Dans un match qu’ils ne devaient surtout pas perdre, l’Atlético de Madrid s’est fait peur. Dominés par le RB Salzburg sur la quasi totalité de la rencontre, les hommes de Simeone ont offert l’une de leurs plus mauvaises prestations de la saison. Malgré tout, quelques points vont s’en doute réjouir le Cholo dans l’optique des 1/8 de finale mais aussi de l’eterno derbi de ce week-end contre le Real Madrid. Analyse de ce RB Salzburg – Atlético.
1️⃣ Giménez, le manque du patron
Blessé lors du match contre le Bayern, José María Giménez a laissé un grand vide dans son équipe. Déjà lors de ce même match contre les Bavarois, l’égalisation est intervenue après sa sortie et sur une erreur de son remplaçant Felipe. Son absence a été de nouveau remarquée lors de cette nouvelle rencontre de Ligue des Champions où les Indios ont subi des attaques répétées de la part de Salzburg. Son leadership a incroyablement manqué. Felipe, pas encore dans le tempo, aurait pu permettre aux Autrichiens d’ouvrir le score dès les premières minutes à la suite d’un déplacement inadapté qui a permis à Berisha de trouver le poteau d’Oblak.
Même le grand Savic a semblé parfois orphelin de son coéquipier. Pourtant, la charnière Savic-Felipe a évolué plusieurs matchs ensemble au début de saison alors que Josema Gimenez était positif à la COVID-19. Le schéma colchonero était alors bien différent avec un véritable 4-4-2 qui se mue désormais en une défense à 3 avec Mario Hermoso. Les ambitions étaient elles aussi différentes. Maintenant l’Atleti est en position de force et il faudra, encore pour quelques jours, vivre sans le patron.
📌 LDC / Les notes de RB Salzburg – Atlético de Madrid (0-2)
2️⃣ Saul, l’inquiétude grandissante
Quelle tristesse que de voir un joueur si brillant disparaître fréquemment des matchs qu’il dispute. Surtout lorsqu’il nous a fait rêver autant que Saúl Ñíguez. Malheureusement, c’est une triste réalité : le chouchou du regretté stade Vicente-Calderón n’est plus que l’ombre de lui-même. Incapable de nager dans la vague du capitaine Koke, toujours à un niveau incroyable, Saúl semble de plus en plus à contre-courant de ses coéquipiers, à contre-courant du jeu.
Malgré tout, son apport défensif reste un point sur lequel il peut s’accrocher, continuant à se battre comme il sait le faire pour son entraineur, qui l’a parfois fait évoluer dans des positions loin d’être naturelles pour lui. L’Espagnol a gagné 3 duels aériens essayant de rentrer dans son match par le combat. Peine perdue. Son bilan offensif est famélique et il apparait de plus en plus clairement que Diego Simeone va devoir réunir toutes ses forces pour sauver Saúl de la noyade, au risque de le perdre définitivement.
3️⃣ Un match sans pour les Rojiblancos
Pour ce match, el Cholo Simeone avait encore une fois décidé d’opérer avec une défense à 3 hybride. Un schéma victorieux plus d’une fois. Cependant, le RB Salzburg, qui a choisi par phases de calquer son organisation sur celle des Indios, a mis à mal l’organisation de l’équipe. Une situation qui a quelque peu perturbé les schémas habituels des coéquipiers de Koke qui ont tous eu énormément de mal à rentrer dans cette rencontre et à se trouver sur le terrain. Une tactique payante donc pour les Autrichiens qui n’ont pas su profiter de leur supériorité numérique plusieurs fois dans la rencontre et qui n’ont finalement marqué aucun but, faisant preuve d’une maladresse incroyable face aux cages d’Oblak.
Les performances individuelles ont elles aussi étaient bien inférieures aux standards habituels. Trippier, qui revenait bien sur les derniers matchs, a énormément souffert face à Szoboszlai et n’est jamais parvenu à animer son couloir. Le jeu sur les côtés, c’est ce qui a beaucoup manqué à l’Atlético, avec un Yannick Carrasco longtemps cantonné aux tâches défensives. Luis Suárez, de retour après avoir été touché par la COVID-19, va devoir vite se remettre en route également. Mercredi soir, il n’a pas beaucoup aidé les siens en ne jouant pas son rôle d’avant-centre comme il aurait dû le faire. Un rappel à l’ordre pour tous les Colchoneros en somme, avant le derbi de samedi.
Tracy RODRIGO