Après avoir réalisé un match sérieux en Roumanie malgré deux visages, la Roja reçoit ce dimanche, la modeste sélection des Iles Féroé. Un match qui devrait permettre à Roberto Moreno de faire des essais et reposer quelques cadres. Personne n’imagine l’Espagne perdre dans le stade d’El Molinon de Gijon notamment après sa victoire 1-4 chez les nordiques en juin dernier. Cependant, c’est le type de match où des joueurs peuvent taper à la porte du XI, où le sélectionneur peut entériner un système ou des associations. Furia Liga tente de percer les enjeux d’un match qui s’annonce facile.
L’adage dit que dans le football tout peut arriver. Certes, les surprises existent mais la Roja forte de ses 5 victoires, 13 buts marqués pour 3 encaissés dans ces qualifications pour l’Euro 2020, ne devrait pas trembler face aux Iles Féroé. Victorieuse 1-4 à l’aller, les Espagnols favoris à domicile ne déçoivent que rarement. Moreno pourra compter sur le public asturien, tout heureux de recevoir la Roja, pour encourager la sélection. Le technicien devrait donner du temps de jeu à certains joueurs comme Suso, Unai Nunez, Oyarzabal ou Sarabia et dessiner encore mieux son ossature pour l’avenir. Sa colonne vertébrale semble être trouvée avec Ramos et Busquets, piliers d’un onze qui devraient connaitre quelques changements.
Une victoire et des essais pour la Roja
Face à l’adversaire le plus faible du groupe, on devrait voir apparaître des petits nouveaux et des garçons qui ont eu un faible temps de jeu comme Carvajal. Le système devrait être un 4-1-2-3 avec Busquets en récupérateur. Les essais de Robert Moreno toucheront la défense et l’attaque. Le milieu devrait être composé d’un duo Thiago – Saul devant Rodri ou l’intouchable Sergio Busquets. En défense, une ligne composée de Gaya – Unai Nunez – Ramos – Carvajal semble se profiler à la vue des derniers entraînements. Second couteau en club, Unai devra saisir la chance qui lui ait donné. En attaque, Alcacer semble être la pointe du trio offensif complété par Suso et Oyarzabal. De Gea devrait regagner les cages et succéder à Kepa qui sort d’un excellent match en Roumanie. Les enjeux de cette confrontation sont donc nombreux pour Robert Moreno : tester les nouveaux, consolider un groupe, garder la confiance et son invincibilité, et surtout gagner pour se rapprocher mathématiquement de la qualification pour l’Euro 2020.
Les îles Féroé, un sparring partner ambitieux et joueur
Sur le papier, la sélection nordique n’est pas armée pour accrocher un résultat en Espagne. Ses joueurs sont des joueurs de seconde zone dans des championnats scandinaves peu relevés. Le sélectionneur danois, Olsen, devrait aligner une équipe offensive comme à son habitude en 4-3-3. Avec des joueurs modestes, la philosophie de jeu n’est plus la défense et garer le bus devant son but. Olsen a amené un esprit de jeu de conservation et de projection vers l’avant. C’est assez rare pour le souligner pour des sélections qui connaissent leurs faibles chances de victoire face à des grandes nations du football européen. C’est dans cet esprit de football porté vers l’avant que les nordiques avaient réduit la marque à 1-2 lors du match aller par Klaemint Olsen qui empile les buts avec son club de Runavik. Aucun enjeu pour les scandinaves pour ce match, juste prendre du plaisir face à une des meilleures sélections mondiales et montrer qu’une petite nation est capable de bien jouer au football.
Onze probable
Dans sa quête d’un groupe cohérent pour l’Euro 2020, Robert Moreno a pris l’habitude de profiter de ce genre de match pour réaliser quelques tests. L’idée est simple, vu la différence de niveau avec l’adversaire, autant que la confrontation serve à valider des choix ou au contraire montrer que le joueur n’a pas le niveau ou le style pour évoluer avec la Roja. Quelques postes ne sont pas encore fixés et le temps file pour la Roja.
Jé Pintio
@JePintio