🗳 Élections Barça /🎙Interview exclusive – Jordi Farré : « Ce qu’il manque au Barça, ce sont des projets et des idées »

100% Liga Accueil Actu Articles Barça Élections Barça En avant Entretiens Liga Santander

Jordi FarrĂ© est l’homme Ă  l’origine de la motion de censure qui a provoquĂ© la dĂ©mission de Josep MarĂ­a Bartomeu et de toute sa direction. Socio du Barça et chef d’entreprise, il a acceptĂ© de rĂ©pondre aux questions de ¡FuriaLiga! sur le dĂ©roulement de cette motion, mais aussi sur son programme et ses ambitions pour son club de toujours en vue de la prochaine Ă©lection prĂ©sidentielle. Entretien exclusif !

Pour les lecteurs qui ne vous connaîtraient pas encore, pouvez-vous vous présenter ? 

Je suis Jordi FarrĂ©, socio numĂ©ro 18046 du Barça. Je suis nĂ© le 20 novembre 1975, le jour de la mort de Franco. Je suis socio du Barça depuis ce mĂŞme jour. J’ai Ă©tudiĂ© l’ingĂ©nierie technique des systèmes Ă  l’UniversitĂ© polytechnique de Catalogne et je suis entrepreneur. J’ai plusieurs entreprises mais je gère actuellement deux groupes industriels qui emploient 815 personnes. Le Barça est ma passion. RĂ©cemment, j’ai comptĂ© tous mes dĂ©placements pour voir le club : j’ai 243 billets pour le football, le basket, le hockey, le handball et le football fĂ©minin puisque j’ai assistĂ© la finale de la Ligue des Champions en 2019.

Vous ĂŞtes l’instigateur de la motion de censure. Comment s’est dĂ©roulĂ© tout le processus jusqu’Ă  l’officialisation des rĂ©sultats ? 

La collecte des signatures a Ă©tĂ© exceptionnelle. Quand j’ai initiĂ© la motion de censure et que nous n’avions pas encore rĂ©uni tous les groupes de soutien, j’ai Ă©crit sur un papier le nombre de signatures que nous obtiendrions : entre 18.000 et 20.000 signatures (le nombre de signatures Ă  atteindre Ă©tait de 16.521, ndlr). Pour nous, il Ă©tait très clair que les gens Ă©taient très en colère et que nous y parviendrions. Une fois les groupes unis, j’ai pensĂ© que nous attendrions les 25.000 signatures et il s’en est finalement fallu de peu (la motion a obtenu 20.687 signatures avant dĂ©compte officiel, ndlr). Aucun socio n’a refusĂ© de signer. L’unique secret, c’Ă©tait de pouvoir aller Ă  eux.

Comment avez-vous vécu les tentatives de déstabilisation ?

Les tentatives de déstabilisation de la direction ont été très nombreuses. J’étais membre de la table du vote de censure (qui s’occupe entre autres de chiffrer et valider les signatures, ndlr) où je représentais les socios. En premier lieu, ils ont tenté de déstabiliser le président de la fédération catalane de football; ensuite, ça a été la validité ou non des signatures; puis avec la Guardia Civil, la COVID-19, le gouvernement catalan. Tout le monde est coupable, sauf eux. Et finalement le dernier jour, j’ai expliqué très clairement ce qui allait se passer et, à partir de là, ils ont démissionné.

Qu’avez-vous pensĂ© du traitement mĂ©diatique de la motion de censure de la part des grands media catalans ? Sport et Mundo Deportivo sont souvent pris en exemple pour attester que la couverture a Ă©tĂ© de faible ampleur, jusqu’au jour oĂą les signatures ont Ă©tĂ© validĂ©es et que le sujet ne pouvait plus ĂŞtre Ă©vitĂ©.

