Previa Roja / Espagne – Ukraine : S’appuyer sur ce qui fonctionne

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A Madrid, la Roja doit conforter Luis Enrique dans ses choix aperçus contre l’Allemagne. Si l’Ukraine semble être un adversaire de moindre envergure, les hommes d’Andreï Chevchenko affichent un bel état de forme. Le sélectionneur pourrait profiter de ce match pour lancer de nouveaux joueurs.

Jeudi soir, dans la froideur automnale de Stuttgart, la Roja a été malmenée par une Allemagne remaniée mais a tout de même accroché le match nul en fin de match. La Absoluta a affiché un bel état d’esprit mais cela ne doit pas occulter les difficultés qu’elle a rencontré en ouverture de cette Ligue des Nations.

Si l’Ukraine est un cran en-dessous de la Nationalmannschaft, elle a tout de même battu la Suisse. La Roja devra donc être sérieuse, tout en essayant de proposer un jeu plus abouti avec de nouveaux éléments.

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Statu quo en défense ou nouvel essai ? 

Face à l’Allemagne, David De Gea, José Luis Gayà et Thiago Alcantara ont marqué des points et ont vraisemblablement validé leur place dans le XI titulaire à l’Euro. En revanche, des places sont encore à prendre. C’est le cas en charnière. Titulaire contre l’Allemagne, Pau Torres a le défaut de jouer axe gauche, ce qui contraint Sergio Ramos à se décaler à droite. Luis Enrique pourrait donc replacer son capitaine à son poste de prédilection et donner sa chance à Diego Llorente ou Eric García. Le Citizen est sûrement le plus attendu. De plus en plus utilisé par Pep Guardiola, le Catalan est celui qui a le plus à gagner ce dimanche soir… à moins que le sélectionneur ne maintienne le binôme Ramos-Torres.

Un milieu reconduit malgré les doutes ?

Au milieu de terrain, Thiago Alcantara devrait être de nouveau installé pour animer l’entrejeu. Ambitieux balle au pied, il semble avoir enfin pris le pouvoir avec la Roja. Mais qui l’accompagnera ? Sergio Busquets a singulièrement déçu et Fabián Ruíz a été quelconque. Luis Enrique croit toujours en Busi et ce trio qui pourrait de nouveau être dans le XI de départ. Rodri, Mikel Merino et Óscar Rodríguez devraient donc avoir une opportunité en fin de match mais avec évidemment moins de temps pour étudier leur compatibilité avec Thiago Alcantara.

Deux changements attendus en attaque 

C’est la ligne d’attaque qui devrait être la plus modifiée. Ferran Torres n’a pas convaincu et le revival Jesús Navas ailier droit n’a duré qu’une mi-temps. Si Rodrigo Moreno devrait être conforter en 9, ce sont Ansu Fati, 800e joueur de l’histoire de la Roja, et Gerard Moreno qui devraient évoluer sur les ailes. C’est un peu la pénurie pour Luis Enrique puisque Mikel Oyarzabal et Adama Traoré sont positifs au test PCR.

Un résultat secondaire 

Sur le papier, le match nul en Allemagne est un bon résultat. Cependant, le contenu du match n’est pas si rassurant. La Roja a été souvent dépassée, principalement en première période, n’a pas été très à l’aise en phase offensive et a souffert dans le dos de sa défense. Cette Ligue des Nations n’est qu’un emballage sympathique pour des matchs qui ne restent que des amicaux. Luis Enrique et la Roja doivent surtout retrouver une cohérence dans le jeu et de la continuité dans les choix tactiques. Pour l’instant, le sélectionneur peut compter sur une petite quinzaine de joueurs pour travailler calmement et accessoirement éviter quelques maux de tête.

L’Espagne n’est pas en crise mais elle s’est éloignée du gratin du football mondial. Face à une Ukraine qui est invaincue depuis quatre matches face à des équipes classées au-dessus d’elle par la FIFA, on s’attend au moins un match sérieux et des progrès avec le ballon. Rien d’insurmontable pour une équipe certes en reconstruction mais qui dispose encore de talents mondiaux pour initier un nouveau cycle.

Pour Marca

 

 

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