Pour remplacer Zinedine Zidane, Florentino Pérez a fait appel à l’homme de la Décima : Carlo Ancelotti. Après 18 mois à Everton, l’Italien revient au Real Madrid avec l’ambition de récupérer la Liga laissée à l’Atlético et de reconquérir l’Europe. Avec une charnière à recomposer et probablement un système de jeu à restaurer, « Carletto » poursuivra-t-il avec le 4-3-3 ou proposera-t-il le fameux sapin de Noël, sa marque de fabrique ?
Essoré par son deuxième passage à la Casa Blanca, Zinedine Zidane a rendu son tablier à Florentino Pérez. Les meilleures confiotes se font-elles dans les vieux pots ? Quoiqu’il en soit, le président merengue a choisi un vieux chaudron, Carlo Ancelotti, pour repartir à l’assaut de l’Espagne et de l’Europe, après une campagne 2019-2020 peu emballante et marquée par les blessures longue durée de Sergio Ramos et Dani Carvajal, deux piliers de la défense. L’homme de la Décima en 2014 a bourlingué depuis son départ en la saison suivante : Bayern, Naples et Everton. Des étapes qui l’ont progressivement fait régresser dans la hiérarchie des entraîneurs et qui ont rendu l’annonce de son comeback étonnante.
Maintien du 4-3-3 avec la même ossature au milieu ?
Réputé pour son système en sapin de Noël, « Carletto » ne semble pas parti pour retrouver son schéma fétiche. Le 4-3-3 devrait rester la norme si l’on en croit à la fois la victoire contre le Deportivo Alavés lors de la 1re journée (4-1) et les forces en présence. Pour l’heure, l’Italien doit composer avec les absences de Toni Kroos et Luka Modric, forfait pour affronter Levante au Ciutat de València. Aux deux milieux s’ajoutent Marcelo, Ferland Mendy et Dani Ceballos.
Pour l’heure, le temps n’est pas aux expérimentations mais d’abord à la remise en route du mastodonte. Recrue de l’été, David Alaba commence la saison au poste de latéral gauche, alors que Miguel Gutiérrez aurait pu être testé pour que l’Autrichien début dans l’axe. Au milieu a priori, pas de double pivot Casemiro-Fede Valverde avec un Marco Asencio ou un Isco Alarcón dans l’axe pour diriger le jeu contre les Granotas. Néanmoins le Baléare et surtout l’Andalou redeviennent des options dans la rotation. Pour le Malagueño, le retour d’Ancelotti est la meilleure nouvelle possible, lui qui avait dégringolé sous Zidane. Cependant, son nombre de minutes, s’il devrait tout de même être plus conséquent qu’auparavant, ne sera pas mirobolant à la régulière.
« Je vois un Isco motivé, prêt à jouer. Peut-être jouera-t-il, peut-être pas, mais il a toutes les conditions pour montrer sa qualité. Les dernières années ne se sont pas bien passées pour lui. Il l’a compris et maintenant il travaille bien ».
Carlo Ancelotti, lors de la conférence de presse d’avant-match contre Levante

Bale-Hazard : paire de rois ou nouveau coup de bluff ?
Un salaire monumental, un prêt peu concluant à Tottenham et des allures de sparadrap du Capitaine Haddock : Gareth Bale est revenu à la case départ. Exaspérant, meilleur sur un green de golf (est-ce un hasard s’il a pris le numéro 18 cette saison ?) que sur un terrain de football, le Gallois exaspérait ZZ et Santiago Solari. Avec Ancelotti, la donne est différente. Même si Bale n’a jamais été d’une régularité exemplaire, il a semble-t-il toujours la cote auprès du Mister transalpin qui l’a titularisé contre Alavés. Annonciateur de la mise sur le banc de Vinicius Jr et Rodrygo Goes ? Possible, d’autant qu’Eden Hazard a retrouvé des couleurs depuis la reprise et s’affiche enfin comme la star recrutée à prix d’or il y a déjà 2 ans. Les deux ailiers brésiliens rétrogradent, et même si Vinicius a clôturé la marque contre les Babazorros la semaine dernière, la concurrence est montée d’un cran.
« Hazard n’est pas dans sa condition optimale mais il s’en approche. Il s’est battu lors de tous les entraînements. Je ne vois pas un joueur qui a peur d’aller au duel ».
Carlo Ancelotti, lors de la conférence de presse d’avant-match contre Levante

Le Real Madrid peut-il se renouveler avec Carlo Ancelotti dans un système identique ? Les Vikingos sont dans une période de jachère, s’apprête à retrouver le Santiago-Bernabéu et sont pressés d’arriver au mercato d’été 2022 pour enfin recruter Kylian Mbappé, le grand rêve de FloPer pour l’après-Benzema et pour relancer la machine marketing en berne depuis le départ de Cristiano Ronaldo. Après avoir subi une perte de 53% du nombre de téléspectateurs en Espagne en 2020-2021, la Casa Blanca doit reconquérir son public. Ancelotti présente des garanties mais son mode de fonctionnement est-il daté pour restaurer le jeu merengue ?
François Miguel Boudet