Chacun a sa ligne Ă©ditoriale et finalement chacun Ă©crit ce qu’il veut. A titre personnel, tous les journaux m’ont bien traitĂ©. Je suis plus surpris par le traitement de TV3 que par celui de Mundo Deportivo et Sport. TV3 a donnĂ© moins d’informations et, en plus, elles Ă©taient biaisĂ©es. Mundo Deportivo et Sport ont publié  tous les jours des informations, de plus ou moins grande ampleur, mais ils le faisaient. Pas TV3, alors que c’est pourtant une tĂ©lĂ©vision publique.

Le contexte sanitaire et l’absence de public au Camp Nou ont vu Ă©merger une volontĂ© de procĂ©der Ă  un vote rĂ©alisable en ligne. Cela pourrait-il ĂŞtre le cas lors de l’Ă©lection prĂ©sidentielle ?

Le vote Ă©lectronique est impossible lĂ©galement, pas seulement en Catalogne mais dans toute l’Union EuropĂ©enne. Ce qui est possible en revanche, c’est la signature digitale. C’est possible et on peut le mettre en pratique immĂ©diatement. Nous sommes en train d’y travailler au niveau juridique. Le vote Ă©lectronique n’est pas valide.

La validation de cette motion de censure tĂ©moigne-t-elle d’un changement de paradigme par rapport Ă  l’implication des socios ?

Il faut que tous les socios soient intĂ©grĂ©s Ă  la vie sociale du club, pour n’importe quelle dĂ©cision qui leur incombe, que cela soit pour choisir le nouveau maillot, un sponsor, entre autres choses. Je crois que nous, les socios, devons de nouveau ĂŞtre impliquĂ©s dans la vie sociale du club, chose qui n’est plus le cas actuellement.

Cela pourrait être le cas pour l’Espai Barça ?

Tout Ă  fait. En ce qui concerne l’Espai Barça, je crois qu’il y a beaucoup de choses Ă  demander aux socios. Beaucoup. Il n’est pas normal que seule l’assemblĂ©e des dirigeants puisse voter sur le thème de l’Espai Barça. Je crois qu’il faut reformuler entièrement le projet pour que ce soit les socios qui dĂ©cident du modèle de financement. Avec la dette actuelle, nous ne pouvons pas nous permettre de contracter 800M€ de dette supplĂ©mentaire.

Certains ont peur qu’avec ce prêt à Goldman Sachs pour l’Espai Barça, le club devienne une société anonyme gérée par un groupe privé et non plus par ses socios. Partagez-vous cette crainte ?

Non, je n’ai pas cette peur car c’est une ligne rouge Ă  ne pas franchir. Le jour oĂą le club ne sera plus dirigĂ© par les socios, je serai le premier Ă  m’en dĂ©sintĂ©resser. La grandeur de ce club, c’est prĂ©cisĂ©ment le fait que nous les socios sommes les propriĂ©taires, nous qui dĂ©cidons de la direction rĂ©elle du club Ă  travers l’assemblĂ©e des dirigeants Ă  qui il faut donner plus de force parce qu’elle en a Ă©normĂ©ment perdue. Je dis souvent que dans « compromisario » il y a le mot « compromiso » (engagement en français, ndlr). Cet attachement se dĂ©montre en voulant travailler pour l’institution. Une personne qui se retrouve « compromisario » par tirage au sort, ça n’a aucune valeur. Nous devrons mettre en place des moyens de participation pour que les socios puissent entrer dans la vie sociale, qu’ils soient compromisarios ou qu’ils veuillent le devenir.

(L’assemblĂ©e des socios compromisarios est composĂ©e d’environ 3000 socios dĂ©signĂ©s par tirage au sort parmi tous les socios Ă©ligibles Ă  cette fonction et qui reprĂ©sentent l’ensemble des socios. Pour ce faire, il faut ĂŞtre socio depuis 5 ans sans interruption et ĂŞtre majeur. Les socios tirĂ©s au sort rejoignent des anciens prĂ©sidents du club, des membres de la direction, les 947 socios les plus anciens, des membres de la commission de discipline, de la commission Ă©conomique, de la commission de contrĂ´le et les prĂ©sidents des fĂ©dĂ©rations territoriales des penyas. Ils forment ensemble l’assemblĂ©e des socios compromisarios et sont amenĂ©s Ă  prendre des dĂ©cisions pour le club : Espai Barça ou encore changement de logo du club, ndlr)

Sur les problèmes économiques actuels, notamment à propos de la dette et de la masse salariale des joueurs, que faut-il faire pour retrouver un équilibre ?

