Koke résurrection !

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L’histoire de Koke avec la Roja était restée bloquée en octobre 2018. Après deux ans d’absence, le milieu de l’Atlético de Madrid effectue son grand retour avec la Selección, récompensé pour ses performances de haut niveau depuis le début de saison. Une occasion en or de convaincre Luis Enrique à 7 mois de l’Euro.

L’Atlético de Madrid a le vent en poupe en ce moment. Les victoires s’enchaînent en Liga… et les bonnes nouvelles avec ! Marcos Llorente et Koke Resurrección ont tous deux été convoqués avec la Selección par Luis Enrique. Une jolie surprise, puisqu’il faut remonter à octobre 2019 pour apercevoir un Rojiblanco dans les rangs de la Roja. Si en ce qui concerne le petit neveu de Paco Gento, sa présence relève de l’évidence tant sa palette s’est étoffée depuis sa rencontre avec le Cholo Simeone, celle du capitaine colchonero est bien plus étonnante. La dernière fois que Koke a été vu avec l’Espagne, c’était en octobre 2018. Une éternité. Un trou de deux ans sur la scène internationale qui l’a poussé à travailler plus dur avec son club de toujours.

Des choix de Luis Enrique profitables à Koke

La sélection de Koke est liée à ses bonnes performances avec l’Atlético de Madrid depuis le lancement de sa saison le 27 septembre dernier. Dans le même temps, il bénéficie aussi (surtout ?) de l’indisponibilité de certains milieux de terrain. Thiago Alcântara, malade puis blessé, est une nouvelle fois forfait. Dani Ceballos a bénéficié de temps de jeu avec la Roja mais il n’a pas été appelé cette fois-ci par Luis Enrique. Et même si Koke aura a priori un rôle de remplaçant contre les Pays-Bas, la Suisse et l’Allemagne, le sélectionneur peut compter sur sa forme du moment. A la faveur de l’enchainement de matchs important pour l’Atlético, le milieu de terrain rayonne auprès de ses coéquipiers et cela fait bien trop longtemps qu’il n’avait plus atteint ce niveau de performance. Cette saison, les Colchoneros ne ronronnent plus : ils visent vraiment le titre. De quoi augmenter le rendement du milieu emblématique.

Même si Luis Enrique a avoué ne pas avoir encore réfléchi à sa liste des 23 pour l’Euro, l’Asturien préfère prendre des joueurs « physiquement disponibles » et se focaliser sur les matchs à venir, d’autant qu’il y a une qualification pour le dernier carré de la Ligue des Nations en jeu. En l’espèce, utiliser Koke en guise d’alternative à Busquets ou Rodri pourrait être favorable à la sélection espagnole car il apporterait sa faculté à trouver des espaces tout en maintenant une capacité de pressing haut et intense. « Je peux m’adapter à n’importe quelle position, a-t-il déclaré au micro d’El Larguero. J’ai toujours joué au milieu du terrain, je ne suis pas un ailier qui déborde mais j’ai évolué sur un côté. Je joue là où me dit l’entraîneur ». 

Le Rojiblanco bénéficie d’une opportunité de faire ses preuves en vue du prochain Euro, bien que la concurrence s’annonce rude et qu’il n’a jamais pleinement convaincu avec le maillot national, raison pour laquelle il n’a pas été réclamé par l’afición lors des deux dernières saisons. Et le souvenir d’un tir au but loupé en 1/8 de finale du Mondial contre la Russie a mis du temps à s’estomper…

Le maestro offensif des Rojiblancos

En une dizaine de matches, Koke s’est imposé comme tête du squelette fabriqué par Diego Simeone. Loin d’être une nouveauté, surtout depuis le départ de Gabi, le capitaine de l’Atlético dirige et soutient l’équipe. Parfois dans l’axe, d’autres sur les côtés, il est celui qui fait le lien entre le milieu et l’attaque. Sa tenue de ballon est exemplaire.  Et quand il n’est pas là…ça se voit. Le match contre Huesca (0-0), où il n’a joué qu’un quart d’heure, aurait pu être différent s’il avait été titulaire. Dès son entrée, la qualité offensive a augmenté mais le promu était déjà en place et impossible à piéger.

Koke est connu pour parcourir de longues distances pendant les matchs mais aussi pour la précision de ses passes. Sa moyenne de passes réussies est éloquente : 87,6% toutes compétitions confondues. L’Atlético a profité de ce regain de forme. En Ligue des Champions, contre le RB Salzbourg, il a fait état de son excellente intelligence de jeu pour lancer ses coéquipiers à l’assaut des cages autrichiennes. Son match contre Osasuna n’est pas passé inaperçu non plus. Menant l’équipe toujours plus haut et au pressing, il est à l’origine de nombreuses actions et occasions. Il a réitéré ce niveau de performance lors de la seconde période contre le Lokomotiv Moscou, où il n’a cessé d’envoyer des ballons à sa gauche et à sa droite pour tenter de percer la défense russe. Des tentatives non fructueuses mais caractéristiques de l’acharnement dont il fait preuve jusqu’à la dernière minute. Contre Cádiz, c’est lui qui adresse la passe clef qui a provoqué le premier but de Joao Félix. « Je suis la même personne, mais plus mâture, a-t-il concédé. Tu changes des aspects de ta vie quotidienne qui tu t’améliores. J’essaie d’en profiter sur le terrain. Je suis heureux du jeu des derniers matches ». 

Critiqué, y compris par ses propres supporters, pour certaines de ses performances l’année dernières, Koke a très bien commencé cette saison. Cette résurrection n’est pas étrangère au niveau de performance affiché par l’Atlético qui retrouve de l’ambition dans le jeu après avoir mis du temps à digérer le départ d’Antoine Griezmann et l’arrivée de Joao Félix. « La saison dernière a été de transition. Petit à petit, nous mûrissons et nous devons tous adapter aux mouvements. Cette année, nous grandissons ». Après une éclipse, Koke revient sur le devant de la scène. Et alors que l’on pensait que son histoire avec la Roja était définitivement un rendez-vous, Luis Enrique lui offre une nouvelle opportunité. Et si cette fois ça matchait enfin ?

Julie Marchetti
@MarchettiJulie

 

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