Valencia CF : le trop indispensable Dani Parejo

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C’est un son qui revient aussi bruyamment que les mascletas à Valencia : quand Dani Parejo aura-t-il un remplaçant correct pour le laisser souffler ? Cette saison encore, le capitaine che reste bien seul pour diriger le jeu blanquinegro, au point d’être systématiquement aligné par Albert Celades, à l’image de ce que faisait Marcelino García Toral. Au moment où le VCF aborde une période cruciale, comment Parejo peut-il porter seul les espoirs offensifs de son équipe ?

Jadis irrégulier, volontiers irritant et « sangre de horchata » sur les bords, Dani Parejo est le meilleur meneur de jeu espagnol depuis deux saisons, sans que cela ne souffre d’aucune contestation. Constant dans l’excellence, le capitaine est indispensable. Que cela soit avec Marcelino García Toral qui l’a guidé vers son meilleur niveau ou bien actuellement avec Albert Celades, Parejo est le patron du 4-4-2 des Murciélagos. Un peu trop ?

Wass pas au rendez-vous

Lors de la victoire contre le Barça à Mestalla, Dani Parejo était absent, suspendu suite à son expulsion sur la pelouse de Mallorca la semaine précédente. A Son Moix, le capitaine avait reçu un deuxième avertissement très tôt en 2e période, précipitant encore davantage les Blanquinegros vers une défaite humiliante sur l’île (4-1). Face aux Blaugranas, la paire Coquelin-Kondogbia avait rayonné, dans la mesure où le VCF avait complètement laissé le ballon aux hommes de Quique Setién qui s’étaient fracassés les dents sur le mur che.

Évidemment, il s’agit d’un épiphénomène. Valencia ne peut survivre qu’avec Parejo. Or, l’international tire sérieusement la langue. Une habitude qui se répète inlassablement d’année en année. Arrivé en provenance du Celta de Vigo, Daniel Wass devait servir de remplaçant mais entre des essais infructueux dans l’entrejeu (au côté de…Parejo évidemment) et l’obligation de couvrir le poste de latéral droit à mi-temps avec Cristiano Piccini, le Danois n’a pas été en mesure de jouer le même rôle qu’avec les Galiciens. Une vraie déception.

Soler, solution inexploitée

A priori plus qualifié pour évoluer dans un 4-3-3, Carlos Soler a été placé à droite avec Marcelino avant de changer de côté après l’éclosion de Ferran Torres. Dans le 4-4-2 à plat institutionnalisé par le coach asturien et repris à contre-coeur par Celades, le canterano semble le plus habilité pour reprendre le flambeau, ne serait-ce que temporairement. Soler n’a pas que le numéro 8 de Rubén Baraja, il en a aussi les facultés, à la fois dans sa façon d’orienter le jeu, dans son intelligence tactique et dans sa frappe de balle. Cependant, il paraît hors de question de le repositionner dans l’axe, même pour essayer.

Dès lors, la situation reste inextricable, au moins jusqu’à la fin de la saison. De toute évidence, ne pas laisser souffler Parejo est une erreur manifeste de management sportif que partagent le staff et les différents dirigeants qui se sont succédé depuis plusieurs saisons et qui n’ont pas su établir le portrait-robot d’un back-up capable d’assurer quelques fois l’intérim en Liga. Aussi indispensable soit-il, surtout avec la dimension qu’il a prise lors des deux saisons avec Marcelino, le capitaine che n’a plus beaucoup d’essence dans le moteur à force de répéter les efforts. Au moment où le Valencia CF s’apprête à disputer 3 mois cruciaux, la baisse de forme de Parejo aperçue lors des derniers matches des Blanquinegros renforce le sentiment de sa trop grande importance dans le jeu valencianiste, incapable de se développer quand le meneur est un cran en-dessous.

François Miguel Boudet

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