« Le joueur connaît sa situation » : telle est la phrase qui fait désormais « tilt » chez les supporters valenciens et les journalistes lorsque Marcelino Garcia Toral a pris la décision de mettre un joueur au placard, pour des raisons parfois incompréhensible. Malgré tout, si quelque chose caractérise l’entraîneur Asturien c’est bien sa rigidité et ses choix assumés jusqu’à la fin. Il faudra donc rappeler que les décisions prises par le coach concernant ses joueurs sont irrévocables et ont fait déjà de nombreuses victimes dans le club Ché.
Ainsi, Fabian Orellana a été le premier de l’ère Marcelino à « connaître sa situation » et à faire les frais d’un management strict sur son effectif et sur son idée précise de système de jeu, dans lequel l’international chilien au profil relativement polyvalent n’avait pourtant pas sa place. Arrivé pendant le mercato d’hiver 16/17, soit 6 mois avant le début de l’ère Marcelino, le joueur a été vite écarté par MGT, n’ayant été convoqué à aucun match de la phase aller de la saison, et a dû trouver une porte de sortie lors du mercato d’hiver 17/18 direction Eibar.
Zaza, Murillo … Le début d’une longue liste de joueurs poussés vers la sortie
Plus dure et incompréhensible encore a été la décision d’écarter Simone Zaza, qui avait conquis le cœur des supporters et ravivé la flamme offensive en contribuant à la création d’une véritable symbiose dans les automatismes de transition et phases d’attaque. L’international italien avait en effet tout mérité pour rester dans l’effectif et enclencher la deuxième saison de l’ère Marcelino à Valence. Auteur de 13 buts et de 5 passes décisives au terme de la saison 17/18, l’attaquant s’est montré plus d’une fois décisif dans des matchs clés et se sera fait remarquer par son attitude d’un joueur qui ose par son caractère sur le terrain, et peut-être aussi en dehors, ce qui a peut-être été suffisant pour Marcelino pour écarter le joueur.
Par ailleurs, un autre exemple flagrant est celui du colombien Jeison Murillo, qui avait pourtant démontré un haut niveau de jeu en charnière centrale et un caractère racé dans son jeu comme on n’en voyait pas chez les Murciélagos depuis Nicolas Otamendi. Seulement, le défenseur central a vu sa progression chez les Chés stoppée par une blessure qui lui a été fatale pour sa possible re-titularisation dans le onze du coach asturien pour le reste de la saison. Depuis, plus rien n’a été pareil pour Murillo, qui a, certes, bénéficié d’un plan de récupération spécifique mais long, ne lui donnant ainsi plus d’option de faire partie d’une charnière centrale titulaire. Celle-ci a été monopolisée par Gabriel et Garay qui ont trouvé leurs automatismes en deuxième partie de saison.
Toutefois, pourrait-on s’interroger s’il n’existait pas, pour Marcelino, plus de raisons que le simple fait de son état physique à cette rupture ? En effet, si le défenseur colombien pourrait être titulaire dans n’importe quelle équipe du championnat (rappelons qu’il vient d’être prêté au leader, le FC Barcelone), celui-ci n’a pas sa place dans l’effectif de Marcelino. Le coach, qui n’a visiblement pas envie de dévoiler les (vraies) raisons de sa décision prise avec le cafetero, a encore surpris lors du mercato estival avec le recrutement de Mouctar Diakhaby pour 15 millions d’euros, alors que l’équipe était solidement armée en défense.
Marcelino, un entraîneur dure à suivre ?
Dans le même temps, on a du mal à croire que Marcelino privilégie la présence sur le terrain de certains joueurs qui n’ont rien prouvé et qui ont du mal à s’adapter à leurs coéquipiers. L’exemple de Michy Batshuayi, arrivé en prêt et en surpoids l’été dernier à Valence, est éloquent quant à la non-implication du joueur et sa totale déconnexion avec l’équipe et l’idée de jeu que souhaite mettre en place l’entraîneur. L’attaquant belge a joué 15 match de championnat mais seulement à hauteur de 35 minutes en moyenne par rencontre et n’a marqué qu’un seul but, soit la pire moyenne de la ligne d’attaque. Le club a d’ailleurs annoncé avoir pris une décision à son égard : Michy quitte Valence cet hiver. Kévin Gameiro n’a pas eu beaucoup plus d’efficacité dans son jeu offensif, puisqu’en 14 rencontres en championnat, l’attaquant français, expérimenté de La Liga, n’a marqué que 2 buts et réalisé une passe décisive.
Les deuxièmes exercices de Marcelino sont souvent très compliqués, mais sa seconde saison à Valence interroge et inquiète. Semblant déconnecté, protégeant certains et mettant au placard d’autres sans réelle logique, l’asturien est dure à suivre. Et si le prochain à « connaître sa situation » était plutôt l’entraîneur ?
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