Dans la mesure oĂą personne ne nous a prĂ©sentĂ© la balance financière ou mĂŞme un audit, nous saurons vraiment comment gĂ©rer ces aspects qu’une fois que nous serons Ă  la tĂŞte du club. On nous parle des 186M€ (somme Ă  trouver rapidement pour le Barça afin d’Ă©viter la faillite selon des mĂ©dias catalans, ndlr) mais, en l’Ă©tat, on ne peut pas savoir ce qu’il en est, y compris en ce qui concerne les nĂ©gociations menĂ©es par la direction actuelle et qui pourraient bientĂ´t rĂ©gler ce problème de la masse salariale des joueurs qui doit baisser de 148M€ apparemment. Et il ne faut pas oublier non plus qu’au sein de la section basket, Nikola Mirotic va tripler son salaire en 2021, ce qui ne va pas non plus faciliter les choses pour le futur prĂ©sident. C’est facile de gĂ©rer comme ça ! Chaque entitĂ© doit ĂŞtre viable. On ne peut pas avoir une Ă©quipe de handball parmi les meilleures du monde, n’avoir qu’une poignĂ©e de spectateurs aux matches et que personne ne veuille changer cela. C’est Ă©vident que c’est un problème.

« personne n’achète le maillot du Barça parce qu’il y a le logo Nike dessus. Personne ! Tout le monde l’achète parce qu’il y a l’Ă©cusson du Barça. Qui est la marque puissante ? Barça ! »

Au-delà de la dette et de la masse salariale, deux axes majeurs de revenus seront au cœur de la nouvelle présidence : le B2C (billetterie, expérience stade) après la crise sanitaire et le B2B, alors que le contrat avec Rakuten arrive à son terme en juin 2021. Quelles sont vos projets en la matière ?

En ce qui concerne Rakuten, je dis toujours qu’il y a beaucoup de personnes intĂ©ressĂ©es pour apparaĂ®tre sur le maillot du Barça. C’est Ă©vident. Moi je crois qu’il y a un pays derrière le club qui serait aussi intĂ©ressĂ© pour avoir la marque « Catalogne » sur le maillot. Il faut mettre en place un projet commercial complètement nouveau et nous y travaillons. A propos du B2C, c’est une phrase que j’ai dite en 2015 et qui a souvent Ă©tĂ© reprise : il y a 600 millions de suiveurs du Barça dans le monde et il faut les intĂ©grer Ă  la vie sociale du club. Il est certain qu’ils ne peuvent pas tous ĂŞtre socios mais on pourrait Ă©diter une carte payante de membre qui offrirait de vrais avantages. Nous Ă©tudions la possibilitĂ© pour que, chaque semaine, les membres « socio membership » puissent gagner des entrĂ©es par tirage au sort, bĂ©nĂ©ficier de rĂ©ductions pour les billets de matches, avoir accès Ă  du vrai contenu digital partout dans le monde, comme par exemple l’accès Ă  la diffusion du match 24h après car ce sont des droits qui sont entre les mains du club mais qui ne sont ni vendus ni exploitĂ©s. Tout le projet commercial doit intĂ©grer ces 600 millions de fans du Barça que nous avons Ă  travers le monde.

En somme, vous souhaitez développer le lien entre les fans et le club tout en étant avantageux économiquement ?

