Liga – Mata, Antunes, Soria et une défense de fer : les secrets de la réussite de Bordalas à Getafe

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Getafe, Le club du sud de la banlieue de Madrid est devenu une véritable forteresse. Depuis sa remontée en Liga en 2017, après une année passée en Segunda, los Azulones ne quittent plus le haut de tableau du championnat. La recette du succès ? Une défense imperméable avec des attaquants très efficaces. 

Il est très compliqué de gagner face à Getafe cette saison. La deuxième meilleure défense du championnat avec 19 buts pris en 23 matchs (derrière l’Atlético, 17 buts pris) ne perd pas contre n’importe qui cette saison. Le FC Barcelone, le Real Madrid et l’Atlético de Madrid ont tous gagné face au Geta. Logique. Mais les deux seules autres défaites sont face aux deux clubs de Valence (Levante et Valencia FC) sur le même score (1-0). Aujourd’hui, les Azulones occupent la 5ème place, synonyme de Ligue Europa. L’équipe de José Bordalas est seulement à 2 points du 4ème le FC Séville et donc d’une place en Ligue des Champions. Un rêve pour les supporters du Coliseum Alfonso Pérez de pouvoir accueillir une des deux compétitions européennes au sud de Madrid. Un football défensif qui réussit aux joueurs madrilènes pour l’instant, mais quel est leur secret ?

David Soria et ses « herses »

En dehors des gardiens du Top 3 Espagnol, l’ancien portier Sévillan est le meilleur de la ligue en termes de Clean Sheets (8 en 23 matchs). Quand le natif de Madrid sort de ses cages, ce n’est pas pour rien (12 sorties réussies sur 13, plus que tout autre gardien en Liga). La défense de Getafe concède beaucoup de centres, mais David Soria veille et plutôt bien avec 23 dégagements des points (là aussi, aucun gardien ne fait mieux en Espagne). Une cage qui reste souvent inviolée et une défense qui ne manque pas de complicité. Au niveau des latéraux, la paire Antunes-Suarez ne bouge que très peu.

Crédits : MundoDeportivo

Damian Suarez est à l’image de son équipe, beaucoup de fautes commises, mais de nombreux duels remportés. 39 coups de sifflet contre lui en 23 journées, seul le latéral du Rayo Vallecano, Luis Advincula, fait pire avec 40 fautes. L’Uruguayen est également un véritable poison au sol, dans le top 5 des récupérateurs de ballon dans les pieds, avec 104 ballons repris depuis le début de saison. Concernant la charnière centrale, Leandro Cabrera et Djéné Dakonam sont les patrons de la défense. Pendant que le premier s’occupe des duels aériens (87 duels remportés, plus que n’importe quel défenseur du championnat à part Bernardo Espinosa de Girona avec 89 duels gagnés), l’autre se charge d’augmenter les temps morts pour les attaques adverses en faisant de multiples fautes (juste derrière son coéquipier Suarez dans le classement des fautes commises).

Le jeu de Getafe n’est finalement pas compliqué à comprendre, mais très dur à contrer. Beaucoup de temps morts à cause des fautes. Une défense compacte qui rompt peu, accompagnée par deux numéros 6 qui permettent de relancer rapidement vers l’avant. Offensivement, un duo emmené par Jorge Molina qui file à l’assaut du but adverse au moindre ballon récupéré.

Mata et Molina, les nouveaux rois

17, c’est le nombre de fois que les filets ont tremblé grâce à la paire Mata-Molina, si on ajoute leur coéquipier Angel avec ses 5 réalisations, 22 buts à eux trois, sur les 28 mis par Getafe. Les deux joueurs font preuve d’une complémentarité impressionnante à l’heure actuelle même si tout n’a pas été facile au début. 8 buts pour Jaime Mata, tous inscrits à l’intérieur de la surface de réparation. Ses 5 passes décisives ont été distribuées à chaque fois à Angel ou à Molina. Ce dernier s’exerce notamment dans la précision, seulement 20 tirs pour lui cette saison et 9 buts. Le réalisme de l’attaque est indispensable au maintien de Getafe dans le haut de tableau.

Crédits : Diario As

À Getafe, c’est simple le buteur est soit attaquant, soit défenseur. Aucun milieu de terrain n’a marqué. 23 buts pour les attaquants et 4 pour les défenseurs dont 2 du Français Dimitri Foulquier (positionné en tant qu’ailier droit). Une-deux, centre-tête ou encore but à l’arrachée, tout passe par le duo Mata-Molina. Le seul bémol de l’attaque de la banlieue de Madrid, c’est le placement. Quand l’équipe contre-attaque en continue, il est difficile pour les attaquants de se placer correctement. Mata et Angel sont énormément pris au piège du hors-jeu, 22 et 18 fois respectivement. Il est vrai que pour l’instant cette technique fonctionne, mais la doublette aux 17 buts n’est plus de première jeunesse (36 ans pour Molina, 30 ans pour Mata). À eux de continuer à faire la différence jusqu’à la fin de saison pour continuer à faire vivre le Bordalismo et accrocher cette compétition Européenne. Pour sûr, le jeu des Azulones ne restera pas graver dans les mémoires mais si EuroGeta il y a, tout le monde se rappellera à la gloire du pragmatisme de ce petit club de Madrid.

Romän Larmet

@Roman_L6

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