est jamais à l’abri d’une crise sportive ou institutionnelle comme l’a prouvé le cas Bryan Bugarín qui s’est étendu à deux stars de l’équipe. Pour l’heure, le jeu offensif des Galiciens est très pauvre avec seulement 7 buts inscrits en 9 rencontres. Et entre les transferts qui mettent du temps à prendre leurs marques (Franco Cervi, Thiago Galhardo), les blessés de marque (Renato Tapia, Brais Méndez notamment) et un buteur en panne de réussite (Iago Aspas), la situation est très mal engagée alors que l’objectif visait les places européennes. Pour l’heure, Galán n’a pas adressé la moindre passe décisive et s’il fait clairement partie des meilleurs Celtistas depuis deux mois, ses débuts auraient mérité un meilleur contexte.

François Miguel Boudet

 

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