📝Analyse / Les 3️⃣ enseignements de Séville FC – Real Madrid (0-1)

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Pour la 4e fois consécutive en Liga, le Real Madrid a dominé le Séville FC. Dans ce choc de la 12e journée, l’enjeu a pris le pas sur le jeu et les Vikingos ont assuré l’essentiel : la victoire pour donner un peu d’air à leur coach Zinedine Zidane avant un match crucial en Ligue des Champions. Voici les 3 enseignements à retenir de ce partidazo. 

1️⃣ Pas de crise avec Kroos

C’est un match qu’on a vu des dizaines de fois, et pas uniquement avec Zinedine Zidane sur le banc. Le Real Madrid devait gagner et il a gagné, tout simplement. Sans être spécialement brillant mais étant constant, il n’a guère offert de possibilité à un Séville FC qui a cruellement manqué d’imagination et d’envie, hormis lors des 20 dernières minutes. Le match contre Chelsea avait permis de faire tourner l’effectif mais Julen Lopetegui n’a pas trouvé la solution face à des Vikingos appliqués, à l’image de Toni Kroos. Le métronome allemand a été le milieu le plus entreprenant avec 63 ballons touchés, une frappe qui a failli accrocher la lucarne de Bono et surtout une passe-clef qui a accéléré le jeu merengue sur le seul but du match. Kroos a souvent aéré le jeu en réalisant des transversales au cordeau et a dicté le rythme du match, sans forcer son talent qui plus est.

2️⃣ Vinicius décisif, Rodrygo poussif

Zinedine Zidane a lancé une ligne d’attaque rapide sur les côtés avec Rodrygo à droite et Vinicius Jr à gauche. Celui-ci a inscrit l’unique but de la rencontre, bien aidé par un Yacine Bono, de retour après un contrôle positif COVID-19 et auteur de son pire match avec Nervión. Vinicius a tenté comme à son habitude de provoquer et aurait même pu ouvrir le score dès les premières secondes du match. Sa percussion a finalement été récompensée même s’il a perdu 8 ballons. En revanche, Rodrygo a disparu, avec seulement 27 ballons touchés en 66 minutes avant son remplacement par Marco Asensio qui était annoncé titulaire. Un seul dribble, 4 pertes de balle, 4 fautes et aucun tir : ce n’est pas ce samedi qu’il aura convaincu son entraîneur.

3️⃣ Lopetegui a manqué son pari

En bazardant le match contre Chelsea, Julen Lopetegui avait clairement mis ce match contre le Real Madrid au rang des priorités. Las, son équipe a trop peu existé. Luuk de Jong a eu très d’occasions de briller, la faute en partie à des circulations de balle stéréotypés et un côté gauche Aleix Vidal-Munir El Haddadi faible. La sortie de l’Hispano-Marocain sur blessure à la pause, remplacé par Óliver Torres, plus vivace mais pas dans les meilleures conditions tactiques, a trop peu influé sur le jeu.

En définitive, ce sont Jesús Navas, Diego Carlos (4 interventions décisives en début de match) et Fernando qui se sont mis en valeur, même si l’ex-Nantais a couvert le débordement de Ferland Mendy sur le but. Le milieu défensif a été omniprésent dans l’entrejeu palangana tandis que ni Ivan Rakitic ni Joan Jordán n’ont été en mesure de donner vie au jeu nervionense. En définitive, seul Suso, entré à la 64e minute, a apporté du débordement, de la mobilité et de la création. Son retour de blessure fera le plus grand bien à Séville, ne serait-ce que pour alléger les responsabilités de Lucas Ocampos, auteur du chilena qui aurait pu être décisive sans un paradón de Thibaut Courtois.

Après la fin de la phase de groupe qui permettra une nouvelle fois de donner du temps de jeu à des joueurs moins utilisés, Séville se rendra à Getafe pour affronter des Azulones corrigés par Levante. Ils sont attendus de pied ferme.

François Miguel Boudet
@fmboudet

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