Tout avait si bien commencé et pourtant le Real Madrid a fini par trembler durant de longues minutes sans vraiment savoir comment. Fede Valverde a durant un long moment surnagé et été le symbole d’une Maison Blanche solide et conquérante. Cependant en face Granada a du répondant et les ajustements de Diego Martinez ont totalement relancé le match. Retrospective d’une rencontre qui en dit long sur le niveau et la forme des deux belligérants de ce samedi après-midi.
Au coup d’envoi, le Real Madrid n’aligne pas encore son onze de gala mais s’en rapproche. Courtois toujours pas au mieux est remplacé par Areola. Sur le côté gauche, Marcelo a rechuté et Carvajal a pris sa place. À droite, Odriozola est titularisé, Bale retrouve le onze titulaire et au milieu, le trio se compose de Casemiro, Kroos et Valverde. En face, Granada se dispose en 433 avec Azeez, Montoro et Herrera au milieu. Soldado est seul en pointe. Mais comment la Maison Blanche a pu trembler en fin de match après avoir mené 3-0 ? Eléments de réponses.
Un Real Madrid à l’aise et l’exemple Valverde
Le match commence tambours battants et c’est le Real qui allume la première mèche. Avant la 3e minutes, Bale offre un amour de ballon pour Benzema qui n’a plus qu’à ajuster Rui Silva tout en tranquillité. Dans la foulée de cette ouverture du score, c’est Montoro qui sort sur blessure. Gonalons fait son entrée mais la préparation d’avant match de Diego Martinez, le technicien de Granada, vole en éclats. Durant de longues minutes, le Andalous vont essayer de reprendre le contrôle des opérations sans succès. La sortie de Kroos ne change pas grand chose à la démonstration du Real Madrid, tout en sérénité et solidité.

Le Real Madrid déroule son football, sa défense est bien protégée et Granada ne produit rien offensivement durant les 45 premières minutes. Au milieu, Fede Valverde prend plus d’ampleur et est de plus en plus à l’aise dans le jeu. Solide, doté d’un physique vraiment intéressant et d’une capacité à être très tonique sur les premières touches, l’Uruguayen se fait remarquer au milieu. Les courses de Carvajal, Odriozola et Bale font aussi beaucoup de bien à la Maison Blanche. Les hommes de Zidane sont très verticaux avec le ballon et ça leur réussi bien.
Les Madrilènes sont souverains et en face, Granada est inoffensif en 4-3-3. Gonalons et Herrera se marchent dessus, Soldado est très peu activé, Machis et Puertas se démènent un peu seul sans réussir à construire collectivement. Alors que les actions se multiplient sur la cage d’un Rui Silva qui enchaîne les parades, l’apport de Valverde va être encore une fois remarqué. Après une nouvelle récupération haute puis un contre favorable, le milieu sert Hazard qui n’a plus qu’a ajuster le portier portugais d’un super lob. Le Real Madrid mène 2-0 à la pause avec facilité. On est pas encore sur une réelle démonstration, mais le Real Madrid montre un visage encore une fois satisfaisant en Liga.
Les ajustements de Diego Martinez et un Real qui s’asphyxie seul
En deuxième mi-temps et après avoir changé de tee-shirt, passant d’un super haut Armani à un Hugo Boss, Diego Martinez fait son deuxième changement en sortant Azeez pour Vadillo. Le 4-3-3 inoffensif se change en 4-2-3-1 bien plus cohérent et adapté à ce match. Grenade tente de reprendre le contrôle des opérations, l’équipe est plus cohérente et aussi plus protégée. Cependant, à la 61e minute, après une nouvelle belle course de Valverde, Modric reçoit le ballon et allume un formidable pétard pour faire trembler les filets. Le Real mène donc 3-0 mais va vivre une fin de match tout sauf tranquille.
Juste après ce but, Soldado quitte le terrain et le jeune Carlos Fernandez fait son entrée. L’ancien canterano de Sevilla est plus mobile que l’ancien du Real, ses courses verticales sont aussi plus intéressantes. Quelques minutes après son entrée, Carlos presse Areola et pousse le Français à la faute. L’arbitre n’hésite pas et siffle pénalty. Machis s’en charge et le transforme. Ce but va pousser le Real Madrid dans une longue période de trouble. Durant 10 minutes, les hommes de Zidane ne tiennent plus le match, Granada est plus tonique dans les duels et s’approche bien plus de la cage des Madrilènes. À 3-1, le match s’inverse, les Andalous y croient, jouent vers l’avant et ne laissent plus aucun espace à un Real Madrid qui n’arrive pas à casser cette nouvelle dynamique.

En plus de prendre 3 cartons jaunes en 10 minutes, les Nazaries vont marquer le 3-2 après une jolie combinaison sur corner. Granada a remis les problèmes du Real Madrid sur la table. Les Madrilènes sont proches du précipice à la surprise générale. L’entrée de James juste après le 3-2 rééquilibre les débats. Le Real Madrid se remet à attaquer verticalement et le Colombien va marquer le but victorieux au bout du temps additionnel. Ce match a encore une fois montré le peu de maîtrise d’un Real qui aura tremblé après avoir mené 3-0 comme face à Levante. Une situation inquiétante mais une nouvelle victoire qui permet au Real d’être encore leader à un moment de la saison où la Maison Blanche avait déjà perdu la Liga les saisons dernières. Le Real Madrid est sur un fil durant ses matchs et dans sa saison, tout peut encore arriver aux hommes du double Z. Alors, de quel côté retombera la pièce en mai ? Personne ne peut encore le dire.
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13