🔙 Old School – 2 mai 2009 : Le Barça de Guardiola gifle le Real Madrid au Bernabéu et fonce vers le sextuplé

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Nous sommes le 2 mai 2009 et le FC Barcelone de Pep Guardiola n’est pas encore lĂ©gendaire mais sur le point de le devenir dans une fin de saison victorieuse sur tous les plans. Le point de dĂ©part de cette annĂ©e gravĂ©e dans les lignes d’Histoire blaugrana s’Ă©crit au Santiago-BernabĂ©u face au Real Madrid. Retour sur le Clásico du 2-6, 6e Ă©pisode de notre sĂ©rie Old School. 

C’est Ă  quitte ou double pour le Real Madrid ! Alors que les Vikingos de Juande Ramos sont parvenus Ă  rĂ©duire l’Ă©cart qui les sĂ©pare de Catalans surpuissants et seulement dĂ©faits trois fois en championnat jusqu’ici, les deux Ă©quipes se retrouvent au Santiago-BernabĂ©u. Si les Merengues l’emportent, ils reviendront Ă  un petit point de leur rival, avec encore 4 journĂ©es Ă  jouer. De quoi se donner quelques frayeurs pendant une saison en cours pourtant incroyable cĂ´tĂ© blaugrana.

Et c’est peut-ĂŞtre avec cette peur de tout perdre que le FC Barcelone s’Ă©lance dans l’antre de l’ennemi car, dès la 14e minute, Victor ValdĂ©s va dĂ©jĂ  rĂ©cupĂ©rer le cuir au fond de ses filets. Bien servi par Sergio Ramos, Gonzalo HiguaĂ­n donne l’avantage aux siens et plonge le Santiago-BernabĂ©u dans l’euphorie. Une euphorie vite douchĂ©e par un Français. Sur son cĂ´tĂ© gauche, Thierry Henry rĂ©plique et crucifie d’un petit ballon de l’intĂ©rieur du pied un Iker Casillas pour qui une très longue après-midi commence. Brillant cette saison-lĂ  avec des statistiques impressionnantes et une rĂ©silience Ă  toute Ă©preuve pour le bien du collectif, l’ex d’Arsenal est aussi sur le point de glaner dans quelques semaines cette Ligue des Champions qui lui manque tant. Empate Ă  la 19e minute de jeu : on se dit que l’on peut assister Ă  un Clásico prolifique voire historique. Il le sera ! De par son rĂ©sultat, sa dramaturgie, la qualitĂ© de jeu catalane, mais aussi ses symboles.

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A la 20e minute de jeu, la Senyera est de nouveau hissĂ©e dans l’antre merengue, offrant aux photographes du monde entier une image qui restera Ă  jamais gravĂ© dans les mĂ©moires. Plus rapide que Ramos, Henry pousse Fabio Cannavaro Ă  la faute. Xavi Hernández frappe le coup franc, sorte de mini-corner. « El Capi » Carles Puyol s’envole dans la surface et place une tĂŞte qui laisse sur place San Iker, son coĂ©quipier et ami en sĂ©lection. Les visiteurs exultent, « Puyi » retire, embrasse et brandit son brassard aux couleurs catalanes. Puissant.

Un autre Français s’illustree dans cette première mi-temps et pas de la meilleure manière possible. Coupable d’une perte de balle face Ă  Xavi, Lassana Diarra permet Ă  Leo Messi de rĂ©cupĂ©rer le ballon proche de la surface. Une offrande pour l’Argentin qui inscrit son premier but du match et permet aux siens de rentrer aux vestiaires avec deux longueurs d’avance.

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Ramos surgit, Henry aussi !

Le match est bouclĂ© ? Non ! La Casa Blanca ne veut pas dĂ©poser les armes chez elle. A la reprise, Sergio Ramos, meilleur offensivement que dĂ©fensivement, permet tout de mĂŞme Ă  son Ă©quipe d’y croire sur une tĂŞte rageuse qui fait se lever tout le stade. Remontada ? Pas vraiment. Quelques secondes suffisent au Barça pour remettre les tĂŞtes merengues sous l’eau. Après une action d’Ă©cole, Xavi lance Henry dans le dos de toute une dĂ©fense blanca aux abois. Casillas tente d’aider ses troupes mais sa sortie Ă  contre-temps ne fait que faciliter la tâche de « Titi », sans doute auteur de l’un de ses meilleurs matchs avec le maillot blaugrana.

La fin, c’est un festival de balompiĂ©. Des pieds des Catalans fusent les passes prĂ©cises, les contrĂ´les sont soyeux, les dĂ©placements parfaits, tĂ©lĂ©guidĂ©s par un Xavi au sommet de son art. Le Barça plane sur la pelouse et aucun Merengue n’est en mesure de stopper cette partition au presque parfait. Au contraire, l’Ă©quipe de Pep Guardiola ne s’arrĂŞte pas de rĂ©citer son football. Leo Messi, sur une nouvelle passe brillante du chef d’orchestre Xavi, aggrave le score avant que Gerard PiquĂ© ne porte l’estocade devant des gradins mĂ©dusĂ©s.

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L’Ă©cran gĂ©ant du Santiago-BernabĂ©u affiche le score : 2-6 ! Le Real Madrid est KO alors que le Barça est propulsĂ© vers une fin de saison tonitruante. Il validera son titre en championnat deux journĂ©es plus tard, après qu’AndrĂ©s Iniesta a envoyĂ© au septième ciel l’aficion CulĂ© Ă  Stamford Bridge. L’Athletic Club ne rĂ©sistera pas longtemps en finale de Copa, de mĂŞme que Manchester United en Ligue des Champions. TriplĂ© historique puis sextuplĂ© inĂ©dit. Pep Guardiola se demandera alors « qu’est ce qu’on peut faire maintenant ? » Il rĂ©pondra lui-mĂŞme Ă  la question en accompagnant encore cette Ă©quipe sur le toit d’Espagne un soir de novembre 2010 pour une manita tout aussi mĂ©morable.

Tracy Rodrigo

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