C’était il y a déjà 3 ans : le Real Madrid était moribond et Zinedine Zidane faisait figure de dernier recours forcé pour Florentino Pérez après la catastrophe Rafa Benítez. En 2019, c’est Julien Lopetegui qui fait office de bide retentissant. Mais est-ce que Santiago Solari aura le même succès que ZZ ? Le chemin vers une 4e Ligue des Champions consécutive commence à l’ArenA d’Amsterdam et après un semestre d’errance la Casa Blanca retrouve des couleurs et des arguments. Voici la Previa C1 spéciale Merengue !
Qui aurait pu imaginer début janvier, au soir de la cuisante défaite au Santiago-Bernabéu contre une Real Sociedad balbutiante et en reconstruction, que les Vikingos tiendrait une telle forme ? À peu près personne, y compris au sein de l’effectif merengue. Mais comme souvent aux alentours de la Saint Valentin, les amoureux des trophées se réveillent. Après une série de 5 succès consécutifs en Liga, une première cette saison, la Real Madrid a tenu en échec le Barça au Camp Nou en 1/2 finale aller de la Copa del Rey (1-1). Quelques jours plus tard, en championnat, la bande à Benzema a plié l’Atlético au Wanda Metropolitano avec autorité (1-3). La Casa Blanca redevient implacable et si, au terme de la phase de groupe, certains se demandaient si l’Ajax n’avait pas tout du 1/8 de finale piégeux par excellence pour les triples champions d’Europe en titre, aujourd’hui, on se demande surtout combien pourrait en prendre les Ajacides, actuellement en méforme et sur deux défaites consécutives dont l’une, particulièrement humiliante lors du Klassiker contre Feyenoord (6-2).
Santiago Solari à l’épreuve du printemps
Santiago Solari découvre les matches couperets en Ligue des Champions contre une équipe de légende mais qui, comme trop de championnats, a souffert de la réforme mortifère de la coupe aux grandes oreilles opérée depuis 20 ans. Si Frenkie de Jong, Blaugrana l’été prochain, démontre que l’Ajax sait toujours aussi bien former des cracks, son équipe semble opposée à un trop gros morceau.
Le risque pour le Real Madrid réside donc dans le manque de concentration. Pourtant, bien démarrer son parcours européen est une obligation pour l’effectif Merengue qui doit montrer aussi bien sur la scène continentale que domestique que les longs mois du début de saison sont désormais oubliés. Et après avoir eu peur de ne rien gagner, les Vikingos se retrouvent désormais dans la situation inverse. Engagé sur trois tableaux, ils peuvent encore réaliser le triplé. Le coach argentin se retrouve donc dans une situation d’abondance et doit ménager sa monture. Serait-il tenté de faire tourner son effectif ? Après tout, Keylor Navas a toujours excellé en C1, Nacho a l’expérience requise, Marcelo a besoin de retrouver du rythme, Odriozola peut suppléer Carvajal, Ceballos dispose d’une qualité de passe susceptible de rayonner sur un tel billard et Bale a prouvé contre les Colchoneros que son sens du but restait intact.
Un groupe enfin conséquent pour le Real ?
Le Real Madrid n’a plus le choix de l’embarras mais bien l’embarras du choix. A présent, c’est à Solari de déterminer l’ordre de marche. Ce « tour de chauffe », avec tout le respect que l’on peut avoir pour l’Ajax, doit principalement servir à maintenir l’ensemble de l’effectif sous tension et à préserver certains cadres dans la mesure du possible
XI possible
Real Madrid
FM Boudet