Dans un match qui s’est déroulé sous haute tension, le Barça fini par l’emporter face à un Atlético qui n’a pas facilement déposé les armes. Alors que l’expulsion de Diego Costa a conditionné la rencontre, le Barça grâce à Malcom, Suarez et Messi assoit encore davantage son hégémonie sur le championnat espagnol et file vers un 26e titre en Liga. Analyse d’un duel au sommet où tout semblait possible, même si l’inévitable GOAT a anéanti tous les espoirs de ses adversaires. Avec @FootenStats.
Le FC Barcelone termine sa saison fidèle à lui même. Sans bien jouer, avec des frayeurs, mais avec des surprises et du talent. Dans les derniers instants de cette rencontre au sommet dans un Camp Nou incandescent, grâce à son chevalier maître et génie Messi, mais aussi grâce au goût du risque arrivé dans la bouche de Valverde et à force d’abnégation, le Barça vient à bout d’un Atléti comme prévu difficile à mettre à terre. Avec une défense de fer au départ avec un Oblak mué comme à son habitude en véritable muraille, les Catalans ne trouvent pas la faille face aux Colchoneros. Mais voilà réduits à 10 abandonné par Diego Costa, l’Atléti cède après un peu plus d’une heure de combat acharné. Messi (86’) à peine une minute après Suarez anéantissent les espoirs des Madrilènes, avec un certain Malcom dans l’ombre, à la baguette. Une rencontre en somme au récit aussi prévisible que palpitant.
Diego Costa vs l’Atlético de Madrid
Il vaut mieux avoir la langue dans sa poche. Cette leçon, Diego Costa et l’Atlético l’apprendront à leurs dépends. 19 rencontres d’affilées sans s’imposer au Camp Nou, une victoire de plus pour un Barça qui ne perd plus contre l’Atléti depuis 2010. Distancés, les Madrilènes laissent filer les Catalans vers un second titre consécutif de champion d’Espagne, désormais loin à 11 longueurs derrière le leader du championnat. Pourtant élément fort dans les tous premiers instants de ce duel de coqs, l’attaquant espagnol change le visage d’une rencontre que ses coéquipiers tentent d’emporter. Maîtrisants presque à la perfection le cuir au nez et la barbe du leader catalan en début de rencontre, Diego Simeone et ses hommes veulent créer la surprise.
Si les mauvaises habitudes ont la vie dure, Diego Costa ne sera pas longtemps exemplaire. Face aux assauts du Barça et de Luis Suarez et au rythme qui s’intensifie, le Colchonero perd la face et s’emporte. Au duel avec Gerard Piqué, l’avant-centre se plaint envers l’arbitre Jesús Gíl Manzano et réclame une faute. Très vite, les mots d’oiseaux fusent, carton rouge, l’Atlético se retrouve en infériorité numérique dès la vingt-huitième minute de jeu. La rencontre bascule malgré une équipe madrilène plus forte à dix qu’à onze.
Le Barça en manque de créativité…
Avant l’expulsion de Diego Costa, le Barça peine à trouver la faille malgré plusieurs grosses occasions et se heurte à un gros bloc. L’Atlético contrôle la largeur et le cuir. Sur son territoire, le Barça est dominé. Très mobiles, Koke et Thomas obligent les Catalans à redoubler de vigilance. Diego Costa et Griezmann sont faciles à trouver et l’Atléti impose sa volonté. Mais face à leurs adversaires au complet, le Barça n’a pas le contrôle mais récupère bien, contre parfaitement et exploite l’espace libre pour trouver Messi.
Face aux visiteurs en infériorité numérique et mieux regroupés, les Catalans ne trouvent plus d’espaces. Si le problème n’est pas nouveau, les Blaugrana (Carles Aleña toujours sur le banc) payent durant plus d’une heure leur manque de joueurs créatif et technique surtout au milieu de terrain. Face à un leader quand même dominateur, l’Atléti joue son va-tout et effraient leurs adversaires.
… Face à un Atléti combatif
Le courage, la force de combattre, autant de qualités qui prouvent que cet Atlético de Madrid peut se relever à tout moment. Prêt en découdre, El Cholo ne laisse pas cette expulsion prendre le dessus sur ses hommes. Un vrai combat de gladiateurs fait rage et Simeone n’hésite pas à lâcher les lions et la joue offensif. Santiago Arias sort, Angel Correa le remplace, Thomas Partey bascule latéral droit. Alors que Koke et Saul mettent à mal les plans de Jordi Alba, Correa se montre très utile et progresse avec le ballon dans le camp adverse. Tout en essayant de trouver la faille, l’Atléti construit une véritable muraille. Très complet Partey ne laisse aucun espace, Gimenez et Godin bien en place et avec Oblak impénétrable, le Barça tente, mais vite désespère.
Malcom le joker de Valverde
Il aura fallu attendre 31 journée pour voir Valverde se prendre au jeu et tenter. Les Blaugrana se montrent patients, tentent, Messi effrait quant à lui seul ses adversaires, alors que Suarez bute face au portier slovène encore et encore. Mais comme face à Villarreal, ils finissent par trouver la faille en fin de rencontre. Et comme face au Sous-marin jaune et face à l’Espanyol, le joker se trouve ailleurs. Si l’on parle à raison du Barça de Messi, il fait des parties des joueurs qui travaillent et sont décisif dans l’ombre. Le héros de ce soir ne sera pas Argentin mais Brésilien. Entré après l’heure de jeu, Malcom délivre sans but ni passe décisive son équipe.
Juste dans son positionnement et déplacements, l’attaquant brésilien continue d’apporter largeur, vitesse et solutions à son équipe. Mis au placard par Valverde malgré de belles promesses, Malcom continue pourtant de répondre présent. Capable d’étirer le bloc adverse, le Brésilien créer l’espace manquant et libère Messi. Le Barça reprend le contrôle et forts de ses choix, Valverde va jusqu’à faire rentrer Carles Aleña. Les supporters du Barça chavirent de bonheur avec ses nouvelles et les buts de ses deux héros, le Camp Nou s’embrase, l’adversaire courageux mais au final malheureux. Le FC Barcelone semble réserver encore pas mal de surprises, d’abord dans le mauvais sens du terme et pourquoi pas dans le bon sens désormais jusqu’à la fin de saison, avec Valverde et surtout Messi tout est possible.
Soledad Arque-Vazquez
@solearquev