Mikel Merino, déjà un échec pour la Real après avoir déçu sous Tuchel ?

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À la Real Sociedad depuis juillet 2018, Mikel Merino n’est toujours pas parvenu à prendre sa place de titulaire. Absent pendant plus d’un mois à cause d’une blessure à l’aine, le milieu de terrain ne retrouve pas son niveau d’autant. Que se passe t’il avec l’ancien du BVB qui avait tout de la bonne affaire cet été ? 

Le centre de formation d’Osasuna n’a pas la renommée qu’il mériterait. Contrairement à son voisin qu’est l’Athletic Club, le club navarrais ne parvient pas retenir ses éléments les plus prometteurs. Merino en est un très bon exemple. Après avoir grimpé toutes les étapes des équipes inférieures de l’équipe de Pamplona, il se retrouve en 2014 propulsé en seconde division. À tout juste 18 ans, il devient un membre permanent des plans de l’entraineur Jan Urban. Les observateurs découvrent un milieu défensif aux nombreuses qualités. Rapide, agile, Mikel Merino est capable de créer des contre-attaques intelligentes. Avec des passes précises et des qualités techniques remarquables, il anime le jeu de l’Osasuna.

Pendant deux ans, sa progression est suivie à l’internationale. La montée de son équipe en Liga, en 2015, favorise sa visibilité. Il est alors comparé à Javi Martínez (aujourd’hui au Bayern Munich, ndlr), de huit ans son aîné et lui-aussi formé en Navarre. Plusieurs clubs commencent à montrer un intérêt, discret pour l’Athletic, mais des plus clairs pour le Borussia Dortmund. Le club allemand ne tarde pas et leur offre de 3,75 millions d’euros est acceptée en juillet 2016.

Passage à vide avec Tuchel

Dortmund semblait chercher une roue de secours au poste de milieu défensif, Mikel Merino n’a pas reçu un temps de jeu suffisant pour s’adapter au style de jeu de Thomas Tuchel (actuellement aux commandes du Paris Saint-Germain, ndlr). Avec seulement neuf occasions de montrer son potentiel, le natif de Pamplona est prêté à Newcastle en 2017.

Mikel Merino avec Dortmund [Crédits : LaLigaNewsUK]

Son unique saison en terres anglaises lui permet de redécouvrir de meilleures sensations de jeu. Merino renoue progressivement avec son style qui l’a fait connaître et obtient du temps sur la pelouse. Il y marque son premier but, d’une puissance tête, contre Cristal Palace en octobre 2017.

Du mieux en Angleterre

Il semble cependant avoir perdu en endurance et être légèrement plus fragile. Cependant Mikel Merino retrouve ses qualités techniques de bon dribleur ainsi que sa lecture du jeu, qui lui permet de réaliser de bonnes passes, aériennes ou au sol, toujours aussi précises. Ses récupérations sont intéressantes et une meilleure connexion avec ses partenaires aurait pu lui permettre de réaliser de nombreuses passes décisives. Cependant Merino ne convainc pas et revient donc sur le marché. 

L’information arrive en Espagne et plusieurs équipes entrent en contact avec le joueur. L’Osasuna lui aurait même fait savoir qu’il était le bienvenu. Mais le Navarrais est attaché à la première division et Osasuna ne peut pas se permettre de débourser une grosse somme pour lui.

Le 1er juillet dernier, Newcastle débloque l’option d’achat pour Mikel Merino en échange d’un chèque de 7 millions d’euros. Trois clubs espagnols montrent alors un intérêt pour le milieu défensif de 22 ans, le Real Bétis, l’Athletic mais surtout la Real Sociedad. Les deux premières équipes présentent des avantages notables, sportif pour la première (le Bétis est dispute alors l’Europa League, ndlr), économique pour la seconde (l’Athletic lui proposait un salaire intéressant, ndlr). Mais après plusieurs semaines de doutes – les médias l’ont annoncé signer dans chacun de ces clubs – c’est la Real Sociedad qui officialise son arrivée.

Un retour en Pays Basque pour 12 millions d’euros

Le troisième transfert le plus couteux de l’histoire de la Real Sociedad. Après Carlos Vela (recruté pour 14 millions à Arsenal en 2012, ndlr) et Asier Illarramendi (recruté pour 12 millions au Real Madrid en 2015, ndlr), Merino ne passe pas inaperçu.

Merino après son but contre Huesca [Crédits : Diaro de Navarra]

Malgré tout, Mikel Merino doit se faire sa place. Pendant les sept premiers matchs, il est en concurrence avec des milieux tels qu’Illarramendi – justement – ou Igor Zubeldia, tous deux en grande forme. Sous les ordres d’Asier Garitano, il est alors titularisé d’office à trois reprises. Il donne ainsi la victoire à son équipe lors de la rencontre face à Huesca (0-1) grâce à une frappe aussi proche du sol que du poteau gauche.

Ses espoirs sont temporairement détruits fin septembre avec une blessure importante à l’aine – située au sommet de la cuisse – obtenue face à Valencia (0-1 pour ces derniers, ndlr). Éloigné des terrains pendant presque deux mois, il retrouve des minutes fin novembre lors de la victoire 2-1 face au Celta Vigo. Avec six matchs de championnat ratés, Mikel Merino a laissé place à d’autres concurrents, tels que Zurutuza ou Januzaj, qui ont su en profiter pour s’imposer. Le natif de Pamplona ne le cache pas, il n’est pas au niveau. « J’espère être bientôt à 100% de ma forme, c’est difficile d’être au top quand on sort d’une blessure » a-t-il confié il y a quelques semaines.

Pas (encore ?) de rendement

La chance n’a pas souri à Mikel Merino depuis son arrivée à la Real Sociedad. La blessure intervenue au moment où il commençait à s’habituer au jeu de Garitano a aussi touché son mental. Malgré la concurrence l’entraineur basque ne l’a pas oublié. Merino est désormais celui qui joue les 20 à 30 dernières minutes de chaque match. Une situation désagréable pour un joueur en quête de réussite, mais pouvant changer rapidement. Reste à lui de convaincre le coach. Presque six mois après son recrutement, la Real Sociedad attend toujours le retour sur investissement. Mais pour combien de temps ?

Jérémy
@Euskarade

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