Face à la Suisse, la Roja s’est mise en difficulté. L’équipe de Luis Enrique a laissé filer la première place du groupe en faisant match nul à Bâle (1-1). Toujours à la recherche de punch, l’Espagne peine encore à convaincre offensivement et ne dispose plus assez de temps pour faire de nouveaux essais. Si la Roja dépend encore d’elle-même pour regagner la première place du groupe, l’erreur n’est cependant plus permise et la Roja devra battre l’Allemagne. Voici les 3 enseignements de la nouvelle confrontation de la Selección contre la Suisse.
1️⃣ La Roja manque encore de mordant
Tactiquement, l’équipe de Luis Enrique affronte les mêmes problèmes. Si le jeu de la Roja est très soigné, face au but les Espagnols restent pourtant impuissants. Après de nouvelles longues phases de possession, l’équipe espagnole n’a pas pu traduire sa domination en des occasions claires. Pourtant, le match a débuté avec beaucoup de rythme et d’intensité avec une sélection faisant circuler le ballon avec rapidité. L’Espagne domine, Ferran Torres et Fabián ont notamment tenté de surmonter le mur suisse, en vain.
Au milieu de la morosité du jeu espagnol, l’équipe suisse s’est imposée au fur et à mesure. Avant la demi-heure de jeu, la Suisse n’a plus pardonné. Le 1-0 a encore accentué la tendance du match, l’Espagne jouant et jouant sans finir. Les idées ont manqué presque toujours dans la dernière passe. Le jeu de l’équipe espagnole n’est pas assez fluide, et il n’y a presque aucun déséquilibre au milieu de terrain. La Roja est sortie déterminée à dessiner mais s’est rapidement désorganisée.
2️⃣ Ramos historique et décevant
C’est dans le caractère et la grinta de ses cadres que la Roja puise habituellement sa force. Pour sa 177e sélection, dépassant le record de Gigi Buffon, les supporters de la Roja ont attendu alors le sursaut, l’éclaire de génie venu de nulle part de Sergio Ramos. Devenant le premier joueur à manquer deux penalties dans le même match, le joueur du Real Madrid n’a pas marqué l’histoire de la bonne façon. Un paradoxe quand on sait que le défenseur avait inscrit ses 25 derniers tirs au but.
❌ Sergio Ramos had not missed a penalty since 2018…
Tonight he’s twice been denied from the spot by Sommer 🇨🇭🧤#NationsLeague pic.twitter.com/0PyVRBHEtC
— UEFA Nations League (@EURO2020) November 14, 2020
Mal positionné, incapable de garder le marquage, surtout sur le premier but suisse, le joueur du Real Madrid a été jusqu’à désorganiser toute son équipe. Seule bonne nouvelle pour le futur la présence de Pau Torres à ses côtés. Le défenseur de Villarreal vient notamment arracher le ballon du possible 2-0 pour la Suisse à Embolo, après une autre erreur de coordination de Ramos, mais surtout avec le ballon il génère de nombreuses situations clés.
3️⃣ Gerard Moreno dessine
La présence d’un autre avant-centre a aidé la Roja à récupérer de la profondeur. Pour le but de l’égalisation, Gerard Moreno a été la clé après un bon centre de Reguilón. Entré depuis seulement huit minutes, en distribuant et en se déplaçant rapidement entre les lignes, Gerard Moreno a donné l’élan qu’il manquait à cette Roja jusqu’au dernier moment au bord du gouffre. Si l’on pouvait se poser la question du manque de 9 dans l’équipe de Luis Enrique, Gerard Moreno s’impose peut-être comme une solution fiable sur le long terme et pas seulement comme un joker. Face à l’Allemagne, Luis Enrique devra faire les bons choix dans la sélection de ses attaquants, s’il ne veut pas subir une rencontre de plus.
Soledad Arque-Vazquez
@solearquev