Après la victoire de Levante sur Logroño mardi soir (19h), l’Atlético de Madrid et le FC Barcelone se disputent la 2e place en finale de la SuperCopa. Les Catalanes sont les grandes favorites, d’autant que les Colchoneras ont changé de coach il y a 24h à peine. Comment les Indias parviendront-elles à battre l’équipe insubmersible de Lluís Cortés ?
Le football féminin espagnol traverse une tempête et Filomena a rajouté de la neige sur les relations glaciales entre les joueuses et la fédération. Après les horaires et la diffusion des matches, le « parón » sans reprise qui contraint la Primera de passer temporairement de 16 à 18 clubs, le protocole sanitaire COVID-19 et le salaire minimum, c’est au tour de l’organisation de la SuperCopa de causer de nombreux soucis par rapport aux déplacements des joueuses. Les joueuses du Barça ont poireauté 3 jours à Madrid sans pouvoir ni jouer contre le Madrid CFF lors de la 15e journée ni s’entraîner avant de retourner dans la Ciudad Condal pour prendre un avion direction Almería mardi. « Du point de vue du rendement, l’équipe a passé plusieurs jours sans s’entraîner et nous n’avons pas pu nous préparer pour cette SuperCopa comme nous l’espérions mais c’est aussi le cas des autres équipes », a expliqué Markel Zubizarreta, le directeur sportif culé, à La Vanguardia.
Pensarían… “estas chicas de Barcelona que vayan a ver a Filomena que si no hasta dentro de otros 12 años no la podrán ver de cerca”
Pues no, no entendemos como se nos permitió viajar. Venga 2021, animemos a que todo se haga un poco mejor. pic.twitter.com/HPcEZZjNkQ— Jenn1 Hermos0 (@Jennihermoso) January 9, 2021
Un classique espagnol
L’Atlético de Madrid et le FC Barcelone constituent la plus grand rivalité du football féminin espagnol depuis près d’une décennie. Le Rayo Vallecano, l’Athletic, Valencia ou même Levante ne sont pas parvenus à atteindre leur rivalité. Après 3 titres de champion consécutifs, les Colchoneras ont été supplantées par les Blaugranas la saison dernière et le présent exercice confirme cette tendance, avec un léger décrochage de l’Atleti désormais concurrencé par le Real Madrid, l’UDG Tenerife et Levante.
La saison dernière, les deux clubs se sont affrontés au même stade et c’est le Barça qui l’avait emporté (3-2) avant d’étriller la Real Sociedad en finale (10-1 !). Avec un parcours parfait aussi bien en Liga (33 points en 11 matches, 62 buts inscrits, 2 encaissés) et en Ligue des Champions (8-2 sur l’ensemble des deux matches contre le PSV en 1/16 de finale), les Catalanes sont sur une autre planète. Pour autant, les Indias sont bien décidées à réaliser l’exploit : « il s’agit d’une nouvelle compétition, d’une demi-finale de SuperCopa et c’est très motivant pour toute l’équipe car nous affrontons une des meilleures équipes d’Europe », a déclaré Amanda Sampedro en conférence de presse. La capitaine colchonera a suffisamment d’expérience pour savoir que la tâche sera immense : « il faut très bien faire les choses, jouer les petits matches dans le match et gagner les duels. Nous jouons toujours pour gagner, c’est une grande équipe mais nous allons nous battre jusqu’au bout ».
Le comeback impromptu de Sánchez Vera
Le Barça est arrivé à Almería sans Vicky Losada et Bruna Vilamala, positives à la COVID-19, et Cata Coll, cas contact. C’est la seule ombre au tableau pour les Catalanes. Pour les Colchoneras en revanche, si Ludmila da Silva (10 buts cette saison en Primera) est du voyage après un contrôle PCR négatif, l’ambiance est loin d’être au beau fixe. Dani González a été officiellement congédié mardi, la veille de cette demi-finale. Son successeur n’est pas un inconnu : il s’agit de José Luis Sánchez Vera, champion en 2018-2019 et remercié en octobre 2019.
📡🗞 RUEDA DE PRENSA
🎙 @jlsanchezvera: “𝚃𝚎𝚗𝚎𝚖𝚘𝚜 𝚝𝚘𝚍𝚊 𝚕𝚊 𝚒𝚕𝚞𝚜𝚒ó𝚗 𝚍𝚎𝚕 𝚖𝚞𝚗𝚍𝚘”
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5e en Primera avec 28 points pris en 14 matches, l’Atlético n’est pas dans une situation désespérée, loin de là, puisque le podium n’est qu’à 3 unités. Cependant, il était temps d’agir avant d’entamer la phase retour. Pas de révolution avec Sánchez Vera, mais plutôt la garantie a minima d’avoir un coach qui connaît la majorité de son équipe et qui a obtenu des résultats probants. Ce comeback sera-t-il suffisant pour déjouer les pronostics ?
François Miguel Boudet