Ce mardi 21 septembre (22h00), le Rayo Vallecano se déplace sur la pelouse du San Mamés pour y affronter l’Athletic. Un match capital pour les deux équipes qui souhaitent chacune continuer sur leur bonne lancée. La rencontre sera également l’occasion de quelques retrouvailles, et notamment celles d’Andoni Iraola avec son équipe formatrice. Mais le coach franjirrojo ne compte pas y aller de main morte.
Tout avait pourtant mal commencé pour le retour des Franjirrojos au sein de l’élite. Une expulsion du gardien Luca Zidane dès la 16e minute du premier match avait plombé son déplacement à Séville (3-0). Une claque pour le Rayo Vallecano, avant une bien meilleure rencontre face à la Real Sociedad. Les sensations sont là mais pas le dernier geste : les Madriènes s’inclinent après un penalty de Mikel Oyarzabal (1-0). Mais Andoni Iraola sait qu’il possède une équipe très offensive et qu’il doit trouver l’homme parfait pour faire grimper les compteurs.
Lors du premier match de la saison à Vallecas, les choses changent brutalement. Dès les premières minutes contre Granada, Álvaro García arme une puissante frappe à l’entrée de la surface qui trompe Aarón Escandell. Les Nazarís se retrouvent rapidement submergés par le rouleau compresseur rayista. Quatre buts, quatre buteurs. Une prestation que le Rayo réitérera de nouveau à Vallecas, cette fois face à Getafe (3-0). Mais sur une pelouse aussi difficile que celle de San Mamés, les Franjirrojos pourront-ils imposer leur style de jeu ? Difficile, à moins qu’une individualité ne vienne changer la donne.
Radamel Falcao vient booster l’attaque du Rayo
Sur ses trois matchs à l’extérieur, les hommes d’Andoni Iraola n’ont marqué qu’un petit but (1-1 face à Levante), contre sept en deux rencontres à domicile. Le Rayo cherche un homme fort à la pointe de son 4-2-3-1. À 23 ans, Randy Nteka tente tant bien que mal de remplir ce rôle. Alors qu’il jouait généralement en 10 avec Fuenlabrada – où il a été acheté pour environ 1,3M€ – l’homme formé à Linas-Montlhéry (Essonne) se voit confier de nouvelles responsabilités. Mais avec un petit but contre Granada et en dépit d’une grosse activité, il risque d’être rapidement mis de côté par un certain Radamel Falcao.
À peine dix minutes après avoir remplacé le Parisien, Falcao a inscrit le troisième et dernier but contre Getafe. Malgré ses 35 ans, le Colombien n’est pas le genre de joueur qu’on laisse se faufiler dans une surface. La passe précise de Pathé Ciss – lui aussi en provenance de Fuenlabrada et MVP de la 5e journée pour ¡Furia Liga!– annonce de très intéressantes actions en featuring avec El Tigre. Maintenant qu’un buteur a été trouvé par Iraola, rien ne semble empêcher cette équipe de se maintenir dans l’élite du football espagnol.
Bien aidé par le jeune latéral Fran García, le jeu offensif du Rayo passe souvent par les ailes. Cela rappelle d’ailleurs les prestations d’Iraola lorsque, joueur, il quittait sa moitié de terrain pour créer le danger devant. Un ballon bien donné dans la surface peut ensuite permettre à Falcao de s’illustrer en Liga comme il le fit avec l’Atlético au début des années 2010. De quatre ans son aîné, Iraola le sait bien et compte sur le Cafetero pour permettre à son équipe de rayonner.
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San Mamés pour concrétiser à l’extérieur
Falcao doit combler des lacunes offensives qui semblent rares à domicile mais bien présentes à l’extérieur. San Mamés sera donc le meilleur test possible pour les Franjirrojos. En effet, l’Athletic n’a encaissé qu’un unique but cette saison, faisant de l’équipe basque la meilleure défense du championnat. Et les Leones comptent bien continuer ainsi. Le week-end dernier contre l’Atlético, les centraux Íñigo Martinez et Dani Vivian sont parvenus à neutraliser les nombreuses offensives colchoneras, bien aidé par le poteau d’Unai Simón en fin de rencontre. La venue de Falcao à Bilbao pourrait cependant changer les choses.
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Iraola n’est pas venu à San Mamés depuis 2015, lors de la dernière journée de Liga contre Villarreal. Un match qu’aucun supporter n’a oublié, tant l’ancien latéral droit avait été choyé. En bon capitaine, il avait refusé le penalty proposé par Aritz Aduriz. Un choix généreux fait pour s’assurer que le ballon aille au fond, ce qui se passa. En retour, l’attaquant lui offrira une généreuse passe trois minutes plus tard, permettant au latéral de marquer son dernier but à San Mamés. Le natif d’Usurbil se déplace dans ce qui fut sa maison pendant de longues années – il a joué 510 matchs avec l’Athletic –, mais pas question pour lui de ralentir le rythme du Rayo.
Toujours apprécié par son ancien public
Au contraire, il faut confirmer face à une équipe qui se vante de l’invincibilité de son gardien Unai Simón. Pour la première fois, San Mamés pourra accueillir 60 % de son affluence habituelle, promettant – si les socios font le déplacement – une bien meilleure ambiance. Le genre d’atmosphère qui encourageait les montées rapides d’Iraola lorsqu’il y était joueur. Mais également le genre de pression qui ne booste que l’équipe locale. Le coach du Rayo le sait mieux que personne et, pour la première fois de sa vie, il devra faire passer ses intérêts avant ceux de l’Athletic.
Quel meilleur endroit que la Catedral pour prouver qu’on est devenu un bon entraîneur ? Carlos Gurpegui, autre ancien capitaine de l’Athletic, disait d’Iraola qu’il agissait comme un coach dans le vestiaire de l’équipe basque. Les supporters sont d’ailleurs restés attentif au parcours de l’homme de 39 ans. De son passage à l’AEK Larnaca à son ascension avec le Rayo, en passant par son premier test avec Mirandés, ils ont tout suivi. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à l’imaginer à la tête de l’équipe technique de l’Athletic dans les prochaines années…
Jérémy Lequatre-Garat
@Euskarade
