Dans sa confiance aveugle aux jeunes talents, cette saison la Real Sociedad a enrôlé une pépite qui pourrait bien devenir la pièce maîtresse du projet du club. Après une saison semée de quelques embûches et où le but de se hisser parmi les grands d’Europe n’a pas été atteint, l’équipe menée cette fois par Imanol Alguacil ne veut plus laisser passer sa chance. Parmi les éléments fondamentaux à la future réussite de ce projet, un jeune garçon, Martin Ødegaard. Explications.
La fouge conjuguée au talent. La somme de ses talents, le potentiel de tous réuni, l’idée les entourant laisse Imanol Alguacil et les supporters de la Real Sociedad rêveurs et ambitieux. Pourtant, avant que ceux-ci ne se conjuguent au pluriel, il en est un qui se distingue déjà plus que les autres. Pour aider à la constitution de cette puissante équipe, Martin Ødegaard a pris une place de choix, surtout depuis qu’il a trouvé en lui une âme de guerrier, dans le 4-3-3 de son coach. Et si la pépite du Real Madrid était bien le nouvel homme fort de la Real ? Éléments de réponse.
De l’Eredivisie à la Liga
La progression est nette. Depuis son arrivée au Real Madrid à seulement 15 ans, Ødegaard a fait beaucoup de chemin. En Eredivisie, au Heerenveen et Vitesse, le milieu offensif gaucher a gagné en expérience, devenant 5 ans plus tard un joueur plus abouti et, par conséquent, beaucoup plus fiable qu’auparavant. Sa qualité technique et sa vision du jeu sont incontestables. Sa capacité à casser les lignes, créer et mener des attaques s’est quant à elle accrue. Alors qu’Anoeta observe avec réjouissance sa nouvelle perle norvégienne, pour conquérir le coeur de l’équipe Txuri Urdin et ses supporters, Ødegaard a désormais plusieurs cordes à son arc.
Plus meneur de jeu qu’ailier, le Norvégien apprécie le côté droit. Son profil à la Real Sociedad sera pourtant différent, le jeune talent sera utilisé plutôt comme le parfait intermédiaire entre le milieu de terrain organisateur et celui d’un attaquant, jouant entre les lignes, débordant et donnant les dernières passes tout en participant à la création du jeu. Dans le 4-3-3 pour l’heure établi par Alguacil, à Mestalla et à Son Moix, Ødegaard a montré qu’il savait s’adapter et qu’il pouvait tout faire.
Des premiers pas riches en enseignements
Attrayant, le système mis en place par Alguacil permet une total liberté au joueur néerlandais. Pour ses deux premières rencontres avec ses nouvelles couleurs, Ødegaard a non seulement absorbé personnellement le rythme du jeu de son équipe, mais a également maintenu l’ordre. Le joker de la Real se met au service de tous ses coéquipiers, multiplie les options collectives tout en s’imposant dans le camp rival. Son match se fait évidemment plus entre les lignes pour régler la possession et la transformer en mouvements et triangles parfaits.
Dans sa recherche d’un collectif plus harmonieux et efficace, Ødegaard est bien aidé par sa capacité à déséquilibrer ses adversaires en multipliant dribbles, coupures et feintes, ce qui aide son équipe à résister à des pressings un peu trop violents. Des gestes qui facilitent et faciliteront aussi les transitions avec ses coéquipiers comme Oyarzabal, Merino, Isak, Willian Jose ou Januzaj. Le Norvégien semble destiné à décider, à nul autre pareil, de la rapidité du jeu. Bien entouré, s’il peut se déplacer comme il l’entend, la concurrence reste rude, dans une équipe qui va encore évolué.
Se battre pour éviter le banc
Les diamants à polir ne manquent pas à la Real, et les places seront chères à prendre si le coach souhaite étaler sa palette de possibilités. Déjà en concurrence à son arrivée avec une autre pépite de 17 ans, Ander Barrenetxea, Ødegaard doit se battre avec Mikel Oyarzabal, emblème du club et chef d’équipe des positions d’attaque, et Adnan Januzaj, très habile à droite. Ajoutez à cela les noms de Portu et Mikel Merino, vous obtenez une bataille loin d’être remportée avec une large avance.
Dans un 4-4-2 notamment, le très jeune gaucher perdrait des options. Là où également Alexander Isak doit aussi être intégré sur les terrains de Liga, Ødegaard fait déjà des étincelles et s’impose comme un futur leader. D’une manière ou d’une autre, c’est pourtant bien Imanol qui définira l’importance d’Ødegaard à la Real Sociedad.
Affaire à suivre.
Soledad Arque-Vazquez
@solearquev