Il n’y a pas que le Clásico dans la vie ! La deuxième 1/2 finale de la Copa del Rey paraît bien plus ouverte et oppose deux grands d’Espagne qui rêvent de disputer une finale au sommet. Le Betis progresse petit à petit à coup de gros investissements et avec un coach avec des idées. En face, Valencia était longtemps tout proche du précipice mais depuis quelques semaines, tout semble aller beaucoup mieux, dans le sillage d’un Parejo qui incarne le renouveau des Blanquinegros. Présentation d’un choc tout aussi sexy que le Barça/Real Madrid.
Dans un Villamarin qui s’annonce incandescent, le Betis qui brille par une organisation défensive à toute épreuve reçoit un Valencia qui ressemble enfin à l’équipe de la saison dernière. En championnat, les deux formations ne sont séparées que deux petits points. Sur les 5 derniers matchs, les deux équipes se suivent aussi, avec 8 points pour les hommes de Marcelino contre 6 pour ceux de Setién. Lors du dernier affrontement en Liga, Valence a ramené un nul face au Barça quand l’équipe B du Betis a battu l’Atleti. Au tour précédent, Valence est passé à la faveur d’une remontada de folie contre Getafe, avec un triplé de Rodrigo, dont 2 buts dans le temps additionnel. Le Betis s’est qualifié en prolongation et à l’usure face à l’Espanyol.
Le Betis, équipe caméléon avant tout ?
Dans le jeu, les Verdiblancos ont la réputation d’être joueurs, à vouloir le ballon pour générer énormément de danger. Sauf que dans la droite lignée de la saison dernière, le Betis de Setién est surtout une équipe qui prend peu de but et qui sait coulisser. Avec leur défense à 3, les Andalous savent faire plusieurs choses , comme on l’a vu face à l’Atleti le week-end dernier. Les Colchoneros ont proposé plusieurs styles de jeu en cours de match mais à chaque fois les Beticos ont réussi à trouver la solution pour résoudre leurs problèmes et à l’emporter.
Le meilleur joueur du Betis et l’un des joueurs les plus en forme de Liga en ce moment n’est autre que Canales. Solide dans les duels, l’ancien meneur de jeu reconverti dans un rôle qui ressemble à un 8 moderne est dans une forme magnifique. Bon à la récupération, parfait pour mettre du dynamisme au milieu, il se transforme en buteur quand il faut. Face à Girona ou encore l’Atleti, il s’est aussi transformé en buteur pour offrir 3 points déterminants. Paradoxalement, il représente bien les soucis du Betis avec son banc. Par exemple, quand Giovani Lo Celso est sur le terrain, la présence de Canales se remarque et quand il n’est pas là, les Verdiblancos souffrent beaucoup et sont bien moins inspirés devant.
Derrière Parejo, un Valencia enfin retrouvé
Longtemps cette saison, Valencia était dans le creux. Incapables d’enchaîner, très mauvais dans le jeu, les Blanquinegros décevaient. La raison de cette méforme peut se résumer en un mot : mercato. L’été fut agité et les recrues n’étaient pas au niveau avec Guedes en symbole de cette faillite. Les leaders de la saison dernière étaient aussi en dedans. Murillo et Zaza partis, Kondogbia en dents de scie et blessé, Rodrigo sans réussite et Parejo balbutiant : les Murciélagos vivaient une saison du centenaire galère. Mais petit à petit, l’effectif a sorti la tête de l’eau. Parejo est redevenu le leader technique et, chose nouvelle, il donne de la voix sur le terrain. Rodrigo marque et fait marquer. Neto (qui ne dispute pas la Copa), Gayà et Coquelin ne déçoivent jamais. La remontada magnifique dans les dernières minutes face à Getafe dans un Mestalla en feu a matérialisé le retour en haut de l’affiche de Valencia. Maintenant, il faut continuer dans cette voie et remporter un titre pour la saison du centenaire.
Dans le jeu, on retrouve un Valencia cohérent et solide défensivement. Le joueur qui porte tous les espoirs des Blanquinegros est le capitaine Parejo, l’homme de confiance de Marcelino, certainement celui grâce à qui le coach asturien est encore en place. Parejo, qui vient d’être prolongé jusqu’en 2022, est en grande forme et marque des buts très importants semaine après semaine. Même s’il ne met pas toujours tout le monde d’accord, il joue à un très haut niveau et Valencia en profite grandement.
Deux onze de gala pour une demi explosive ?
Le Betis devrait aligner son onze classique pour cette 1/2 aller. Lainez retrouverait donc sa place de titulaire en lieu et place de Joaquin. Devant, c’est Loren qui tient la corde. Derrière, Guardado devrait être accompagné de GioLo et Canales pour composer le trident classique des Beticos en l’absence de Carvalho. Junior et Francis sont les favoris sur les côtés du 3-5-2. La seule incertitude est la titularisation de Bartra qui est incertain ; Javi Garcia pourrait prendre sa place.
Valencia devrait reconduire son onze habituel, à l’exception de Jaume qui est le gardien attitré en Copa… à moins que sa boulette contre Getafe lors du 1/4 de finale retour ne pousse Marcelino à privilégier Neto. Gameiro, qui a un beau cocard après un choc avec Piqué, devrait être remplacé par Mina. Sur les ailes, Ferran et Soler pourraient débuter ; Cheryshev, très bon au Camp Nou, est aussi une solution. Au côtés de Parejo, Kondogbia pourrait débuter même si Coquelin est une valeur sûre cette saison. Derrière, du classique avec Gayà, Gabriel, Garay et Piccini.
XI classique
Betis
Valence
Benjamin Bruchet
@BenjaminB_13