Chimy Ávila, danger numéro 1 pour le Barça face à Osasuna ?

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Fort d’une victoire enthousiasmante face au Betis, le Barça se déplace à El Sadar, l’antre d’Osasuna avec des certitudes malgré des absences de marques. Cependant, le club de Pampelune a de la ressource, avec en tête de gondole le génial Chimy Avila. L’argentin est arrivé cet été en provenance de Huesca, ramenant son histoire particulière avec le football mais surtout son style si particulier et sa capacité à marquer des buts venus d’ailleurs. Le natif de Rosario a tout pour devenir une idole d’Osasuna, et marquer encore plus la Liga de son empreinte. 

Son histoire avec Huesca ne s’est pas vraiment bien terminée sportivement. Au terme d’une saison riche en émotions et en rebondissements dans laquelle Chimy aura marqué la bagatelle de 10 buts, les aragonais sont relégués. Chimy a 25 ans, des projets et se sent bien en Espagne. À la force de la cheville, il a montré qu’il avait le niveau pour performer en Liga. Les heures sombres sont loin derrières lui mais arrive le moment de faire un choix. Lui est courtisé, un attaquant capable de jouer partout devant et de marquer régulièrement disponible pour moins de 10 millions, forcément ça plait. Au terme d’un court feuilleton, il signe à Osasuna, l’un des trois promus pour cette saison 2019-2020. Après deux journées de Liga, une choses est sûre : l’Argentin est fait pour jouer dans ce club.

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Chimy Avila, l’offensif parfait ? 

À Huesca, Chimy a évolué dans différents schémas, différentes approches et avec différents coéquipiers. Tantôt en soutien d’un pivot, tantôt joueur de couloir, tantôt attaquant de pointe, il a du enfiler différents costumes mais à chaque fois, il lui allait parfaitement. De par sa débauche d’énergie et sa capacité à trouver des décalages avec un dribble ou une accélération, Avila est une arme parfaite pour tous les entraîneurs. Quand certains ont besoin d’un éco-système pour performer, lui à juste besoin de jouer et de courir, son centre de gravité bas et sa frappe de balle faisant le reste.

Son jeu donne souvent l’air d’être brouillon. On peut même dire que régulièrement on a l’impression qu’il ne lève pas assez la tête, s’enferme. Sauf que non, Chimy a un truc en plus, il réussit presqu’à chaque fois, à passer dans un trou de souris pour réussir à apporter du danger. Bien sûr, quelque fois cela ne fonctionne, mais pour ce genre de joueur, les gestes réussis valent bien quelques petites erreurs. Surtout que, malgré sa taille, il n’est que très rarement passif dans les duels avec les défenseurs bien plus solides que lui.

Mieux encore, son gabarit costaud combiné à une agilité de haut niveau en font un offensif difficile à cadrer. De plus, Chimy Avila peut partir au large puis revenir dans l’axe pour continuer de mettre les défenseurs adverses dans une situation d’inconfort. L’argentin est un poison pour toute les défenses, qu’il ait ou pas le ballon. Au regard de ses caractéristiques et de son style de jeu, on pourrait s’interroger sur la naissance d’une possible dépendance du club azulgrana vis-à-vis de son attaquant.

Tout pour être une idole d’El Sadar, en commençant par scalper le Barça ? 

Sur le papier, Osasuna réussissait une superbe affaire en enrôlant le génial argentin. Après avoir marché sur la Segunda et acquis la montée avec une solidité à toute épreuve à domicile, réussir à renforcer l’effectif avec un tel joueur était parfait. Surtout que l’envie est réciproque, Chimy a très vite annoncé à son agent sa volonté de jouer pour les petits rouges. La raison ? El Sadar voyons !

La plus grande force d’Osasuna est clairement son stade. Fort d’une aficion de qualité qui met une magnifique ambiance même quand les résultats ne sont pas là, Chimy Avila savait que c’était l’environnement parfait pour lui. Après l’officialisation de son transfert, quand il doit définir sa nouvelle équipe, les mots de l’argentin sont simples : » C’est une équipe qui n’abandonne pas et qui combat ». Cette définition, colle parfaitement avec l’attaquant.  Le DS du club navarrais, est dithyrambique sur l’offensif. « Quand vous visualisez les joueurs que vous pensez capable de s’adapter parfaitement dans notre club pour l’ année prochaine, le premier est obligatoirement Chimy Avila car au-delà de ses buts, ce que je crois, c’est qu’il était né pour jouer à Osasuna ». Le mariage entre Osasuna et Chimy ne peut qu’être une réussite vu comment la lune de miel s’est déroulée.

Chimy Avila face à Arbilla et Eibar. Crédits : IconSport

Pour son premier match officiel, Chimy Avila et Osasuna se déplacent à Butarque pour affronter Leganes. Le match est disputé, les locaux sont bien en place et déroulent un bon football. Les navarrais sont dans les cordes alors que les madrilènes se voient refuser un but. Alors qu’on pense qu’Osasuna va craquer, peu avant le dernier quart d’heure de jeu, tout s’inverse. Après une longue conduite de balle d’Estupinan, le latéral gauche d’Osasuna, Chimy Avila est servi en dehors de la surface. L’argentin se retourne, temporise et décoche une frappe en étant à l’arrêt. Cuellar est battu, l’argentin lève les bras et fait exploser un parcage navarrais plein.

L’arme qu’il fallait à Arrasate

En conférence d’après match, Chimy Avila ne tire pas la couverture sur lui et dédie son but aux supporters navarrais ayant fait le déplacement jusqu’à Leganes. Un geste remarqué, salué lors de la deuxième journée de Liga. Osasuna reçoit Eibar à domicile, comme à son habitude, l’argentin va se démener sur le front de l’attaque. Le score reste vierge et Chimy est sorti tôt mais tout le monde au stade a compris que le natif de Rosario allait se battre sur chaque ballon pour son nouveau maillot. Une attitude qui permet de nouer un sentiment fort avec un peuple qui veut vivre la Liga pleinement chaque week-end.

Face au Barça, Chimy va probablement débuter seul en pointe, avec en soutien de joueurs comme Robert Ibanez ou Roberto Torres. Pour faire simple, l’argentin va globalement se débrouiller seul et courir dans le vide la plupart du temps. Un scénario qui ne lui fait pas peur et attention coté catalan, le commandant Chimy Avila a déjà fait parler la poudre, la mire est réglée, il ne va pas falloir lui laisser de l’espace ou une ouverture.

Benjamin Bruchet 

@BenjaminB_13

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