C’est dans un contexte difficile que Valence reçoit un rival et concurrent direct à l’Europe, le FC Séville. Après deux contre-performances, les hommes de Celades doivent se racheter devant leur public. En face se présente une équipe bien rodée malgré les nombreux mouvements estivaux. Six points séparent les deux équipes au classement, mais sur le terrain, la différence est toute autre. Analyse d’un duel aux allures de quête de survie pour le Valence de Celades.
Une rivalité certaine existe depuis plusieurs années entre le FC Sevilla et le Valencia CF. Celle-ci est arrivée à son paroxysme après la double confrontation en Europa League édition 2013-2014. Depuis, les rencontres entre Che et Sevillans donnent souvent lieu à des rebondissements et beaucoup d’engagement de part et d’autre du terrain.
Valence, bête noire de Séville
Sous Marcelino, le FC Séville était la seule équipe du haut du classement contre qui Valence réussissait à prendre régulièrement des points. Valence éprouvait les pires difficultés contre les deux Madrilènes et le FC Barcelone, pas contre le FC Séville. Lors des deux dernières saisons, les Andalous n’ont pas réussi à battre leur rival che : trois défaites, et un seul partage des points. Pire encore, il faut remonter à 2012 pour retrouver la trace d’une victoire andalouse à Mestalla.
Cette saison, les cartes sont évidemment rabattues, tant les dynamiques des deux équipes diffèrent. Valence peine à démarrer sa saison et végète péniblement dans le ventre mou. Treize unités en onze rencontres, et une déroute à Osasuna (3-1) qui a laissé des traces. Sur les deux dernières rencontres, tout laisse perplexe : engagement, organisation et rage de vaincre font défaut. Albert Celades se cherche encore, et ses joueurs avec.
Une attaque che décimée
Pour cette rencontre, Celades est contraint de se passer de plusieurs éléments offensifs importants : Rodrigo et Cheryshev (suspendus), Gameiro et Guedes (blessés). A cela s’ajoute l’absence de longue durée du latéral droit Cristiano Piccini. Dans ces conditions, le coach catalan devra soit revoir son système et ne jouer qu’à une pointe (Maxi Gomez), ou alors titulariser l’un des deux attaquants-pompiers, Ruben Sobrino et Manu Vallejo.
Du côté sévillan, Julen Lopetegui dispose d’un groupe relativement épargné par les blessures ou suspensions. Seul Carriço est indisponible. Les Andalous ont donc tout en main pour faire plier les che à domicile. Les latéraux Reguilon et Jésus Navas sont dans une forme exceptionnelle quand Joan Jordan, pisté par Valence cet été, réalise également un excellent début de saison dans l’entrejeu.
Séville, l’éternelle lutte pour l’Europe
Actuellement cinquièmes et vainqueurs de Getafe ce weekend, les hommes de Lopetegui réalisent une première partie de saison honorable au vu de la kyrielle d’arrivées et départs durant le dernier mercato. Force est de constater que l’ancien sélectionneur espagnol a créé un groupe qui met le pied sur le ballon et qui se procure de nombreuses occasions. Souvent accompagnées, il est vrai, d’un manque d’efficacité.
La difficulté avec ce nouveau Séville est que le danger vient d’un peu partout : l’équipe compte déjà huit buteurs différents en Liga. Ce qui veut aussi dire que les buteurs, De Jong et Chicharito, se cherchent encore. Autre ombre au tableau : les deux défaites face aux deux « gros », le Real (0-1) et le Barca (4-0).
Comment la défense de Valence, qu’Albert Celades a qualifiée de perfectible, pourra-t-elle contenir les assauts répétés des Ocampos, Oliver Torres et Reguilon ? Valence retrouvera-t-il une combativité et une volonté offensive dignes d’un choc entre deux ennemis ? Dénouement ce soir à Mestalla.
Les XI probables
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