Retro – Quand le Celta se sauvait miraculeusement en 2013

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Le Celta Vigo connaît une saison très compliquée et voit sérieusement son aventure en Liga être menacée d’une relégation 7 ans après son retour en première division. La prochaine réception de Villarreal, premier non-relégable et qui dispose d’un matelas de 4 points sur le Celta apparaît déjà comme une finale. Mais le Celta il y a 6 ans s’est sorti d’une situation encore plus désespérée lors de la saison de la remontée. Retour sur un des moments les plus fous de l’histoire du Celta Vigo. 

Liga, saison 2012/2013. Après 36 journées de Liga, le Celta Vigo pointe bon dernier du championnat après s’être incliné sur la pelouse du Betis Séville. L’équipe d’Abel Resino, arrivé en cours de saison pour remplacer Paco Herrera, se retrouve à 4 points du premier non-relégable, le Deportivo La Corogne, le rival de toujours. Le Depor dispose même d’une différence particulière en sa faveur. Les statistiques et les mathématiques sont sans appel: le club de Vigo ne dispose qu’une infime chance de se maintenir. 4.01% plus exactement.

Un Celta sexy mais un Celta qui ne gagne pas (beaucoup)

Pourtant, pour son retour parmi l’élite du football espagnol, le Celta aura autant séduit par son jeu que déçu par ses résultats et son inexpérience à ce niveau. Paco Herrera l’artisan de la remontée a fait les frais de ce manque de résultat et le pragmatique Abel Resino et sa défense à 5 n’ont fait guère mieux. Le Celta se retrouve donc en fâcheuse posture à deux journées de la fin.Mais tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Et les joueurs y croient encore dur comme fer.

Lors de la 37e journée, soutenu par 2000 celtistas qui ont fait le déplacement à Pucela, le Celta va s’imposer sur la pelouse de Valladolid sur le score de 0-2 grâce à des buts de Gustavo Cabral et de Iago Aspas. Dans le même temps, petit miracle. Zaragoza et Mallorca ont tous les deux perdus, et le Celta les double au classement. Et encore mieux. Le Depor s’est incliné et voit donc son voisin de Vigo revenir à 1 point à une journée de la fin.Pour se sauver, le scénario est simple à la veille de la dernière journée: le Celta doit s’imposer à domicile face à l’Espanyol tandis que dans le même temps à moins de 100km au nord de Vigo, le Depor ne doit pas gagner face aux basques de la Real Sociedad. La chance du Celta est encore là, car la Real Sociedad est alors en plein duel à distance avec Valence pour la 4e place du championnat synonyme de Ligue des Champions.

Le Celta qui sourit, la Depor pleure

Pour ce match de la survie, Balaidos est plein à craquer et est chauffé à blanc. Il va mettre peu de temps à exploser. A la 14e minute, Iago Aspas récupère le ballon coté gauche, mystifie Colotto, et centre en retrait. Natxo Insa arrive lancé et d’un plat du pied ouvre le score. Le Celta mène 1-0. Quelques minutes à peine après cette ouverture du score, le stade va pouvoir exploser une deuxième fois de joie. Antoine Griezmann ouvre le marque au Riazor. Les scores ne bougeront plus, non sans quelques sueurs froides sur les deux terrains.

Crédits : Voz de Galicia

Au coup de sifflet final, le stade explose, la pelouse est envahi et Vigo est en liesse.Au terme de ce scénario rocambolesque, le Celta sauve donc sa tête en Liga en finissant à la 17e place au nez et à la barbe du voisin Depor. Cet épisode assez récent dans l’histoire du club est tout de même assez important. Un chant de supporter reprend cet évènement et Natxo Insa a même eu l’honneur de voir une pena se créer à son nom. De cet exploit, il reste encore quelques joueurs du Celta aujourd’hui dans l’effectif. Ruben Blanco a ainsi connu son baptême du feu en entrant en cours de jeu à la 37e journée et en étant titulaire lors de la dernière journée quelques jours avant ses 18 ans. Il avait du suppléer la blessure de Javi Varas. Cabral, Iago Aspas et Hugo Mallo (blessé pour finir la saison) faisaient aussi partie de ce groupe.

Petit clin d’oeil de l’histoire, le nouvel entraineur du Celta pour tenter de sauver le club de la relégation a droit à deux adjoints qui étaient joueurs au moment du miracle des 4%. Borja Oubina, le capitaine. Et surtout Mario Bermejo et ses Bermejinha. Espérons que ces deux là saurons insuffler un peu de cet esprit afin de voir le Celta continuer une saison de plus dans l’élite.NB: Une Bermejinha est une spécialité qui consiste à mettre des buts très laids mais au combien important en fin de match contre des adversaires directes. Cf le but contre Granada à Balaidos.

ou celui contre Zaragoza

Damien Dufresne 

@Damien_Dudu

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