Le match le plus attendu de cette 27e journée de Liga opposait deux équipes ambitieuses à la lutte pour les places européennes. Un Séville inquiétant et à la dérive recevait une Real ambitieuse et sure de son football. Le résultat fut pourtant sans appel : 5-2 et une domination tout terrain des palanguanas. Retour sur le match qui peut relancer Seville en Liga avec l’aide de @Footenstats.
On ne va pas se mentir, à l’aube de ce match face à la Real, l’optimisme n’était pas de rigueur au Pizjuan. Pire encore, la tête de Machin avait été moult fois demandée, la défaite face à Huesca dernier de Liga concluant un début d’année 2019 catastrophique. Pourtant la réalité du terrain fut toute autre. Sans défense, la Real a subi les coups de butoir des andalous et a craqué plusieurs fois. Pire encore, Rulli qui était une des satisfactions d’Aguacil a tout raté ou presque. Un match à oublier pour les basques, un match fondateur pour Séville. Retour sur une très belle rencontre de football pour les spectateurs neutres.
Deux débuts de mi-temps canons
Lors de ses dernières sorties, Seville semblait fatigué, moins incisif devant et surtout moins dominateur au milieu. Une situation dramatique pour une équipe qui vivait grâce au rythme qu’elle était capable d’imprimer lors des matchs. Souvent dépassés dans les duels et à l’impact physique, les andalous reculaient et finissaient par craquer. Pourtant lors de cette confrontation tout fut différent.
Dés le début du match, Seville tente d’imprimer un rythme conséquent. En première, malgré les bonnes dispositions de Promes sur le côté gauche, la Real reste en vie. Le match va s’équilibrer et le duo Mesa-Banega ne va pas réussir à imprimer du rythme. Les basques ne proposent pas grand chose dans le même temps. A la 25e minute, tout bascule. Promes fait encore des siennes sur le côté, et sert parfaitement Sarabia qui s’impose au duel. 1-0. Seville n’est très impressionnant mais semble avoir fait le plus dur. Pourtant quelques minutes plus tard, Pardo sert Oyarzabal qui arme une superbe volée et permet à la Real de revenir au score. Tout reste à faire pour les andalous et la fin de cette première période est équilibrée.
Et Ben Yedder prit feu
15 minutes après le retour des vestiaires, le match est pourtant plié. Seville revenu avec de bien meilleures intentions a étouffé totalement la Real en deuxième mi-temps. Meilleurs dans tous les secteurs du jeu, les palanguanas n’ont pas essayé de gérer et ont fait mal. La Real sans défense a en plus été lâché par son gardien. Sans défense sur le premier but de Ben Yedder, il est bien plus fautif sur les deux autres du français. Sur le dernier, tout est même pour lui. En 15 minutes, Seville a montré beaucoup de choses.
Acculé devant sa défense, les basques n’auront pas montré grand chose. En première, c’était Promes qui était déterminant, en deuxième c’est Navas. Ce qui est intéressant dans ce match coté andalou, c’est la volonté de ne pas s’arrêter de se rassurer. Le match de Munir est aussi intéressant. Plus mobile que Silva et avec des déplacements plus cohérents que Promes, il s’est enfin montré sous son meilleur jour. L’ancien du Barça peut devenir très intéressant pour la fin de saison des andalous dans un style plus joueur que le portugais. On le voit sur la Passmap de Seville, Machin a encore du mal à trouver son duo au milieu. Mesa et Banega ont beaucoup bougé mais se sont surtout beaucoup marchés dessus.
Sans numéro 9 de métier, la Real n’aura jamais vraiment pu peser sur ce match. Pire, la Real qui défend bien sous Aguacil aura toujours reculé face à Seville. Attaqués de toute part, les basques n’ont jamais pu allonger pour trouver le physique de Sandro. Perdus dans le trafic, les trois offensifs ont su créer quelque séquences mais n’ont jamais vraiment pu peser sur le match. Hormis Oyarzabal qui a un talent de finisseur inné, ce match est à oublier. Le choix Pardo interroge, moins travailleur que Zurutuza, le milieu aura été dépassé. La seule fois où il a eu du temps, il a réussi à faire une passe décisive mais c’est bien trop peu.
La défaite face à l’Atleti était frustrante pour la Real, celle là est logique. Coté Séville, ce match peut s’avérer déterminant pour la suite de la saison. Après une longue période de trouble, Machin a réussi à réveiller son équipe. Attention cependant, que ce match ne soit pas une chimère comme la large victoire face à Levante en janvier. Maintenant, les andalous doivent enchaîner et garder cette forme.
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13