Cette victoire nette et sans bavure acquise en première période vient clôturer l’excellente série des 3 matchs à l’extérieur dans cette poule pour le FC Barcelone. Après la Juventus Turin et le Dynamo Kiev, c’est le club hongrois Ferencváros qui en a fait les frais. Au classement, le Barça comptabilise désormais 15 points, et défiera les Italiens lors de la dernière journée, au terme de la « finale » du groupe G. Voici 3 enseignements à tirer de ce Ferencváros – FC Barcelone !
1️⃣ Un jeu qui commence à prendre forme
En regardant le contenu des matchs du FC Barcelone depuis quelques jours, nous pouvons noter un réel gain qualitatif. Ronald Koeman parvient à imposer des idées de jeu assez claires, les joueurs comprennent et appliquent leurs rôles comme il se doit. De réels progrès se réalisent dans le jeu catalan. Et notamment depuis l’épatante victoire contre le Dynamo Kiev (0-4), où ce fut le début d’une belle histoire. Cette belle histoire, c’est celle d’une redistribution des cartes de la part de l’entraîneur.
Une réflexion quant à la gestion du repos des cadres, si souvent abandonnée ces dernières années. Une mise en avant de La Masia, et des jeunes en général, venant ainsi parfaire le groupe de joueurs disponibles pour Koeman. Cette stratégie, réclamée assez souvent par les supporters blaugranas, s’avère pour l’instant très efficace. Les 3 dernières rencontres sont quasiment irréprochables (la perfection n’existe pas), et le Barça s’impose largement lors de chacune d’elles. De plus, le club catalan s’est imposé lors de chaque déplacement dans cette poule de Ligue des Champions. Cela faisait bien longtemps que Barcelone n’avait pas obtenu de tels résultats, et avec la manière !
Contre les Hongrois de Ferencváros, la victoire ne s’est pas faite attendre bien longtemps. Un jeu totalement maitrisé de la part des joueurs barcelonais et un résultat donc logique. 63% de possession de balle bien utilisée, un total de 19 tirs contre 10, le Barça a nettement dominé son sujet. En prenant leur temps pour organiser le jeu, les joueurs du FC Barcelone ont également su imposer leur rythme. En témoigne le nombre de passes réussies des visiteurs : 818, soit presque le double des locaux. L’alchimie commence à prendre entre Ronald Koeman et son groupe, l’attitude adoptée est la bonne. Ces bons résultats sont une bonne nouvelle, en plus du fait que le groupe de joueurs performants augmente, puisque le technicien néerlandais incorpore des jeunes dans sa rotation. De bon augure pour la suite, notamment lorsqu’il faudra défendre ses couleurs face à un adversaire de taille égale ou supérieure.
📌 LDC / Les notes de Ferencvaros – FC Barcelone (0-3)
2️⃣ Un côté gauche décisif
Lors de cette rencontre, un élément bien précis du collectif catalan s’est montré particulièrement intéressant : l’animation sur le côté gauche. Dès le début du match et surtout en première période, les nombreuses occasions créées sont venues justement depuis ce couloir gauche. Les combinaisons intelligentes et régulières entre Jordi Alba et Ousmane Dembélé ont fonctionné à la perfection. Les deux premiers buts proviennent justement de cette zone. Un une-deux plein de malice entre le latéral gauche espagnol et l’ailier français qui permet à Jordi Alba d’adresser un centre parfait pour l’ouverture du score signée Antoine Griezmann. Ensuite, un débordement suivi d’un centre d’Ousmane Dembélé, cette fois à destination de Martin Braithwaite, a permis au Barça de doubler la marque. Le Français qui s’est également illustré en transformant un pénalty.
Si Ousmane Dembélé a brillé en étant placé à droite contre la Juventus Turin, il l’a également été en étant placé à gauche en Hongrie. Buteur d’ailleurs sur ces deux rencontres, « El Mosquito » commence une saison qui pourrait enfin être la sienne. Trop souvent freiné par les blessures depuis son arrivée en Catalogne, son début de saison 2020-2021 est encourageant, voire même prometteur. Contre Ferencváros, Dembélé a tenté sa chance à 5 reprises, et 2 de ses tirs ont été cadrés. Son excellente occupation de l’espace lui permet de comprendre pleinement son rôle. Ronald Koeman l’a bien compris, et continue de lui faire confiance en lui accordant du temps de jeu.
3️⃣ Des satisfactions individuelles
Les amateurs du turnover sont servis depuis une semaine. Ronald Koeman montre qu’il sait gérer un effectif aussi conséquent que qualitatif. En accordant sa confiance aux plus jeunes, le collectif blaugrana peut tranquillement mettre en valeur les performances de ses joueurs. Le score étant acquis dès la mi-temps (déjà 0-3), l’entraîneur a continué de jauger son banc de touche. Carles Aleñá et Riqui Puig sont rentrés en même temps, et ont disputé 26 minutes de jeu. Ce fut l’occasion pour ces talentueux canteranos de prouver une nouvelle fois que leurs profils sont essentiels pour ce club. 51 touches, 90,7% de passes réussies pour l’un, 46 touches et 89,5% de passes réussies pour l’autre, Aleñá et Puig apportent du sang neuf et une fluidité dans le jeu agréable à constater. Également auteur de 3 passes clés en seulement une poignée de minutes, Riqui Puig nous donne envie de le voir jouer sur un terrain plus souvent.
Sergiño Dest, en voilà un formidable joueur qui ne cesse de monter en puissance. Un latéral qui sait jouer très offensif, en capacité de dribbler, de déborder, de rentrer intérieur pour apporter le danger dans la surface, mais aussi très propre défensivement. Bref, l’ex-joueur de l’Ajax est en train de ravir son entraîneur et son club. Une réelle bouffée d’oxygène à un poste important dans le système inculqué par Koeman. Une autre satisfaction individuelle se nomme Martin Braithwaite. Moqué à ses débuts, l’international danois se donne tous les moyens pour réussir. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une bonne surprise. Un rôle de numéro 9 parfaitement rempli, qui vient de boucler une des semaines les plus prolifiques de sa vie, sûrement. 4 buts inscrits en 3 matchs avec le Barça, on peut difficilement faire mieux. Un joueur plein de détermination et de modestie, nous n’avons pas fini de parler de Martin Braithwaite cette saison.
Dorian Faucherand (@DorianFchrd)