Au bout de l’ennui face à la Norvège et alors que la Roja semblait s’offrir une victoire assez poussive, une bourde de Kepa a permis aux locaux d’égaliser. Un résultat logique mais qui a jeté un froid en Espagne, surtout qu’en plus de devoir se contenter d’un point, l’Espagne a montré un piteux visage. Robert Moreno a encore une cartouche pour sortir rassuré de cette fenêtre internationale, va t’il réussir à ramener un peu de calme en Espagne ?
Après des débuts de rêve à la tête de l’Absoluta, Robert Moreno vit son premier moment compliqué. Rien d’insurmontable mais l’Espagne n’était déjà plus habitué à ce genre de contre performance, la Roja était destinée à faire un carton plein lors de cette phase de groupe. Oui mais voilà, le Catalan a pris l’habitude de changer régulièrement son onze et d’essayer beaucoup de monde dans sa quête pour trouver le groupe le plus fort possible. Le onze aligné face à la Norvège était assez déprimant, le résultat est logique mais aussi frustrant.
Le tout ou le néant
Cette Roja est réellement imprévisible. Capable tour à tour de rouler sur un adversaire mais aussi de trembler et de livrer une prestation plus que décevante. Face à la Norvège, c’est le pire que l’on a vu, surtout au milieu. Saul, qui a longé la ligne, a été le symbole d’une équipe qui n’avançait pas dans le bon sens. L’idée n’est pas de dire que Moreno a eu tout faux, il a essayé mais cela n’a pas marché. Ceballos dans un rôle de demi ailier est également une source de frustration.
Même si la production offensive et l’impression laissée par la Roja en Norvège est décevante, tout n’est pas à jeter non plus. Fabien Ruiz continue de s’imposer comme un titulaire indiscutable au milieu. Omniprésent, il réussit à faire la pluie et le beau temps dans le coeur du jeu et son style très vertical fait énormément de bien aussi. Le test d’Oyarzabal en pointe a été une réussite partielle. Le Basque a un rôle à jouer dans l’avenir de la selección personne n’en doute, mais pas seul en pointe. Dans cette position, il est bridé et ne peut pas être activé en profondeur ou jouer des duels lancés, là où il est excellent.
Trouver enfin un partenaire à Ramos et une pointe
C’est la grosse incertitude depuis la mise de côté de Diego Costa et la retraite de Piqué, la Roja n’a plus de buteur attitré et Sergio Ramos n’a plus de compagnon de route. Avoir une charnière qui se connait et qui peut tisser des liens footballistiques est un vrai plus. Ce duo, garant de beaucoup de choses allant de la gestion de la profondeur, la première relance mais aussi la cohérence du bloc doit organiser les fondations d’une équipe solide. Depuis une dizaine de matchs, beaucoup de joueurs ont été associé à Ramos sans succès pour l’instant. Face à la Norvège c’était Raul Albiol titulaire. Ce turn over n’est bon pour personne.
À l’autre bout du terrain, ce n’est pas le manque de figure qui pose problème, l’Espagne a quelques buteurs en stock qui sont dans des formes plutôt intéressantes, mais bien une question de style. Derrière, on cherche le footballeur qui saura prendre parfaitement la place à côté de Sergio Ramos, devant on ne sait pas si on cherche un garçon qui va vivre dans les espaces, être une bête dans la surface ou qui sait vivre au large pour exister. Paco Alcacer ne semble pas faire l’affaire, Morata n’est pas présent c’est donc Gérard Moreno qui va avoir sa chance, Oyarzabal n’ayant pas convaincu.
Des changements attendus
Pour cette rencontre face à une Suède à 4 petits points de la Roja, Robert Moreno est attendu au tournant. Impossible pour l’Espagne de revoir Oyarzabal à la pointe de l’attaque, Saul à gauche ou Raul Albiol en défense. Bien sûr face à la Norvège c’est l’expression collective plutôt que les performances individuelles qui ont déçu, mais on espère du changement.
Face à la faible production offensive de la sélection c’est Gérard Moreno qui pourrait être titularisé devant avec en soutien Rodrigo et Oyarzabal. Au milieu, Busquets et Saul pourraient faire un petit tour sur le banc. Derrière, Sergio Ramos devrait être associé à Llorente ou Pau Torres. Reguilon pourrait également avoir droit à une première titularisation avec sa sélection. Pour affronter la Suède, 4 ou 5 changements sont attendus par rapport au onze face à la Norvège.
Onze probable
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13