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Dans les larmes, le Messi(e) s’en est allé. Si le demi-dieu est parti concurrencer la Tour Eiffel, les yeux des supporters blaugranas sont encore embués. La déception reste vive et la colère toujours plus tenace. Désormais, le Barça doit se réinventer pour conjuguer au futur. La Catalogne est à la recherche de son nouveau sauveur. Mais repartir sur le même schéma de dépendance serait la pire des erreurs.

Selon les convictions, il se nomme Joan Laporta, Ronald Koeman, Pedri, Gerard Piqué ou encore Frenkie de Jong. Qu’il soit président, entraîneur, cadre ou crack, il va, comme Leo, enfiler sa cape de super héros et sortir le FC Barcelone d’une situation inextricable. Un doux rêve, une chimère, un fourvoiement. Les Culés ne peuvent pas se reconstruire sur un tel paradigme. Oublions les noms, oublions les fonctions, revenons aux bases : le Barça doit redevenir le Barça !

Après le second match officiel de la saison face à l’Athletic Club (1-1), l’homme providentiel se nomme Memphis. Comme le Messi à la grande époque, le Néerlandais à sorti les siens d’un bien mauvais pas en égalisant dans la cathédrale de San Mamés. Un empate dans la cage aux Leones est loin d’être honteux. Mais les faiblesses collectives de l’équipe, récurrentes, presque lassantes, le sont bien davantage. Pulga ou non, le passé est tenace. Pour sortir la tête haute, un seul homme ne suffira pas. Personne n’est capable de soutenir un tel poids, de telles responsabilités. Transférer les espoirs de toute une afición d’une paire d’épaules à une autre aiderait-il réellement le Barça à retrouver son aura et à ne plus s’afficher dans les pages justice de la presse locale et étrangère ?

« Personne n’est au-dessus du club »

Joan Laporta l’a lui même déclaré alors qu’il tentait d’expliquer au monde du football qu’en dépit de la puissance du FC Barcelone, il n’était pas en mesure de prolonger l’Idole. Personne n’est au dessus du club et personne ne doit l’être, jamais. Pas même Lui. Le Barça ne pouvait plus assumer. Les errances finissent toujours par se payer et le prix est à la hauteur du marasme.

Le Barça s’en relèvera uni. Facile ? Peut-être, mais c’est la seule solution. La déchéance blaugrana est connue de tous. Mais qui en porte la croix ? Josep María Bartomeu, Sandro Rosell, les socios eux-mêmes : le cercle est large mais la responsabilité est collective. Pointer une seule personne du doigt est bien trop simple et ce serait d’ailleurs le meilleur moyen pour repousser une profonde remise en questions.

Le Barça est un club historique avec une chance immense, celle d’appartenir aux siens. Demandez à des supporteurs de tous horizons s’ils ne rêvent pas ne pouvoir envisager un autre dirigeant à la tête de leur cher club. Mais ce fonctionnement, aussi merveilleux soit-il, a aussi ses défauts. Le revers de la médaille en somme. Il se nomme cupidité, pouvoir et petits arrangements entre amis. Tout le monde cherche une meilleure place au soleil. De quoi mettre ses principes de côté et le bien du club aussi au passage, peu importe qui on est. Mais au bout du compte, une chose restera inébranlable, incassable : le Barça ! Le club n’a pas besoin de super-héros, de cape ou de génie ; il a besoin de femmes et d’hommes qui l’aiment, qui ont grandi avec lui et l’ont soutenu en toutes occasions. Tout en oubliant jamais que soutien n’est pas synonyme de soumission.

« La meilleure chose qui me soit arrivé c’est toi. La pire c’est aussi toi« 

Même le plus têtu des hommes n’oserait nier l’évidence. Leo Messi nous manque. Il manque à moi la journaliste de Liga, il manque à toi le supporter du Real Madrid car tu avais trouvé ton meilleur ennemi, à toi le supporter d’un des 18 autres clubs de Liga qui, malgré tout, ne se lassait pas de voir évoluer le numéro 10. Mais surtout, il manque à toi le supporter du Barça qui l’as vu évoluer au fil des années sous ce maillot blaugrana. Pourtant sa présence a longtemps repoussé l’inéluctable, longtemps permis de cacher une forêt remplie de harpies. La situation s’est fatalement dégradée, enlisée jusqu’à ce que l’Argentin lui-même en vienne à crier « au secours » et à demander son départ dans un burofax devenu aussi pathétique que légendaire. Le déclic pour beaucoup. Fallait-il en arriver là pour comprendre que le Barça n’était plus le même club ? Assurément non ! Mais le déni est un arme efficace, surtout lorsque celui-ci est entretenu par un environnement partisan.

Par son engagement envers les siens et son génie sur le terrain, Lionel Messi a offert quelques années supplémentaires de bonheur et de répit à des supporteurs qui en avait besoin avant les récents événements, mais il a aussi repoussé l’échéance. Dirigeants, entraîneurs, coéquipiers, afición : tous les acteurs du Barça et de la Liga se sont reposés anormalement sur lui.  Maintenant la rupture est actée, il faut se reconstruire. Pour ce faire retour aux bases : celles du collectif.

« Jugadors, seguidors, tots units fem força »

Tracy Rodrigo

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