Ce jeudi, Villarreal reçoit son voisin du Valencia CF dans le cadre des 1/4 de finale de l’Europa League. Ce derby valencien sur la scène européenne pourrait sembler joué d’avance vu les dynamiques opposées des deux équipes en championnat. Toutefois, un derby reste un derby. Et l’Europe n’est pas la Liga.
Villarreal, à la rue en Liga…
Villarreal connaît une saison catastrophique en Liga malgré un mercato estival qui pouvait laisser augurer le contraire. Actuellement relégable à la 18ème place à égalité de point avec Valladolid, le sous-marin jaune n’arrive pas à sortir de la zone rouge. La retournement de situation face au Celta (défaite 3-2 après avoir mené 2-0), le double coup de massue de Messi et Suárez après avoir mené 4-2 contre le Barça et enfin la courte défaite face au Betis ce weekend avec un penalty manqué par Cazorla à la 90e minute ont porté un sale coup au moral des hommes de Calleja. Le secteur défensif constitue la principale faiblesse de Villarreal. Au contraire, deux joueurs se démarquent ces derniers temps devant : Toko Ekambi, meilleur buteur du club, et le jeune Chukwueze.
… Mais la tête haute en Europa League
Le contraste entre le Villarreal version Liga et version Europa League est saisissant. Sortis vainqueur de son groupe G, les coéquipiers de Cazorla ont ensuite sorti le Sporting Portugal pour après ne faire qu’une bouchée du Zenit. Vont-ils poursuivre sur leur lancée européenne ou les joueurs seront-ils paralysés par leur situation en championnat ? L’entraîneur privilégiera-t-il la championnat et le maintien à l’Europe ? Une chose est certaine : Villarreal dispose théoriquement de son effectif au complet. Aucun suspendu ni blessé n’est à déplorer. La principale inconnue reste la volonté de l’entraineur et l’état d’esprit général des joueurs.
Le XI possible
Sous le coup d’une suspension : Álvaro, Andrés Fernández, Gerard Moreno, Jaume Costa, Miguelón
Valencia, un favori affaibli mais pas à l’abri
De l’autre côté, c’est une équipe de Valencia qui semble maîtriser son sujet ces derniers temps, malgré l’accrochage de samedi sur la pelouse du Rayo Vallecano (défaite 2-0). Marcelino, ancien entraîneur des Groguets, ne pourra compter ni sur Kondogbia, blessé à la cuisse et opéré ce dimanche, ni sur Soler, suspendu pour abus de cartons jaunes. Deux absences préjudiciables qui affaiblissent considérablement le moteur du 4-4-2 de l’Asturien, sans compter le retour progressif de blessure de Coquelin. Le Français devrait toutefois commencer sur le banc. Parejo sera plus que probablement associé à Wass au centre, ce qui laisse plusieurs options sur les ailes. Autre absence chez Valencia : Jaume, malade.
Valencia, une équipe taillée pour les coupes
Le style de Marcelino convient parfaitement à ce type de joutes en aller-retour avec une solidité défensive qui donne le tournis aux adversaires et une efficacité offensive minimaliste mais suffisante. Valencia a toutefois failli passer à la trappe au tour précédent face à Krasnodar, mais un but miraculeux de Guedes dans les arrêts de jeu a changé la donne. Le Portugais, qui s’est montré décisif trois fois récemment, pourrait d’ailleurs de nouveau jouer un rôle déterminant. Certes encore en deçà de son niveau de l’année passée, l’ailier sort de sa boîte lorsque l’équipe en a le plus besoin. En janvier, lors du match en championnat à Mestalla, Valence s’était facilement imposé face à Villarreal sur le score de 3-0 alors que le match aller s’était terminé sur un décevant 0-0.
Le XI possible
Les chiffres à connaître :
2. C’est la deuxième fois de leur histoire que Villarreal et Valencia s’affrontent en Coupe d’Europe. La première fois remontait à la saison 2003/2004, en demi-finale de la même C3 (alors Coupe de l’UEFA). Valencia était sorti vainqueur de cette double confrontation (0-0, 1-0), avant de s’offrir le titre à Göteborg face à l’OM (2-0).