J’ai rĂ©cemment discutĂ© avec un ami qui est prĂ©sident d’une compagnie de transport aĂ©rien. Il m’a dit : « Jordi, si tu fais gagner 100 places par semaine, tu ne crois pas que ma compagnie t’offrirait tous les voyages ? Et si tu mets ces 100 places en jeu, un chiffre qui te permet d’espĂ©rer gagner, tu ne crois pas que beaucoup de personnes voudraient devenir socio membership ? ». C’est une question d’imagination et de beaucoup de travail. Et je crois que c’est ce qu’il manque Ă  ce club : des projets et des idĂ©es. Pour moi, c’est la clef du futur. Les revenus viendront de la tĂ©lĂ©vision, de l’Espai Barça, qu’il faut faire d’une autre manière mais qui sera fait, et des activations dans le monde. Nous avons aussi dans notre projet Ă©conomique la crĂ©ation d’une marque de sportswear « Barça ». Nous avons fait une Ă©tude que nous Ă©voquerons lors de la prĂ©sentation de notre projet (prĂ©vue le 11 novembre mais qui devrait ĂŞtre reportĂ©e de quelques jours en raison de la crise sanitaire, ndlr) qui est passionnant : personne n’achète le maillot du Barça parce qu’il y a le logo Nike dessus. Personne ! Tout le monde l’achète parce qu’il y a l’Ă©cusson du Barça. Qui est la marque puissante ? Barça !

C’est une façon de dire : « C’est le Barça qui offre les opportunitĂ©s, pas les marques » ? 

C’est exactement comme ça que nous allons l’expliquer aux socios lors de la présentation de notre projet. J’ai un excellent exemple : les masques lavables anti-COVID. Ce n’est pas Nike qui les produit. Il y a juste le logo Barça et le club en a vendu en quantité de ces masques. Vous voyez où je veux en venir ?

Revenons au football et à un sujet crucial dans tous les programmes électoraux : la Masia. Idéalement, vous voulez 80% de canteranos en équipe première. Comment y parvenir et avec quels hommes ?

C’est bien simple et c’est toujours vĂ©rifiĂ© : quand la Masia va bien, le Barça va bien. Il faut faire en sorte que la Masia aille de nouveau bien, en faisant revenir les hommes importants qui sont actuellement rĂ©partis dans le monde entier. Pas besoin d’ĂŞtre ingĂ©nieur ou astronaute ! Ce dont nous avons besoin, c’est de bon sens. OĂą sont Albert Benaiges, Pep Boada, Joan VilĂ , Jordi Cruyff, AndrĂ©s Iniesta, Joan VerdĂş ? Ils sont tous sortis de la cantera ! Il suffit de les ramener, rien de plus. Si la Masia est gĂ©rĂ©e par des journalistes, c’est que quelque chose ne va pas.

A propos de l’utilisation des jeunes joueurs, que pensez-vous des dĂ©buts de Ronald Koeman ?

Je trouve qu’il s’en sort très bien. C’est un homme courageux. Koeman est une lĂ©gende du Barça, que personne n’oublie ça ! J’ai ri jaune en voyant la façon dont il a Ă©tĂ© maltraitĂ©. Ce n’est pas parce que nous sommes dans un processus Ă©lectoral qu’on peut affirmer que, mĂŞme s’il rĂ©alise le triplĂ©, il partira. Koeman est notre entraĂ®neur, nous devons l’aider Ă  rĂ©ussir. Et au sujet de la cantera, je trouve qu’il a Ă©tĂ© excellent. De ce qu’on m’en a dit, il a pensĂ© faire monter un dĂ©fenseur central de l’équipe B. Il est courageux, je n’ai aucun doute lĂ -dessus, tout comme sur sa connaissance du Barça.

Justement que pensez-vous de la gestion du Barça B qui ressemble davantage Ă  une Ă©quipe permettant de faire des affaires plutĂ´t qu’Ă  construire les bases du Barça de demain ?

Il y a eu 49 contrats de joueurs avec la B, soit quasiment 200M€ dĂ©pensĂ©s. Il y a un joueur qui s’appelle Matheus Fernandes. Il a coutĂ© 10M€ ! Il n’a pas Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© officiellement parce que personne ne voulait ĂŞtre Ă  ses cĂ´tĂ©s lors de la prĂ©sentation. C’est un joueur qui n’a le niveau ni pour le Barça ni mĂŞme pour le Barça B. Je ne sais mĂŞme pas quoi dire… C’est de la folie.

