Liga / Villarreal : une défense en céramique face au Real Madrid ?

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En dépit de ses promesses offensives symbolisées par les cinq pions marqués en deux matches, le Sous-marin jaune a encaissés six buts. Pour autant, ce bilan est à relativiser puisque la troupe de Calleja s’est inclinée sur deux penaltys, deux corners, et un seul petit but dans le jeu. Sans oublier le but gag du 2-1 lors de la défaite à Levante. Analyse des points forts et surtout des points faibles de la défense de Villarreal avant le choc face au Real Madrid.

Un coup de tête de Puertas, un autre de Soldado, un penal de Fede Vico, et un autre de de Roger : Villarreal a rompu sur quatre coups de pieds arrêté en 180 minutes. À ce stade de la saison, le but de Darwin Machis, avant-centre de Granada, apparaît comme un ovni en ayant été inscrit dans le jeu, conclusion d’un centre venu de la droite. Il est évidemment interdit de fermer les yeux sur ces lacunes là -à commencer par l’énorme boulette de Andrès face à Levante ou le marquage individuel- mais entre le penal sévèrement sifflé contre Albiol à la première journée et celui à retirer de Roger (après un premier arrêt d’Andrès), les chiffres sont à relativiser et à compléter. À commencer par le nombre de tirs (cadrés) concédés, 4 à Levante et 7 contre Granada.

Au delà du résultat, existe donc le comportement défensif d’une équipe, et si les deux se tiennent souvent la main, Villarreal n’est pas apparu comme une équipe particulièrement friable quand elle laisse le ballon à l’adversaire. Face à ce bilan, Javi Calleja s’est contenté de dire en conf’ de presse que « la meilleure façon de défendre est de tenir le ballon« , mais ce soir, l’armada offensive de l’ennemi sera plus aiguisé que celle de Granada et Levante.

Quintilla dans la Pau d’un titulaire

Panser les problèmes défensifs est l’une des priorités du club cette saison. Pour soigner un secteur ayant encaisser 52 buts en Liga l’an passé, Albiol est venu épauler le jeune Pau Torres, revenu d’un prêt fort concluant à Malagà. Invité à s’exprimer en conférence de presse avant d’affronter ses ex coéquipier, Albiol ne tarissait pas d’éloge sur Pau : « C’est un jeune défenseur promis à un bel avenir. Il n’hésite pas à avancer avec le ballon, il est bosseur et à l’écoute. On doit encore s’améliorer au niveau de la communication et de la concentration. Mais on part sur de très bonnes bases« .

Dans le jeu, le binôme semble bien s’entendre, le premier laissant la relance au second, mais le duo a souffert dans le domaine aérien, peu aidé par des latéraux eux aussi en difficulté, à commencer par un Ruben Pena aux abois et vite remplacé par Mario lors de la 2e journée. Avec Alberto Moreno sur le flanc pendant deux mois, c’est le jeune Xavi Quintilla (21 ans, 7 apparitions l’an passé) qui va tenir ce rôle à gauche. Déjà auteur d’une passe décisive, ce natif de Lérida montre du tempérament balle au pied, mais doit aussi être plus autoritaire dans sa manière de défendre quand le cuir n’est pas en sa possession. Son examen au Bernabeu peut conditionner sa saison.

En somme, Villarreal est une équipe qui a rassuré les siens au moment de montrer son jeu, avec une envie parfois brouillonne et aussi une relation technique en nette amélioration. Mais l’effectif a péché à deux reprises : la première en ne contrôlant pas le jeu à 4-2, la 2e fois en ne sachant pas tuer le suspens. C’est dans ces moments là que Calleja doit faire parler sa lecture du match, en intégrant des garçons plus à même de tenir le cuir ou d’empêcher l’autre de l’avoir. Le rôle du double pivote (Santi-Zambo / Santi-Iborra) a aussi un rôle à tenir dans le comportement défensif collectif, et la mission va aussi contaminer des joueurs plus libres, tels que Chukwueze ou Moreno. Parce que face à Madrid, il n’y aura pas que les coups de pies arrêtés qui seront dangereux.

Bruno De La Cruz

CaraHierra

 

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