Liga / Betis – Valence : Incertitude, équipe à réaction, nostalgie et Nabil Fekir

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C’est deux équipes qui déçoivent qui vont s’affronter dans un Villamarin qui a été douché juste avant la trêve. Valence est une équipe à réaction qui a encore la gueule de bois du départ de Marcelino. Côté Betis, la greffe Rubi tarde à prendre, l’équipe vivote au-dessus de la zone rouge et l’ombre de Quique Setien plane autour du club. Présentation d’un match déjà particulier entre deux équipes qui peuvent être séduisantes.

Valence, devenir une équipe d’action et non à réaction 

Il est difficile d’évoquer le club Che sans parler de la destitution de Marcelino qui a causé des remous dans l’effectif, l’institution et les supporters. Actuellement, l’équipe est emmenée par un Celades qui arbore fièrement ses rouflaquettes mais qui tarde à imposer ses idées sur la durée. Dans le jeu, le 442 permet à l’équipe de retrouver les automatismes passés quand l’ancien sélectionneur de la Rojita semble préférer un 433 qui permet un jeu de possession plus patient. Actuellement, l’équipe vivote et ronronne mais accroche des résultats en retournant des situations. L’équipe n’agit pas, elle réagit.

Lors des deux trois dernières journées de Liga, Valence a concédé deux fois l’ouverture du score tout en réussissant à accrocher un nul face à Seville et une victoire face à l’Espanyol. A chaque fois, certains vantent les changements de Celades, d’autres expliquent que les équipes adverses ont baissé le pied ce qui a permis à Valence de sortir la tête de l’eau. Lors du dernier match, juste avant la trêve, les coéquipiers de Gameiro ont accroché une belle victoire 2-0 face à Granada en cadrant 4 frappes et en ouvrant le score à la 72e minute. Il est encore aujourd’hui compliqué d’estimer l’apport de l’ancien sélectionneur de la Rojita dans le jeu. Pour ce qui est de la gestion de l’effectif, il accorde beaucoup plus de minutes à Kang In Lee et Ferran Torres. Cependant là aussi, les blessures ont permis ces émergences, à voir les choix que fera l’ancien sélectionneur avec un groupe « presque » au complet.

Betis, Quique Setien déjà de retour ? 

Sa destitution avait posé beaucoup de questions, l’ombre de Quique Setien n’a pas tardé à refaire son apparition du côté de l’Heliopolis. Son remplaçant, Rubi, qui avait réussi une belle saison avec l’Espanyol n’est pas parvenu à entrer dans le costume. Quique Setien avait certes vécu une saison très compliquée l’année dernière, mais il avait aussi ramené les Andalous en Coupe d’Europe, offert du jeu et une identité à un club qui était habitué à décevoir. Cette saison, l’équipe ne propose pas grande chose, vient de perdre un Gran Derbi à domicile et est 17e avec 13 points et 15 buts marqués en 13 journées. Les heures de Rubi sont comptées, depuis maintenant de nombreuses semaines.

Pourtant l’effectif est toujours aussi cohérent, pire encore, les renforts ont été de taille cet été. Après avoir signé William Carvalho l’été dernier, c’est Borja Iglesias et Nabil Fekir qui ont rejoint les Verbiblancos pour plus de 50 millions d’euros. Pourtant dans le jeu, c’est encore Loren qui tient la baraque devant, Joaquin a toujours autant de poids et Bartra doit dépanner au milieu pour palier les absences. L’équipe ne propose vraiment pas grand chose et la victoire face au Celta notamment, qui a offert à Rubi un léger répit ne reflète que très peu le contenu du match. Ce Betis n’est pas malade, il n’a surtout pas de projet à long terme, ce qui se remarque directement sur le terrain. On ne sait pas comment l’équipe veut attaquer et défendre. Dans ce flou, impossible de performer.

Les clés du match : Parejo face à Fekir ? 

On aurait pu évoquer l’attitude des deux équipes au coup d’envoi, lee Betis et Valence ayant la fâcheuse tendance de peu proposer avant de tenter de réagir dés que la marque a bougé ou alors quand les occasions se succèdent dans leur surface. Ces problèmes s’expliquent aussi par le flou tactique des deux équipes. Actuellement, il est compliqué d’établir le style et le projet de jeu des deux d’équipes et donc, pour elles, il est compliqué d’imprimer quelque chose au coup d’envoi.

Avec une bonne capacité de réaction, Betis et Valence ont surtout des joueurs capables de faire des différences à eux seuls ou presque. Côté Valence, il y a Dani Parejo au milieu et Rodrigo devant. Le capitaine a notamment une influence direct sur le niveau de ses coéquipiers. Sa capacité à diriger et surtout à orienter le jeu est déterminante pour la réussite de Valence. Devant c’est la science du jeu et le jeu de corps de Rodrigo qui est remarquable et surtout qui rend meilleur ses coéquipiers. Maxi Gomez profite notamment directement de la capacité de l’attaquant espagnol à lire le jeu et influer dessus sans pour autant toucher beaucoup le cuir.

Côté Betis, moins de joueurs aussi impactant, mais Fekir notamment reste de ces joueurs capables de modifier le cours d’un match avec un dribble ou une passe. D’autres sont de cette veine, notamment Joaquin ou Canales par exemple. L’absence de Carvalho au milieu est dommageable à la mise sur pied d’un milieu cohérent dans l’esprit de Rubi. Devant, Loren est un attaquant particulier mais capable de performer même sans beaucoup de ballons quand Borja Iglesias est plus dans le dur actuellement.

Deux milieux dépeuplés et des absences de marque 

Pour ce match on compte autant les absents que les présents. Côté Valence, c’est Guedes, Diakhaby ou encore Kondogbia qui sont absents. Piccini et Cheryshev sont aussi absents. Pour le Betis, c’est Javi Garcia et William Carvalho qui manquent à l’appel. Tello et Juanmi sont aussi hors du groupe pour ce choc.

Onze probables 

Betis 

Valence 

Benjamin Bruchet 

@BenjaminB_13

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