En déplacement à Istanbul pour défier Galatasaray, le Real Madrid de Zidane jouait gros hier soir. Derniers de la poule, les Madrilènes comptaient seulement 1 point au compteur, avec une défaite (PSG) et un nul (Bruges). Une 3ème journée de Ligue des Champions capitale pour la Casa Blanca qui devait absolument rentrer à Madrid avec les 3 points de la victoire. Retour sur un match délicat pour le Real, animé par la prestation de Toni Kroos, qui maintient l’espoir européen.
Le Real Madrid retrouvait hier soir en Turquie sa compétition pourtant préférée. En difficulté depuis le début de cette campagne européenne, la Maison Blanche affichait un visage bien terne. Après leur première défaite en Liga ce week-end, les hommes de Zidane ont affiché leur soutient à leur coach en allant décrocher la victoire contre Galatasaray (0-1). Le coach français a pu profiter du retour de Toni Kroos, qui avait énormément manqué à l’équipe samedi. L’Allemand s’est illustré en marquant l’unique but de la rencontre et déroulant une partition impeccable. Retour sur un second souffle poussif des Madrilènes en Ligue des Champions.
Toni Kross, véritable maestro pour son centenaire
Le milieu de terrain fêtait hier soir contre Galatasaray son 100ème match de Ligue des Champions. Pour cette célébration, Toni Kross a enfilé le costume de chef d’orchestre du jeu madrilène. Une tenue sur-mesure pour l’Allemand qui réalise une saison presque sans fausses notes. Absent samedi dernier contre Mallorca, Kroos a fait un retour remarqué et attendu. Après une belle combinaison avec Benzema, Eden Hazard a offert l’ouverture du score à Toni Kroos (18’). Comme Thierry Henry, Zlatan, Pirlo ou encore CR7, le milieu de terrain a célébré son centenaire européen avec un but, son 11ème en LDC. L’Allemand a composé et rythmé le tempo de son équipe, en plus de lui offrir les 3 points. Fragilisé par un collectif qui a souvent du mal à s’harmoniser, face à Galatasaray le Real avait un milieu de terrain solide et fonctionnel.
100 – Toni Kroos es el quinto jugador en la historia de la Champions League que marca en su partido nº 100 en la competición, tras Thierry Henry, Zlatan Ibrahimovic, Andrea Pirlo y Cristiano Ronaldo. Redondo. pic.twitter.com/HtXS4RFEE3
— OptaJose (@OptaJose) October 22, 2019
La satisfaction Fede Valverde
Convaincant à chaque apparition, Fede Valverde était titularisé par Zidane hier soir pour accompagner Toni Kroos. Alors que la paire James-Isco a déçu en Liga le week-end dernier, le duo Valverde-Kroos a performé et impressionné. Si l’Allemand ne trouve plus l’efficacité et la complicité d’antan avec Luka Modric, il ne rencontre aucun problème avec l’Uruguayen. Complices et complémentaires, les deux Madrilènes possèdent une lecture de jeu remarquable et l’organisent ensemble avec brio. Leur performance vient maquiller et faire oublier la faiblesse du Real, ainsi que les lacunes collectives.
Le natif de Montevideo n’a eu de cesse de courir, se battre, épauler Casemiro et se rendre disponible partout sur le terrain. De la récupération du ballon à la recherche de la bonne passe, du haut de ses 21 printemps Valverde a brillé. Une performance XXL, bien évidemment remarquée par Zidane : « Il a été très bon. Il est jeune, il cherche à montrer de quoi il est capable et il est très motivé. » Compte tenu des états de forme et performances de chacun, il ne fait aucun doute que Casemiro, Kroos et Valverde sont aujourd’hui les titulaires indiscutables du milieu madrilène.
Les portiers décisifs
Sur de nombreux plans les matches du Real se suivent et se ressemblent. Seuls des éclairs de génies individuels sauvent l’équipe. La fragilité de la défense coûte souvent cher aux Madrilènes. Et nous ne voyons aucun réel signe d’amélioration qui vient rassurer sur le sujet. Contre Galatasaray, le Real a failli pâtir de sa faiblesse défensive à de nombreuses reprises mais c’était sans compter sur son gardien. Sous le feu des critiques, Thibaut Courtois a été l’un des grands artisans de la victoire madrilène. Confiant, il a réalisé des arrêts clés en début de rencontre et offert le sentiment de sécurité qui manquait dans les cages de Madrid. Une grande satisfaction, attendue depuis longtemps, qui devrait permettre au Belge de retrouver confiance et sérénité.
À noter aussi la grande performance de son homologue, Fernando Muslera, côté Galatasaray. L’Uruguayen n’a pas faibli face aux nombreux assauts madrilènes. Si son équipe a perdu énormément de ballons, offrant au Real de nombreuses occasions en contre, le portier lui a permis de toujours garder l’espoir d’égaliser. Aussi fragiles que ceux de Madrid, les défenseurs de Galatasaray ont laissé de nombreux espaces, notamment à Karim Benzema qui n’a eu de cesse de tenter face à Muslera. Très complice avec Hazard, KB9 n’a pas réussi à trouver la faille.
La naissance d’une étoile
Titulaire surprise, Rodrygo faisait hier son baptême du feu dans une ambiance volcanique et tendue. Zidane n’a pas fait de cadeau à son jeune crack pour sa première titularisation. Avec seulement 42 minutes de jeu en Liga et l’objectif quasi obligatoire d’une victoire, Rodrygo avait un lourd poids sur les épaules. Serein, le Brésilien a relevé le défi avec brio. Profitant des espaces, il a multiplié les aller-retour et offert un football de très haut niveau pendant 82′.
Sensible à chaque touche de balle, Rodry s’est appliqué et a proposé de très bons ballons à ses coéquipiers durant la rencontre. Si la finition manque à Vinicus, Rodrygo a quant à lui plus de facilité à ce niveau. Le jeune brésilien montre beaucoup d’aisance et d’assurance face au but. Avant le match, Zidane lui avait dit de profiter, jouer son football et faire l’effort défensif. À seulement 18 ans, il a répondu à toutes les attentes de son coach et montré les prémisses d’un grand talent.

Poussive mais essentielle, la victoire en Turquie offre une bouffée d’air frais au Real. Ces 3 points donnent un peu de sérénité à Zidane. Pointé du doigt par la presse et des supporters, le coach Français a une semaine pour préparer la réception de Leganés en Liga suite au report du clasico au 18 décembre. Pour la suite de la Ligue des Champions, rendez-vous le 6 novembre. La Casa Blanca, seconde du groupe, retrouvera son adverse d’hier au Bernabéu. Galatasaray, qui nʼa toujours pas inscrit de but en LDC, aura à cœur de changer la donne. De son côté, le PSG, premier du groupe A avec 9 points, recevra au Parc des Princes son souffre-douleur d’hier : Bruges.
Chloé Girardin
@ChloeWest_