Face à un Athletic ridicule, le FC Barcelone a puni la tactique ultra-défensive de Marcelino en éparpillant les Leones en 15 minutes. Emmené par un Lionel Messi somptueux, le Barça remporte la Copa del Rey (0-4), le 1er trophée de la nouvelle ère Laporta. Voici nos notes.
Athletic Club
FC Barcelone
El MVP : Lionel Messi
Le seul, l’unique. Présent sur tous les buts, soit à l’origine de l’action, soit buteur, la Pulga a fait exploser le 4-4-2 mortifère de l’Athletic. Immense.
El Patrón : Gérard Piqué
De retour de blessure et sous infiltration, l’homme qui a offert la prolongation en demi-finale a été énorme en première période. Présent dans les duels, il a éteint les rares accélérations d’Iñaki Williams en le contraignant à l’aller sur son pied gauche pour contrôler ses débordements. Geri a été tout en contrôle.
La buena sorpresa : jouer la défense à 1000% ne paie pas
Évoluer bloc bas pour faire déjouer le favori, c’est difficile à tenir sur la durée, d’autant plus si le ballon n’intéresse même pas lors des rares possibilités de contres. La débauche d’énergie, physique et mentale, est quasiment impossible à maintenir, surtout face au Barça. L’Athletic a joué cette carte avec un effectif bien trop tendre et limité techniquement pour réussir son braquage. Le pire, c’est que l’ouverture du score est l’œuvre d’une attaque rapide, quelques secondes après une incursion -très timide- dans le camp adverse. Une bonne leçon et peut-être le marqueur d’un changement de mentalité en Liga après plusieurs années de retour à la rigueur défensive.
La mala sorpresa : Marcelino
Après une finale contre la Real Sociedad manquée, on attendait bien plus de l’Athletic pour ce second acte. Las, Marcelino a proposé le minimum du minimum, comptant essentiellement sur un repli méthodique, sans pressing actif pour faire déjouer le Barça. Cela pourrait être l’ébauche d’un plan intelligent si les sorties de balle et les contres avaient été travaillés. La sortie à la pause d’Iker Muniain sur blessure, remplacé par Íñigo Lekue puis l’entrée de Mikel Vesga à la place d’Álex Berenguer ont confirmé ce que les intentions du technicien asturien oscillaient entre le rien et le néant. Et à force de refuser le jeu, l’Athletic a été justement puni. Le verrou a sauté à l’heure de jeu et les Leones ont sombré. Marcelino a eu absolument tout faux.