Villarreal, 7e de Liga, reçoit Arsenal, 10e de Premier League, pour une demi-finale de C3 qui va déterminer pour beaucoup le jugement de la saison des deux techniciens espagnols. Mikel Arteta alterne le bon et le moins bon mais a de plus en plus de détracteurs. Unai Emery, de retour en Espagne, n’a pas que des sympathisants non plus, et de plus en plus de monde est déçu par sa première saison avec le sous-marin jaune. Previa d’une première manche sous tension.
L’idée n’est pas de dire que les deux entraineurs espagnols jouent leur saison sur ce match, ça serait stupide (même si ça va logiquement influé sur les jugements). Cependant, il est vrai que les deux techniciens ne sont pas au top en championnat. Arsenal est à peine dans la première partie de tableau, quand Villarreal est certes assuré d’être Européen ou presque, mais n’a pas toujours été à la hauteur d’un mercato ambitieux. Expérience face à la fougue de la jeunesse, une différence de style assez clair ?
Villarreal – Arsenal
🕘 Jeudi 28 avril à 21h
📺 RMC Sport
Une colonne vertébrale d’expérience pour Villarreal
Pour son retour en Liga dans une équipe habituée lors des quinze dernières années à disputer des matchs européens, mais qui a connu la peur de la relégation avant de ressurgir, Unai Emery peut s’appuyer sur un groupe de qualité. Son président a mis la main à la poche pour garder les meilleurs joueurs et piocher notamment chez le voisin du Valencia CF avec l’arrivée de Francis Coquelin et Dani Parejo notamment, ou encore la signature de Pervis Estupiñan. Cependant, l’équipe est à la 7e place et reste sur trois défaites consécutives en championnat après une bonne série.
Ce qui est à remarquer, c’est que les priorités de Villarreal ont logiquement évolué. En début de saison, le championnat catalysait l’ensemble des forces. La phase de groupe de C3 a bien été négocié par le club, mais les rotations étaient nombreuses. L’idée était de ne surtout pas se faire distancer à la course pour l’Europe. Depuis quelques semaines, cette Europe est quasi certaine pour le club et la perspective d’un titre en Ligue Europa et d’une qualification en C3 en plus de la couronne a fait tourner les têtes. Surtout qu’Unai Emery connait parfaitement cette compétition.
Pour performer, Villarreal s’appuie sur un jeu relativement patient, et est adepte d’ajustement durant les rencontres pour appuyer là où ça fait mal. Le sous-marin dispose d’une colonne vertébrale d’expérience et de grand talent. Tout commence avec l’excellent Sergio Asenjo dans les bois, la paire Albiol-Pau Torres, suivie du duo Trigueros-Parejo puis le sublime Gerard Moreno pour animer le secteur offensif. A côté de cela, les Yeremi Pino, Moi Gomez, Samuel Chuckwueze, Paco Alcacer ou encore Juan Foyth viennent apporter leur talent. Unai Emery dispose d’un effectif de grande qualité, qui a confiance en lui et qui ne doute que rarement.
Une jeunesse pleine de fougue
Pour Arsenal, la donne est plus inquiétante en championnat. Une victoire sur les 5 dernières journées et cette triste 10e place. L’effectif est sur le papier autant de qualité que semble mal monté. Beaucoup de talents, beaucoup de promesses, quelques joueurs cadres comme Pierre-Emerick Aubameyang qui tiennent un peu la route mais une équipe qui nous a trop habitué à la déception ces dernières saisons. La greffe Arteta prend moyennement mais cette perspective de sacre européen redonne de l’espoir.
Sur le papier, l’Espagnol a fait d’Arsenal une équipe tonique, verticale, qui dispose d’énormément de flèches devant et qui s’active à la perte. Le quart de finale face au Slavia a été intéressant. Bringuebalé à l’aller par une équipe de grand talent, Arsenal a tenu le coup avant de dérouler au retour, avec un pressing très cohérent en 3-4-3 et des transitions suffocantes. La capacité des Anglais à imprimer ce rythme va faire la différence : si jamais il laisse trop les Espagnols dicter les conditions du match, ils ont peu de chance d’être performant.