Samedi à 21h, l’Atleti reçoit les Andalous de Granada pour une rencontre sous haute pression au Metropolitano. Les visiteurs n’ont absolument rien à perdre et continuent d’avancer tranquillement pour assurer une place parmi l’élite l’année prochaine tandis que les madrilènes jouent très gros ce week-end.
Dans une période particulièrement difficile, les matelassiers sont aux abois depuis le début de l’année civile. Éliminés par le Cultural Leonesa en coupe en proposant un copie tristement pauvre et décrochés du duo de tête en Liga, les hommes du Cholo balbutient un football qui ne prend malheureusement pas encore la forme espérée. Incapables de produire 90 minutes totalement cohérentes et surtout sans conviction offensive, les madrilènes espèrent donc stopper l’hémorragie pour se relancer après trois journées de championnat sans la moindre victoire.
La série noire…
Un match nul face à Leganes et deux défaites à Ipurua et à Santiago Bernabéu lors du derby madrilène, voilà l’amer bilan de l’Atletico en championnat depuis la trêve hivernale. Les basques, bien plus en place et étant clairement bien plus tranchants devant, ont logiquement balayé l’Atleti tandis que les Pepineros auraient même pu espérer mieux tant les occasions étaient en leur faveur en fin de match. Jeu stérile, pas assez de maîtrise dans le jeu et une grande difficulté à créer des occasions franches sont les maux que traîne le jeu Colchonero depuis quelques mois et qui sont particulièrement ressortis sur ces deux matchs. A nouveau, l’Atletico se retrouve dans l’incapacité de prendre le match en main face à des équipes jugées plus faibles, perd des points trop facilement et se fait donc distancer au classement dans la lutte pour le podium. Cependant, la première période face au Réal Madrid a pourtant semblé inverser la tendance.
Plus haute sur le terrain, plus en mouvement aussi, l’équipe a réussi à exister face à son rival pendant 45 minutes. Avec un milieu se projetant et appuyant les offensives, notamment grâce à un Saúl bien plus à l’aise dans ces zones, les attaquants ont réussi à se procurer plusieurs occasions. Grâce à la très bonne prestation de Morata, par ses mouvements et la conservation du ballon, et une titularisation honorable dans l’envie pour Vitolo (mais nettement moins dans l’exécution et à la conclusion) l’Atleti aurait même pu prendre l’avantage. Avec plus d’envie et de solidarité collective, le bloc rouge et blanc a réussi à faire déjouer le milieu du Réal (pourtant très bien fourni, milieu à 5 proposé par Zizou) et à réaliser des transitions rapides pour déstabiliser l’organisation adverse.
Malheureusement, cette prestation n’a duré qu’une période (oui encore…). Et au retour des vestiaires l’équipe a sombré, sûrement à cause de la blessure de Morata qui a cruellement manqué dans la conservation pour faire remonter le bloc mais aussi par une réorganisation tactique du technicien français. Ceci souligne alors un manque d’adaptation de l’équipe qui n’arrive pas à se sortir de ce qu’elle sait faire mais aussi un banc très peu fourni pour trouver des solutions.
Un effectif décimé…
Pour ne rien arranger, Simeone doit donc composer avec une équipe fortement amoindrie. Pas moins de 8 joueurs à l’infirmerie et par conséquent seulement 15 joueurs professionnels dans le groupe face au Réal le week-end dernier. Diego Costa, João Felix, Hector Herrera, Kieran Trippier, Koke pour ne citer qu’eux ont établi leur quartier à l’infirmerie…. A cette liste se rajoute désormais Alvaro Morata touché musculairement lui aussi lors de la rencontre face à son ancien club. L’équipe se retrouve donc à l’heure actuelle sans buteur pour tenter de remédier à la disette offensive et (en regardant un peu plus loin) aborder les échéances européennes face au monstre de Jürgen Klopp. Aussi, sur les 15 joueurs pros du groupes trois reviennent à peine de blessure (Lemar, Lodi et Vrsaljko) et Y-F Carrasco vient tout juste de revenir de son expérience en Chine (actuellement en trêve) et n’a donc pas de rythme dans les jambes.
Cette situation n’est pas sans rappeler celle de l’an dernier à la même période où l’effectif ne comptait plus que 13 éléments. La préparation du Profe Ortega pose question, il n’est absolument pas normal que cela puisse se produire plusieurs fois à ce niveau de compétition et d’exigence physique. Les joueurs sont-ils bien préparés? La préparation est-elle trop intense pour les organismes et deviennent alors trop fragiles?
Tout ceci n’est qu’interrogations mais Cholo ne peut pas s’en sortir ainsi pour réaliser cette transition footballistique en étant soumis aux caprices et différents copinages de la direction (malgré son très grand pouvoir au sein du club). Avec autant de maillons manquant et de poids morts dans l’équipe avec les éternelles désillusions Lemar ou Vitolo, il semble impossible de travailler avec continuité sur des schémas précis, des circuits de passes ou quelques mises en place tactique. Malgré tout, il faudra à tout prix réussir à passer outre (en tout cas essayer) et engranger trois points ce samedi pour espérer cicatriser cette plaie béante qu’est le club rojiblanco actuellement.
Granada remonte la pente
Sans redevenir aussi éblouissant et solide qu’en début de saison, les andalous retrouvent sérieusement du poil de la bête. Toujours bien accroché au milieu de tableau, les hommes de Diego Martinez proposent des partitions bien plus cohérentes malgré l’absence de Montoro qui était l’un des joueurs les plus intéressants de l’équipe en début de saison. Même la discrétion nouvelle de Puertas se fait moins remarquer.
L’équipe a retrouvé la victoire en Liga en battant l’Espanyol mais surtout, elle s’est qualifié pour la demis finales de Copa en battant Valence sur le fil. Le retour au premier plan de Soldado qui se met à marquer et l’arrivée de Foulquier font beaucoup de bien. Avec cette nouvelle dynamique, les Colchoneros sont prévenues.
Les compositions probables
Atletico
Granada
Julien (@TorresismoATM)