Nouvelle trêve internationale, moment le plus propice pour prendre des nouvelles de la Roja. Ce samedi, Robert Moreno et la Selección affrontent la Norvège à Oslo. Largement en tête du groupe avec le double de points par rapport à son rival du soir, l’intérêt sera de tester des associations tout en confirmant certains postes. Présentation d’un match qui compte déjà deux absents de marque.
Vainqueur aisé des Iles Féroé et plus difficile de la Roumanie, la Roja se rassemble pour deux nouveaux matchs de qualification en vue du prochain Euro. L’avance est telle que la présence de l’Espagne en 2020 ne fait guère de doute. Robert Moreno continue cependant sa large revue d’effectif et a appelé des nouvelles têtes comme des plus anciennes. Avec pour projet l’établissement du groupe le plus cohérent possible. Avant-match.
Nouvelles têtes et retours d’anciens
Comme depuis sa nomination, la liste de Robert Moreno est éclectique. Dix-sept clubs sont représentés, et les trois mastodontes de la Liga (Barça, Real et Atleti) ne comptent d’ailleurs que quatre appelés. C’est Villarreal qui place le plus de représentants dans cette liste avec quatre membres, dont le néo-international Pau Torres. Côté vétérans, Jesus Navas et Santi Cazorla sont toujours là. Au contraire, comme attendu, de Morata, Diego Costa ou Jordi Alba, mais aussi de la nouvelle attraction du Barça Ansu Fati. Suivi avec attention par le staff, le prodige a été appelé par le sélectionneur U21 Luis de la Fuente pour pallier l’absence de Carles Pérez.
Ce groupe hétéroclite est dans la lignée de la méthode Robert Moreno. L’idée est simple : composer une colonne vertébrale et récompenser la bonne forme des uns et des autres, quel que soit l’âge. Les appels de Sergio Reguilon ou encore Pau Torres conjugués aux retours de Raul Albiol ou Luis Alberto l’illustrent bien. Le sélectionneur ne ferme la porte à personne et n’hésite pas à oser. Une ligne de conduite qui a suscité des questions, notamment sur la capacité du staff à suivre autant de formations et de joueurs. L’ancien adjoint de Luis Enrique n’a pas manqué de rétorquer en affirmant que différents logiciels le permettent. Mais aussi parce que, tout simplement, son métier l’y oblige, qui plus est au regard de la perte d’influence des joueurs espagnols chez les ogres ibériques.
Ces nouvelles têtes et retours ne sont pas que des récompenses et doivent répondre aux maux de cette Roja. Pau Torres, central gaucher au physique imposant et à la qualité de passe notable, se doit offrir une solution différente aux côtés de Sergio Ramos. Llorente conserve aujourd’hui une petite mais très courte longueur d’avance pour devenir l’associé du capitaine. A gauche, personne ne fait encore l’unanimité. Robert Moreno profite de la bonne forme de son équipe et cela profite directement à un groupe constamment sous pression.
Une rencontre qui peut être historique pour Sergio Ramos et Robert Moreno
Sergio Ramos, taulier, capitaine et mentor de cette Roja, est en passe de devenir le joueur le plus capé de l’histoire de la sélection. À Olso, il pourrait honorer sa 168e apparition et donc succéder à San Iker Casillas. A noter que le tireur attitré des penaltys a déjà dépassé la légende Telmo Zarra au classement des buteurs. Apprécié de tous, l’Andalou est régulièrement complimenté par son sélectionneur pour ses qualités humaines et son apport au groupe.
Pour ce match, Robert Moreno pourrait continuer d’écrire sa propre histoire. Avec cinq victoires en autant de matchs, il réalise tout simplement l’un des meilleurs débuts pour un Mister. Certes loin des treize victoires consécutives de Vicente Del Bosque ou des vingt-six sans défaite de Luis Aragones, l’ancien adjoint est une sensation. A l’aise tant face aux médias que dans sa gestion des hommes, Moreno fait même l’unanimité. Au niveau international, Robert a déjà égalé Joachim Low, qui avait aussi enchaîné cinq victoires de rang pour ses débuts avec l’Allemagne. A titre de comparaison, Tite avait lui remporté ses neuf premières joutes avec le Brésil. Le Catalan pourrait en être à sept après cette trêve. L’histoire est en marche.
Construire sans Ceballos et Fabian Ruiz
Bien que présent dans la liste, Dani Ceballos et Fabian Ruiz sont incertains pour ce déplacement à Oslo. Des blessures sans importance mais qui doivent donner quelques maux de têtes à Robert Moreno. Les deux ont été déterminants lors des dernières sorties de la Roja, offrant moult solutions et générant de nombreuses opportunités. Pour les remplacer, pléthores de choix. Santi Cazorla est le premier nom qui vient à l’esprit des suiveurs. Devant, Gerard Moreno, meilleur buteur de la Liga, a une carte à jouer, tout comme Oyarzabal.
Onze probable
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13