Une victoire in extremis, 3 matches nuls et une défaite : la 1re journée de la phase de groupes de Ligue des Champions n’a pas souri aux clubs de Liga. Pire : ces 5 matches ont inquiété. Voici notre bilan.
1️⃣ Séville s’en sort miraculeusement
Trois penalties subis en 1re période après 3 fautes sur le même joueur, Karim Adeyemi, jouer quasiment toute la 2e période à 10 après l’exclusion absurde de Youssef En-Nesyri (50′) mais tout le même accrocher le match nul : Séville peut aller poser un cierge Catedral de Santa María de la Sede après cette prestation ratée contre le RB Salzburg !
✖ Karim Adeyemi (13′)
✅ Luka Susic (20′)
✖ Luka Susic (36′)
Heureusement pour Nervión, Ivan Rakitic a transformé son penalty (42′) et sauvé le minimum. Car dans le jeu, Julen Lopetegui a été supplanté par Matthias Jaissle, à peine 33 ans mais déjà de sacrées certitudes tactiques. Le bilan chiffré est entièrement en faveur des Autrichiens : 16 tirs sont 50% de cadrés contre 11 tirs et seulement 2 cadrés pour les Palanganas (dont le penalty), 53% de possession et 80% de précision des passes contre 77%. Le manque de rythme sevillista qui n’a pas joué le weekend dernier en Liga est-il la cause principale de cette prestation ? Il vaudrait mieux, sinon c’est vraiment inquiétant pour la suite.
2️⃣ Le Barça puni au Camp Nou
On ne s’attendait à rien mais on est quand même déçu. Le FC Barcelone avait tout du type qui va à un rencard, amène des fleurs pour bien paraître mais ne sait déjà plus quoi raconter après 10 minutes de rendez-vous. Avec un 5-3-2 indigne et une animation collective sans intérêt ou presque, le Barça a sombré en quelques instants contre un Bayern qui n’a même pas eu à forcer son talent pour marquer trois fois. Aucun tir cadré catalan, aucune envie, aucun intérêt. Dans les devoirs de maths, les professeurs donnent des points si le cheminement est bon malgré un résultat faux. Là, tout est mauvais : la compo de départ, les intentions, les réactions pendant le match. Faire entrer des jeunes poste pour poste est à la portée de n’importe qui. Les faire entrer dans les bonnes conditions pour les faire progresser, en revanche, ça c’est un boulot d’entraîneur. Ronald Koeman peut se cacher tant qu’il veut derrière Joan Laporta, des finances exsangues et des cadres vieillissants (mardi, personne ne l’a forcé d’aligner un Gerard Piqué toujours pas à 100% et un Jordi Alba fiévreux et malade qui a fini en PLS…), depuis son arrivée il y a un an, le Barça n’a même pas amorcé un début de transition. Et quand le Génie quitte la maison, Aladdin redevient un voleur. Un coach moyen pour une équipe moyenne.
3️⃣ Villarreal manque le coche
Il y a deux manières d’envisager le match nul (2-2) de Villarreal contre l’Atalanta. Un point de gagné ou 2 de perdu à la Cerámica ? En revenant au vestiaire à 1-1 après une 1re période nettement dominée par l’Atalanta, les hommes d’Unai Emery pouvaient être satisfaits d’avoir résisté à des Bergamasques qui ont cruellement manqué de réalisme. Mais après avoir mené au score après l’entrée gagnante d’Arnaut Danjuma, l’égalisation italienne quelques minutes plus tard peut résonner comme une déception, surtout après la contre-performance de Manchester United sur la pelouse des Young Boys de Berne quelques heures plus tôt (2-1).
4️⃣ L’Atlético au bout de l’ennui
Pour ceux qui se demandaient si les Colchoneros pourraient jouer la Liga et la Champion’s à fond cette saison, la réponse est claire : il va falloir beaucoup plus de travail. Sans réalisme, l’Atleti a arraché un match nul et vierge et aurait même pu perdre si, après une mésentente Renan Lodi-Geoffrey Kondogbia-Jan Oblak, Medhi Taremi n’avait pas malencontreusement touché le ballon de la main. On ne juge pas les musiciens au début du concert, mais il va falloir s’accorder très vite car avec Liverpool et Milan dans le même groupe, rater un autre match ne sera pas une option.
5️⃣ Le Real Madrid verni contre l’Inter
Roulements de tambour ! C’est la seule victoire espagnole lors de cette 1re journée de Ligue des Champions ! Il a fallu attendre que surgisse Rodrygo à la 89e minute pour que le Real Madrid triomphe d’une Inter en manque de réalisme malgré une palanquée d’occasions en 1re période et un coup de tête énorme d’Edin Dzeko détourné par Thibaut Courtois. Un match poussif des Vikingos dans les duels, l’intensité, la création mais une victoire à savourer dans l’adversité. Défensivement, le gardien belge risque d’avoir énormément de travail si l’arrière-garde n’augmente pas son niveau très vite.