Valence et Ajax peuvent encore tout perdre ou tout gagner avant cette ultime journée qui s’annonce bouillante. Les hommes de Celades, forts d’une forme plutôt intéressante s’avancent avec des armes déjà bien aiguisées, mais aussi des faiblesses établies. L’objectif est clair : gagner pour voir le prochain tour et accrocher la première place du groupe.
L’arrivée d’Albert Celades a rendu les suiveurs du football espagnol circonspect. Si le technicien a une côte plutôt pas mal à l’international au vu de son passage pas mauvais avec la Rojita, en Espagne la donne est différente. Pour ceux qui ont vu ses matchs, passer de Marcelino à un entraîneur qui porte des rouflaquettes, c’était un vrai retour en arrière. Mais depuis sa nomination, Valence passe entre les gouttes, joue à se faire peur, évite le précipice et maintenant peut espérer basculer en 2020 dans une bonne dynamique et à une bonne place. Pourtant quand on gratte ce vernis, la réalité du terrain est un peu différente et elle n’invite pas à l’optimisme.
Valence, une équipe qui ne sait pas contrôler ses rencontres ?
C’est peut-être ce qui a le plus évolué depuis la nomination d’Albert Celades, Valence ne contrôle plus du tout ses rencontres. Sans y émettre un jugement de valeur, sous Marcelino, les matchs étaient très souvent ennuyant ou du moins, peu emballant offensivement mais l’équipe semblait maîtriser son sujet et surtout, concéder peu d’occasions. Depuis l’arrivée de l’ancien sélectionneur de la Rojita, l’attitude a changé du tout au tout. Souvent Valence commence ses matchs timidement, comme tiraillé entre deux eaux, avant de souvent faire la différence quand les matchs s’ouvrent, en deuxième période vers l’heure de jeu.
Face à Levante, face à Lille, face à l’Espanyol ou encore face à Chelsea, les coéquipiers de Rodrigo ont concédé l’ouverture du score avant de cravacher pour retourner les rencontres, souvent de manière spectaculaire. Un rendu vraiment particulier, mais qui permet de magnifier certains joueurs, notamment Ferran Torres qui excelle quand il peut avaler des kilomètres ou jouer en rupture. Dernièrement c’est Rodrigo qui tire aussi son épingle du jeu et qui montre qu’il en a encore sous la semelle. Valence est devenu une équipe vraiment spectaculaire, mais il est difficile d’y voir directement la main de Celades. Les entames de match sont souvent ratées ce qui interroge sur sa préparation globale.
Un match pour arracher la première place
Invaincu face à Chelsea (1 victoire, 1 nul) mais à égalité au classement avec les Anglais, Valence est actuellement deuxième à deux points de son adversaire du soir. En clair, les scénarios sont plutôt favorables aux Espagnols et une victoire leur assure la première place et donc logiquement la qualification pour les huitièmes de finale. Sans victoire, ils seront à la merci du résultat des hommes de Lampard, qui vont affronter un LOSC qui n’a plus rien à jouer dans la compétition. Pour faire simple, au mieux Valence est au prochain tour, au pire ils jouent l’Europa League.
La blessure de Jasper Cillessen, un mal pour un bien ?
Vraiment pas au mieux en ce moment, le gardien de Valence est absent pour ce match. De quoi se refaire une santé et surtout tenter de reprendre confiance. D’autres absences de marque comme Maxi Gomez, Kang In Lee, Guedes, Kondogbia, Sobrino, Cheryshev ou encore Piccini sont à noter. Un groupe réduit mais qui a performé ce weekend, en écartant le rival Levante dans un derbi bouillant.
Onze probables
Benjamin Chahine
@BenjaminB_13