Rayo / Falcao, au bon souvenir d’Hugo Sánchez

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Celle-ci, on ne l’a pas vu venir ! Libéré de son contrat à Galatasaray, Radamel Falcao s’est engagé avec le Rayo Vallecano. A 35 ans, le Tigre relève le même défi qu’Hugo Sánchez en 1993. Avec le maintien au bout ? 

Radamel Falcao et l’Espagne, c’est un souvenir impérissable, celui d’un buteur racé, brillant, létal. Entre 2011 et 2013, le Tigre a rayonné avec le maillot de l’Atlético de Madrid. Une première saison avec 36 buts, dont 12 en Ligue Europa remportée contre l’Athletic, en 49 matches; une seconde avec 31 réalisations en 40 matches avant un départ à Chelsea inauguré par un triplé contre… les Colchoneros en SuperCoupe d’Europe. Huit ans plus tard, le Cafetero est de retour en Liga, chez le modeste Rayo Vallecano. À 35 ans, Falcao aurait pu arrêter, choisir un championnat exotique ou repartir en Amérique du Sud. C’est finalement chez les Bukaneros qu’il vient relever un défi loin d’être simple : le maintien avec un promu. Après avoir porté la bande rouge de River Plate, le voilà prêt à en porter une autre.

« Ce changement de championnat va l’aider à retrouver de la régularité et le protagonisme qu’il a toujours eu. C’est très bien pour lui et pour nous aussi. Il va jouer, jouer, jouer et ce sera très positif »
Reinaldo Rueda, sélectionneur de la Colombie

 

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Quand « Hugol » régalait Vallecas

Une gloire en fin de carrière qui vient poser ses valises dans la banlieue sud de Madrid, ce n’est pas une nouveauté. 28 ans plus tôt, c’est le mythique Hugo Sánchez qui a porté le maillot à la bande rouge. En 1993, le Mexicain revient en Espagne après un intermède d’un an à l’América. Passé de l’Atlético au Real Madrid via une triangulation par l’UNAM Pumas pour qu’il ne porte pas directement le maillot merengue, le buteur découvre le 3e club de la capitale. Il a beau avoir soufflé ses 35 bougies, Hugo Sánchez est un mythe de la Liga : 59 buts en 125 matches avec les Colchoneros, 193 réalisations en 258 matches avec les Vikingos et 5 titres de Pichichi. Un goleador, un vrai de vrai. A Vallecas, El Macho plante 16 fois en 29 matches de championnat. Insuffisant pourtant.

« Avec Fernando Morena et Hugo Sánchez, nous descendons en 2e division mais cela ne retire rien de l’enthousiasme qui nous a immensément fait rêver. Le Real Madrid voulait Moreno et il a fini à Vallecas. On a halluciné pour de vrai. Il a ébloui l’afición. Hugo a fait pareil. Il était déjà âgé mais il a inscrit de nombreux buts »
Antonio Mora, président de la Peña rayista Rivas dans Marca, le 5 septembre 2021

Embouteillage en attaque

Falcao avait des touches en Italie, à Venise et au Genoa. Le Tigre n’était a priori pas la 1re option du Rayo Vallecano qui avait tout d’abord ciblé Uros Djurdjevic, le buteur du Sporting Gijón (22 buts en 39 matches de Segunda la saison dernière), et Lucas Pérez finalement parti à Elche. Dans les dernières heures du mercato, la Franja a récupéré Sergi Guardiola, prêté par Valladolid. La résiliation du Colombien à Galatasaray a permis de boucler son arrivée relativement tranquillement, sans le buzzer des 12 coups de minuit du 31 août.

Reste à savoir si Falcao sera opérationnel. Arrivé en 2019 en Turquie, il a enchaîné les blessures : tendon d’Achille (2 mois), ischio (2 semaines), mollet (1 mois), cuisse (6 semaines) avec une rechute (6 semaines), fracture faciale (2 semaines) et encore la cuisse (deux derniers matches de la saison). Malgré tout, il n’a pas perdu son sens du but avec 20 buts et 3 passes décisives en 43 matches toutes compétitions confondues.

A la recherche de nouveaux profils pour renforcer son secteur offensif, Andoni Iraola dispose à présent d’une palanquée d’attaquants. Yacine Qasmi et Sergio Moreno devaient quitter Vallecas mais n’ont pas trouvé de porte de sortie. Ils s’ajoutent à une liste désormais pléthorique : Isi Palarzón, meilleur buteur rayista la saison dernière en Segunda, Bebé, Andrés Martín, Álvaro García et Randy Nteka, sans oublier Óscar Trejo qui peut évoluer en faux 9.

Avec 31 millions de followers en cumulé sur Twitter et Instagram, Falcao offre une vitrine inédite au Rayo Vallecano et une exposition mondiale. S’il est apte physiquement, le Cafetero sera l’artisan numéro 1 du maintien du club. Le jeu en vaut clairement la chandelle, ne serait-ce que pour réussir là où Hugo Sánchez a échoué.

François Miguel Boudet

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