A cinq mois de la Coupe du Monde en France, la Roja affronte les Etats-Unis à Alicante (20h30). Après une année 2018 marquée par de nombreux succès dans les catégories inférieures, l’Espagne veut montrer qu’elle a un rôle à jouer l’été prochain. Tenue en échec par la Belgique mercredi (1-1), la Selección défie les Américaines championnes du monde en titre battues par la France au Havre vendredi (3-1).
Forte de résultats exceptionnels dans les catégories de jeunes avec, en point d’orgue, le titre mondial U17 en décembre dernier, l’Espagne prépare la Coupe du monde 2019 dans un rôle d’outsider. Quart-finaliste du dernier Euro, la Roja nourrit de belles ambitions et prépare un avenir qui s’annonce fructueux. Pour préparer le Mondial en juin, la Selección débute l’année avec un gros morceau : les Etats-Unis.
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Avant de se mesurer aux championnes du monde en titre, l’Espagne a inauguré 2019 en concédant le match nul contre la Belgique (1-1), classée au 21e rang mondial. Privé de Patri Guijarro, blessée, le sélectionneur Jorge Vilda n’a pas pu compter sur la créativité de la Blaugrana. En revanche, il a pu admirer les débuts réussis d’Alba Redondo, entrée en jeu à l’heure de jeu et buteuse après 6 petites minutes sur le terrain.
🇪🇸🆚🇧🇪 ¡¡¡YA TENEMOS ONCE PARA ENFRENTARNOS A LAS @BelRedFlames!!! Así sale al estadio Cartagonova el equipo de Jorge Vilda. #JugarLucharYGanar pic.twitter.com/utN8d5R4q0
— Selección Española Femenina de Fútbol (@SeFutbolFem) January 17, 2019
XI conquérant et Sandra Paños en vedette
Difficile de trouver meilleur adversaire pour se jauger. Les Etats-Unis sont la référence de la discipline. Et pour ce déplacement à Alicante, les Américaines voudront oublier la défaite au Havre contre les Bleues (3-1). Jorge Vilda devrait largement remanier son XI de départ, la composition contre la Belgique restant principalement un galop d’essai pour son groupe. La gardienne Sandra Paños ainsi que les joueuses de champ Celia Jiménez, Marta Torrejón, Mapi León, Amanda Sampedro, Silvia Meseguer, Alexia Putellas et Jenni Hermoso devraient donc avoir du temps de jeu, même si le doute perdure pour Sampedro et Virginia Torrecilla.
▶️ @sandra_panos1, ante su encuentro más especial en la ciudad que la vio nacer: "Me ilusiona jugar en el Rico Pérez". 🇪🇸-🇺🇸 #JugarLucharYGanar
📺 20:35h / @teledeporte pic.twitter.com/BVp9fYalGB— Selección Española Femenina de Fútbol (@SeFutbolFem) January 22, 2019
Pour Sandra Paños, ce match sera d’autant plus particulier qu’elle est native d’Alicante. Lors d’une réception en l’honneur de la Roja, la gardienne du Barça n’a pas caché son émotion en repensant au chemin parcouru : « c’est une fierté d’être ici, sur mes terres. Il y a 10 ans, la Fédération m’a offert l’opportunité de jouer dans les catégories inférieures et rien n’aurait été possible sans le Sporting Plaza de Argel. Merci à la ville d’Alicante, car je me sens très fière d’être Alicantina, et merci au Rico Pérez pour nous ouvrir ses portes. Jamais je n’ai imaginé avoir la chance de jouer dans ce stade ».
Objectif 7727
Le 4 septembre 2018, l’Espagne s’est qualifiée pour le Mondial contre la Serbie devant 7.727 personnes. Ce match amical, outre son intérêt sportif, revêt un sens aussi important : battre le record de spectateurs pour un match de la sélection féminine. Si, contrairement à son homologue masculin qui avait disputé un match de qualification au Mondial contre l’Albanie en octobre 2017, le dernier anneau du Rico Pérez devrait être fermé, la Roja devrait facilement battre son record. « 13.000 places ont déjà été retirées, a expliqué Salvador Gomar, président de la Fédération de la Communauté valencienne sur les ondes de Radio Marca. Le record est pratiquement assuré. Nous espérons que les gens profiteront de ce grand spectacle ».
Les instances locales ont imprimé 1000 invitations et ont surtout voulu impliquer le football féminin local, afin que ce match amical se transforme en meilleure publicité possible au niveau local et national. Onze bus ont été affrétés pour que les joueuses valenciennes de Valencia, Burriana, Alzira, Ontinyent et Gandía puissent admirer leurs idoles. Et en proposant des billets accessibles entre 5 et 10 euros, la fédération territoriale veut montrer que non seulement il existe un public pour le futfem mais que la région peut produire d’excellentes jeunes joueuses. Le football féminin espagnol poursuit sa mutation et la Fédération se donne les moyens de ses ambitions.
François Miguel Boudet
@fmboudet