Atletico 0-0 Celta Vigo : Un petit point, des occasions et toujours les mêmes maux

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Après un match fou face à la Juventus et la défaite à l’extérieur face à la Real Sociedad, l’Atleti retrouvait la Liga avec l’ambition et l’envie de renouer avec la victoire. En face, une équipe joueuse, disposant de nombreux Jugadores mais qui tarde à réellement impressionner. Dans le jeu, une démonstration de l’Atleti qui n’a pourtant pas réussi à faire trembler les filets du Celta. Retour sur la prestation encourageante des hommes de Simeone derrière ce 0-0 en trompe l’oeil.

Dans cette fin d’après-midi au Metropolitano, Simeone a réalisé quelques ajustements dans son onze de départ. Après avoir joué cette semaine en Ligue des champions, et avant la prochaine journée de Liga qui débute mardi, il semblait important de faire souffler quelques cadres. Surtout que Lemar est absent, que Morata et Thomas ne sont pas à 100%. Au coup d’envoi, un 442 classique. Derrière, Felipe prend la place de Savic, au milieu Herrera est titularisé, Llorente envoyé en tribune. Angel Correa est aligné aux côtés de Diego Costa, Joao Felix prend place sur le côté. Un onze cohérent, où demeure de l’incertitude mais qui semble capable de terrasser le Celta.

Du côté des galiciens, peu de réels bouleversements sur le terrain. Escriba a fait évolué son 442 dans un 433 voir même un 4231 par séquence. Aspas est seul devant, Santi Mina sera sur un côté, Okay retrouve sa place au milieu et devra apporter du muscle dans un milieu de tricoteur. Rafinha est aussi titulaire. Nestor Araujo est associé au colosse Aidoo. L’écart qualitatif est grand entre Atleti et Celta mais les visiteurs ont de la ressource pour embêter des madrilènes tout sauf serein.

La liberté de Correa et Joao Felix face à la « solidité » du Celta 

En première mi-temps, l’Atleti laisse avec plaisir le ballon au Celta. Retrouvant un schéma plus habituel pour eux, les madrilènes sont souvent en position d’attente pendant que les galiciens se perdent dans une possession stérile se contentant de faire passer le ballon entre les milieux, loin de la zone d’attaque. Disposant de joueurs de classes comme Rafinha et Denis Suarez, les hommes d’Escriba se protègent en gardant le ballon. Cependant, la faible production offensive des visiteurs sur ces 45 premières minutes est dérangeante. Aspas dézonne pour offrir des solutions de passes mais personne ne compense son déplacement et le Celta se retrouve ainsi avec peu de monde dans la surface.

Crédits : Iconsport

En face, l’Atletico n’est pas le plus à l’aise non plus avec le ballon. Renan Lodi est très peu activé, Herrera, Koke ou Saul sont positionnés plutôt haut sur le terrain et aucun ne descend vraiment pour être le premier relanceur de l’équipe. Cependant, Koke puis Joao Felix et Angel sont sollicités avec facilité dans la moitié adverse. Les deux derniers, des dribbleurs capables de faire des différences avec des courses intéressantes font mal aux galiciens. Néanmoins, l’Atletico cherche encore trop la profondeur vers Diego Costa alors que le jeu est plutôt à l’intérieur.

Les 45 minutes sont à l’avantage net de l’Atleti mais le score reste vierge. Les locaux ont eu 2 très grosses situations, ont tiré 10 fois au but dont 7 fois dans la surface mais n’ont cadré que 3 fois. Avec 61% de possession, le Celta n’a produit que très peu de danger et ont tiré que deux fois au but, pour un cadré. Tous ces tirs ont été en dehors de la surface. Les madrilènes sont sérieux, appliqués défensivement et prennent avec facilité le dessus sur les galiciens. L’issu du match ne semble faire aucun doute même si Ruben Blanco vieille au grain.

Le show Renan Lodi mais toujours pas de but

En deuxième mi-temps, l’Atleti va reprendre le contrôle du cuir et être bien plus haut sur le terrain. Les entrées de Vitolo puis Thomas à la 60e à la place de Correa et Herrera vont confirmer ce changement de style. Cette fois, les madrilènes ne laissent plus le Celta tenir le cuir et s’installe dans le camp adverse. Trippier est très souvent trouvé, avec réussite en plus. L’anglais est à l’aise, cherche constamment un relais et est toujours très haut. Les actions s’enchaînent mais le score ne change pas. L’Atleti se précipite souvent cherchant la profondeur alors que le jeu et les joueurs ne le nécessitent pas.

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Renan Lodi, lui aussi, activé surtout en profondeur fait aussi beaucoup de mal au Celta. Le brésilien va être un danger permanent en deuxième mi-temps, il va même mettre à contribution Ruben Blanco. L’Atleti installe son jeu, Thomas Partey se replace plus bas que Herrera, et devient le premier relanceur de l’équipe. Le Ghanéen ne se cantonne pas à cette position et sait aussi se projeter. Koke est toujours en jambe mais les actions sont certes multiples mais les frappes sont rarement dangereuses. Ruben Blanco est toujours sérieux dans ses interventions.

Des changements logiques mais qui ont surement couté la victoire aux madrilènes 

A la 70e minutes, Joao Felix sort et c’est Alvaro Morata qui entre. Un changement poste pour poste qui interroge au vu du scenario mais qui reste logique. L’Atleti doit gérer des blessures, des joueurs pas à 100% et un calendrier qui devient compliqué. Avant de jouer le Real Madrid le week-end prochain, les colchoneros ont encore un match en semaine. Donner du temps de jeu à Morata tout en faisant souffler Joao Felix ne permet pas de générer plus de danger sur ce match mais est logique quand on regarde la calendrier dans la continuité.

Le match se finit sur un 0-0 très frustrant pour les locaux et plutôt chanceux pour le Celta. Certes, les hommes d’Escriba ont su faire preuve de résilience et ont souffert mais le contenu du match reste decevant au vu des capacités de l’équipe. Comme face à Seville, sans rien produire ou presque, les galicens ramènent un point. Une situation satisfaisante à court terme mais une gestion d’épicier  intenable sur le long terme. De son côté, l’Atleti a  une nouvelle fois montré de jolies choses malgré des absences comme celle de Lemar au coup d’envoi. Le match de Felipe, son premier avec le maillot rouge et blanc, est aussi un motif d’espoir pour la suite. Certes, les colchoneros semblent faire du surplace mais dans le jeu, les progrès sont notables et cela servira le club pour la suite, c’est certain.

Benjamin Bruchet 

@BenjaminB_13

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