Le Villarreal d’Unai Emery prend forme match après match et l’affrontement contre le Deportivo Alavés de Pablo Machín a offert un but à montrer dans toutes les écoles de football. Avec 9 joueurs impliqués avec et sans le ballon, un Dani Parejo brillant et un Paco Alcácer létal, cette ouverture du score est le golazo de la 4e journée pour ¡Furia Liga!
Après une récupération dans son camp, Villarreal se procure une occasion énorme de but grâce à une passe laser de Dani Parejo. Lancé en profondeur, Moi Gómez centre pour Paco Alcácer qui est empêché in extremis de pousser le ballon au fond. L’attaquant s’arrache pour empêcher la sortie de but et gagne une touche.
Le latéral droit Mario Gaspar se charge de la rentrée (le réalisateur a préféré enchaîner des gros plans sur Moi Gómez et Paco Alcácer) avant de se placer à l’intérieur du jeu. Paco Alcácer (flèche bleue) se place sur le côté droit. Pendant ce temps, Dani Parejo a transmis le ballon à Vicente Iborra.
L’objectif de Villarreal est d’offrir des possibilités de passes à Dani Parejo. Vicente Iborra fixe pour faire reculer la ligne de milieu d’Alavés et redonne le ballon à Dani Parejo qui dispose de 4 options : court sur Moi Gómez placé dans le coeur du jeu, long par-dessus la défense pour Gerard Moreno positionné au niveau de la demi-lune, long et au sol sur Paco Alcácer qui s’est replacé dans l’axe mais peu dynamique, dans l’intervalle pour Mario Gaspar qui peut passer dans le dos de la défense.
Dani Parejo joue simple et alerte Moi Gómez qui est pris par Rodrigo Battaglia et qui est contraint de redonner à l’ancien capitaine du Valencia CF. Celui peut envisager le même joueur, Mario Gaspar, avec 2 itinéraire. Le latéral se replace à droite, sans que cela n’émeuve Borja Sainz qui dans les deux cas ne pourrait pas intervenir.
Dani Parejo préfère aérer le jeu en direction de Pau Torres monté aux avant-postes.
Le défenseur international sollicite Manu Trigueros qui lui remet dans l’espace. Dans l’axe, 3 Groguets (Moi Gómez, Gerard Moreno, Paco Alcácer) mobilisent 4 Babazorros. Dani Parejo, le joueur par qui le jeu doit s’accélérer est absolument seul.
Pau Torres peut donner à Pervis Estupiñán à gauche mais il réoriente vers la droite. En 3 passes, Dani Parejo est face au jeu avec du temps pour organiser l’attaque du sous-marin jaune. A partir de sa prise de balle, vu le marquage trop lâche de son adversaire direct, 75% du but est déjà inscrit.
Ce qu’a vu Dani Parejo, le réalisateur ne l’a pas encore imaginé et n’a pas retiré ses moufles. Mario Gaspar est hors cadre mais on devine son appel. Borja Sainz est dans la pire position possible : à moins que Dani Parejo cherche son latéral droit dans les pieds pour qu’il joue le un contre un, il est battu. Il y a un boulevard dans son dos et le central d’Alavés est trop loin pour couper. Paco Alcácer est légèrement devant la ligne de 4 défenseurs Babazorros.
Dani Parejo lance Mario Gaspar en profondeur. Borja Sainz était battu d’avance, Rubén Duarte se replie pour tenter de couper le centre qui se profile. Paco Alcácer est toujours devant la défense, pendant que Gerard Moreno se place entre les lignes et que Pervis Estupiñán poursuit sa course vers le 2nd poteau.
Mario Gaspar est lancé. Tout la défense d’Alavés est en retard. En plus de Borja Sainz et Rubén Duarte, Florian Lejeune est coincé entre Gerard Moreno et Paco Alcácer, Víctor Laguardia n’a pas anticipé l’appel au 1er poteau de l’attaquant de Villarreal, Ximo Navarro ne voit pas Pervis Estupiñán plonger au 2nd poteau.
La qualité de centre de Mario Gaspar offre 2 possibilités à Paco Alcácer avec l’espace et le temps pour les convertir : la force au 1er poteau, la finesse petit filet opposé. Imparable.
L’international espagnol choisit de surprendre Fernando Pacheco en déviant de l’intérieur du pied dans le petit filet opposé. 4 Groguets sont dans la surface au moment de la conclusion, avec Manu Trigueros dans la demi-lune. 6 Babazorros sont également dans leur surface mais tous passifs alors que leurs adversaires sont tous dynamiques.
Sur une attaque placée de 35 secondes, Villarreal a pris de vitesse le bloc bas d’Alavés qui malgré une ligne de 6 défenseurs. Le dépeuplement au milieu a permis à Dani Parejo de jouer en toute tranquillité et d’apporter de la verticalité avec une passe parfaite pour Mario Gaspar. L’équipe d’Unai Emery a proposé un mouvement d’école pour démontrer d’entrée de jeu sa supériorité sur Alavés.
François Miguel Boudet
@fmboudet