Naples reçoit le FC Barcelone à l’occasion du huitième de finale aller de la Ligue des Champions. Au milieu des blessés, d’un effectif décimé et d’une crise institutionnelle, le Barça de Quique Setién se retrouvent face à son premier grand défi. Alors que l’équipe azulgrana se reconstruit tactiquement, les hommes de l’ancien coach du Betis devront prouver que cette saison l’objectif reste le même, se rapprocher davantage de la « Coupe aux grandes oreilles ».
C’est un trophée tant convoité. Pour le Barça, la Ligue des Champions est devenue une véritable obsession, aussi belle qu’inaccessible. Cinq ans après leur dernière victoire, les Catalans bien malheureux de ne pas aller au delà des quarts de finale ne laisseront cette saison rien passer. La situation n’a pourtant jamais été aussi périlleuse. L’équilibre de l’équipe est perturbé par l’arrivée d’un nouveau coach et de nombreux problèmes à gérer, ce qui rend les choses compliquées dès les huitièmes de finale. Les blessés s’accumulent, la direction part en vrille et Quique Setién doit néanmoins reconstruire l’équipe. À quelques jours du Clasico en Liga, les hommes de l’ancien coach du Betis devront montrer qu’ils ont le mental et le talent pour s’en sortir vainqueur.
Baptême au plus haut niveau
Pour Quique Setién et ses hommes la tension est palpable. Si reconstruire l’identité tactique d’une équipe n’est pas chose facile, plus d’un mois après l’arrivée de l’ancien coach du Bétis, face à Naples l’heure des comptes a déjà sonné. Avec un coach qui n’a aucun match de Ligue des Champions à son actif, pour les Catalans, en Italie d’abord, il s’agit de confirmer le retour d’un jeu offensif que beaucoup pensaient disparu. Sortie de balle, mouvements sans ballon, pressing assez haut à la récupération, largeur, doucement mais sûrement, le jeu du Barça reprend des couleurs. Après avoir enregistré sept victoires en neuf matchs, et une manita (5-0) face à Eibar ce week-end en Liga, les Catalans leaders du championnat espagnol peuvent avoir le moral.
Pourtant, au plus haut niveau, le mental jouera sûrement et c’est là où tout reste à faire. Si ce Barça a encore trop tendance à ne pas tenir le choc physiquement, tout relâchement pourrait coûter cher en Ligue des Champions. L’effectif réduit à cause des blessures, la tâche s’annonce difficile en réalité pour les Blaugrana. Pourtant face à Eibar ce week-end, en pleine crise institutionnelle, les joueurs azulgrana bien guidés par leur génie Leo Messi ont prouvé qu’ils avaient la force mentale et les arguments offensifs pour s’en sortir.
Le facteur Messi
Il est leur centre de gravité. Autour de Messi, les joueurs du Barça se déplacent en conséquence. Face à Naples, l’Argentin servira de nouveau de point de repère à son équipe. Si Setién a dû équilibrer les besoins de Messi à ceux de l’équipe, le génie du monstre argentin n’a jamais été aussi essentiel. Si Griezmann s’adapte doucement, Ansu Fati, Martin Braithwaite désormais et même Vidal doivent se partager la tâche de fluidifier le jeu pour permettre à Messi de briller. Pour l’emporter, le Barça devra certes la jouer offensif, mais surtout compter sur ces différentes connexions offensives.

Sur le terrain, contre les Italiens les Catalans devront presque toujours chercher à créer des surcharges en laissant tomber notamment l’un des attaquants au milieu de terrain. Les Blaugrana auront pour tâche surtout de ne pas laisser les joueurs de Naples mettre en place leurs transitions offensives extrêmement efficaces. Avec des soldats comme Fabián Ruiz, les Italiens ont le bon calibre de joueurs pour récupérer la possession et se lancer dans une course mortelle pour l’adversaire.
Un onze limité par les blessures
Qui dit effectif réduit, dit mesures particulières. Face à Naples, le Barça devrait inaugurer une défense inédite, avec Jordi Alba toujours absent et Sergi Roberto de nouveau à l’infirmerie. Nelson Semedo devrait récupérer le poste d’arrière droit, Firpo à la place d’Alba, Piqué et Lenglet au centre. Si il sera intéressant de voir cette défense très remaniée, c’est au milieu de terrain que le coup d’oeil pourrait être le plus intéressant. En effet, la présence d’Arturo Vidal pourrait changer beaucoup de choses. Si Naples réussit à réduire l’espace entre les lignes et à rester compact, la présence du Chilien pourrait être nécessaire à un moment du jeu, peut-être du côté gauche ou dans un système de 4-4-2 diamant.
Soledad Arque-Vazquez
@solearquev