2️⃣ Girona / Les socios appelés à changer l’écusson de leur club !

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Désireux d’entretenir son lien étroit avec ses supporters, le Girona FC a consulté ses 10.000 socios pour faire évoluer son écusson. Après une première consultation, ils doivent désormais voter entre deux versions de l’emblème de leur club.

Girona, c’est la Catalogne et même un peu plus que ça. Il suffit de se promener dans les rues de la ville pour comprendre le sentiment particulier qui se dégage d’une ville dont le maire fut un certain Carles Puigdemont, fer de lance du référendum en faveur de l’indépendance de l’autonomie en 2017. Son club de football cultive aussi son image locale. Quoique propriété du City Group, le Girona FC se veut une institution proche de sa base et n’hésite pas l’impliquer pour des décisions importantes. Après avoir eu la possibilité de choisir sa mascotte et son nom (félicitations à la mouche Sissa !), les socios ont jusqu’au 19 septembre pour élire leur nouvel écusson.

Proximité et modernité

Ce n’est jamais simple de moderniser son écusson. A l’ère de la digitalisation, il faut à la fois parvenir à symboliser une histoire et un héritage avec un aspect moderne et déclinable. En résumé, c’est la quadrature du cercle. Pour correspondre au mieux aux attentes de son afición, le Girona FC a demandé leur avis aux socios, c’est-à-dire aux détenteurs d’une carte de « membership » dont est doté chaque abonné (9000) ainsi que 1000 autres personnes. Un panel suffisamment représentatif pour amorcer une évolution.

Directeur du département marketing du club, Aran Navarro explique les détails du processus de cette évolution envisagée depuis plusieurs mois par les dirigeants.

« Nous avons réalisé une 1re consultation auprès des socios pour connaître leur avis sur les éléments représentatifs de l’écusson : la Senyera catalane, les bandes rouges et blanches, les cours d’eau de Girona et la couronne ducale présente sur l’emblème de la ville. Celle-ci, notamment par sa position, a été largement la moins valorisée et elle a été supprimée dans la nouvelle mouture ».

Deux options sont ensuite dessinées : l’une plus traditionnelle, l’autre plus évolutive. Et ce sont aux socios de décider laquelle de ces versions représentera leur club.

Compatibilité City Group et romantisme local ?

Intégrer les socios à l’élection d’un symbole du club est une démarche mûrement réfléchie. La proximité avec l’afición est une valeur cardinale, surtout quand il faut « lutter » face au FC Barcelone et, dans une moindre mesure, à l’Espanyol.

« Il faut mettre en valeur les socios du Girona qui achètent une carte de membre sans rien demander en retour, hormis un pourcentage de remise sur la boutique officielle »
Aran Navarro

La capitalisation du sentiment d’appartenance est un actif du club et la montée en Liga augmenté le degré de fidélité, malgré la descente en 2019. Cela se note dans les chiffres de ventes des maillots rouges et blancs, près de 10.000 lors de la 2e saison dans la división de oro. Girona a créé un engouement autour de Montilivi en conservant son aspect familial et en faisant en sorte que cela se voit avec une nouveauté chaque année : pour une carte de membre, un drapeau, un porte-clefs, un autocollant pour la voiture, un masque anti-COVID ont été distribués.

Cette vision romantique se fracasse-t-elle sur l’écueil du City Group ? Sous des abords démocratiques quoique censitaires, Girona pourrait simplement suivre une marche à suivre dictée par la maison mère et identique pour toutes ses composantes à travers le monde et qui ferait de Troyes, nouvel arrivant dans la galaxie, le prochain de la liste.

« Ce projet est né à Girona et nulle part ailleurs. Le changement d’écusson répond à un besoin d’optimisation, ne serait-ce que dans sa lecture. On ne voyait pas bien le nom du club, qui plus est quand il était miniaturisé. Supprimer la couronne permettra de mieux visualiser l’ensemble, les bandes feront toutes la même taille. Ce sera plus simple et plus moderne pour mieux représenter le club. Cela nous aidera à mieux représenter le club, la ville et la province »
Aran Navarro

François Miguel Boudet

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