📝 Analyse / Les 3️⃣ enseignements d’Ukraine 🇺🇦 – 🇪🇸 Espagne (1-0)

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Battue à Kiev par l’Ukraine (1-0), l’Espagne a vu ressurgir tous ses démons sur la pelouse où elle a remporté l’Euro 2012. Gardien pris en défaut, créativité en berne et attaque sans tranchant : ce 3e et dernier match de la fenêtre internationale a cristallisé tous les domaines où Luis Enrique doit trouver des solutions pour valider ses choix. Voici en 3 points les enseignements de cette défaite de la Roja. 

1️⃣ Le retour des doutes sur De Gea

David De Gea n’en a eu qu’une à sortir et… il ne l’a fait pas. Au moment où ils commençaient à se dissiper, les doutes sont revenus concernant le gardien de Manchester United. Ce n’est pas nouveau, DDG n’est pas de l’étoffe d’Iker Casillas, le premier nom que l’on inscrit sur la feuille de match. Il est titulaire car Kepa Arrizabalaga ne progresse plus et perd sa place à Chelsea et qu’Unai Simón est encore tendre pour un tel poste. Luis Enrique a beau répéter qu’un but est la responsabilité de toute l’équipe et qu’il est injuste de l’imputer à son gardien, son placement n’a pas été décisif. Cette péripétie ne devrait rien changer au final : De Gea est le numéro 1 de la Roja. Malgré tout.

2️⃣ Faible créativité

Après 4 matches de Ligue des Nations, l’Espagne est en moyenne l’équipe avec la plus grande possession (62.3%), le meilleur taux de conversion de passes (90.2%) et le plus grand nombre de tirs tentés (17.5). Et après le match nul de l’Allemagne contre la Suisse (3-3), la Selección reste même leader de son groupe de Ligue des Nations.

Luis Enrique n’a jamais répété ni le même XI ni le même milieu. Le sélectionneur a donné du temps de jeu à Mikel Merino, Sergio Canales et Dani Ceballos pour animer le jeu de la Roja. Mardi soir, le Txuri-urdin n’a joué que 45 minutes, remplacé par le Gunner, beaucoup plus actif d’après sa heatmap. Après cette fenêtre internationale, le seul qui a dû gagner sa place dans la hiérarchie, c’est Thiago Alcantara qui était absent. C’est dire le flou laissé par les 3 joueurs employés.

Heatmap de Mikel Merino (à gauche) et Sergio Canales (à droite) WhoScored
Heatmap de Dani Ceballos
WhoScored

A Kiev, l’essentiel des intentions a été de donner le ballon à Adama Traoré, beaucoup trop rapide pour son vis-à-vis. Cependant, les débordements de l’ailier Wolverhampton n’ont pas permis de conclure, soit en raison de déplacements stéréotypés, soit par manque de réalisme, soit par l’intervention de Georgi Bushchan, auteur de 8 parades. Beaucoup trop pauvre en termes d’imagination.

3️⃣ Ramos meilleur attaquant

Avec 5 tirs, Sergio Ramos a été plus grand pourvoyeur d’occasions de la Roja. Après le but de Viktor Tsygankov, le défenseur central s’est positionné aux avant-postes pour créer de la densité dans la surface ukrainienne. Le constat est accablant : il a eu plus d’opportunités sérieuses que tous les attaquants de la Roja réunis. Hormis le coup franc de Ramos en 1re période, la meilleure occasion a été de Rodri qui a trouvé le poteau extérieur en 2e mi-temps. Match après match, la faillite offensive de la Selección perdure et Luis Enrique n’a pas encore trouvé la clef. Y en a-t-il une ?

François Miguel Boudet
@fmboudet

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