Le Barça FemenĂ­ est un modèle de projection sportive et Ă©conomique. C’est une exception quand on compare avec l’Ă©quipe masculine et les autres sections. Comment l’expliquer ? 

La meilleure chose qu’a faite Josep MarĂ­a Bartomeu au Barça a Ă©tĂ© le football fĂ©minin. Largement. Il a bien fait les choses et nous avons les bases pour avoir une Ă©quipe de premier plan d’ici deux ans. C’est très simple : Bartomeu a bien fait les choses parce qu’il a laissĂ© la gestion de cette section a quelqu’un de compĂ©tent et la direction ne s’en est pas occupĂ©e. Mais finalement c’est sa rĂ©ussite parce que c’est lui qui a nommĂ© les bonnes personnes. En fait, son plus grand succès, c’est de ne s’ĂŞtre occupĂ© de rien et aussi de ne pas ĂŞtre allĂ© Ă  beaucoup de matches, parce que quand il vient, nous ne gagnons pas souvent !

« si je ne pensais pas pouvoir gagner, je ne me présenterais même pas »

Barça et Catalogne sont intimement liés. Quelle sera la place de la politique et du catalanisme au club si vous êtes élu président ?

Je ne le cache pas : je suis indĂ©pendantiste. Cependant, l’entitĂ© est une chose diffĂ©rente. Elle doit rester en marge de la politique parce que ce n’est pas une entitĂ© politique mais sociale. Il est certain que le Barça est catalaniste et qu’il va le rester. Mais faire de la politique non, cela n’aurait pas beaucoup de sens.

Par exemple, les esteladas (drapeau indépendantiste catalan) et autres messages politiques seront autorisés au Camp Nou ?

La estelada, il y en a une ici (il montre le drapeau accrochĂ© sur sa terrasse). Chacun met le drapeau qu’il veut, il ne manquerait plus que ça ! (rires) Mon voisin au stade, qui est aussi un socio, vient Ă  chaque match avec un drapeau de l’Espagne. Tant que c’est lĂ©gal et constitutionnel, on peut faire ce que l’on veut.

Il y a un thème très important pour les socios, c’est celui qui concerne Leo Messi. Êtes-vous en contact avec le joueur ou son entourage par rapport à son contrat ?

Cette semaine, nous parlerons avec son père pour lui parler du projet que nous avons pour son fils et une fois que je lui aurais expliquĂ©, je l’exposerai ensuite en dĂ©tails pour Ă©viter les fuites et les gros titres qui ignorent souvent tout de la rĂ©alitĂ©. Comme il sera libre le 1er janvier, nous devons discuter d’ores et dĂ©jĂ  pour que tout soit rĂ©glĂ© au moment des Ă©lections.

Justement à propos des élections, sait-on quand elles pourront se dérouler ? 

Je pense qu’elles auront lieu avant la fin de l’annĂ©e, j’imagine Ă  la mi-dĂ©cembre pour que le nouveau prĂ©sident puisse aussi agir dès le dĂ©but du mercato hivernal.

Êtes-vous confiant sur le fait d’obtenir cette fois-ci les environ 2278 signatures nécessaires (il avait échoué en 2015, ndlr) ?

Il n’y aura aucun problème pour les recueillir. Avec mon Ă©quipe de campagne, nous avons mĂŞme dĂ©cidĂ© d’ĂŞtre les premiers en nombre de signatures. C’est notre « projet 6000 » parce que nous pensons atteindre les 6000 signatures. C’est très clair dans mon esprit : les socios sont fatiguĂ©s de ce mandat 2013-2020 et ils veulent ouvrir un nouveau cycle qui n’a rien Ă  voir avec le prĂ©cĂ©dent. Je le dis très sĂ©rieusement : si je ne pensais pas pouvoir gagner, je ne me prĂ©senterais mĂŞme pas.

Propos suscités et traduits par Tracy Rodrigo et François Miguel Boudet

Commentaires