Pour le compte de cette 15e journée deux formations proche du haut de tableau vont s’affronter. L’Espanyol est une des sensations de ce début de saison même si les hommes de Rubi rentrent dans le rang actuellement. En face, le Betis qui était la révélation de la saison passée déçoit de plus en plus cette année. Décryptage de ce choc entre outsiders.
Dans un Cornella qui va être plein comme une cocotte l’Espanyol va recevoir le Betis pour se relancer et frapper un grand coup avant la trêve. Les hommes de Rubi restent sur 4 défaites de rang. Cette méforme a menée le club de la 2e place à la 10e place du classement. Ce qui inquiète plus que les défaites c’est le nombre de buts encaissés. Lors des 10 premières journées, l’Espanyol a encaissé 8 buts alors que lors des 5 dernières, 12 buts. En face, le Betis semble mieux en terme de résultats mais dans le jeu c’est toujours aussi pauvre et décevant. Cependant, les Beticos restent sur 2 victoires de rang, ont terrassés le Barca et sont maintenant aux portes de la zone Europe.
Deux équipes plus semblables qu’il n’y paraît ?
Le Betis traîne encore et toujours l’image d’une équipe ambitieuse, dominante au milieu et au jeu léché. Il est vrai que les hommes de Setien sont capable de sortir des matchs incroyables comme face au Barça mais au quotidien on voit surtout un Betis apathique, en quête constante d’équilibre et qui génère difficilement du danger. Durant de longues semaines même, le Betis fut l’une des pires attaques d’Europe et encore actuellement le Betis tourne a à peine plus d’un but par match. Dans les faits, Setien est maintenant connu et les autres équipes de Liga savent maintenant comment mettre en échec cet adorateur de Cruyff. Face aux équipes compactes, Setien a du mal, énormément de mal.
L’Espanyol n’est par contre pas connu pour son jeu alors que Rubi met en place de belles choses. Cependant, ce qu’on remarque quand on voit jouer les Pericos c’est la maîtrise mentale des joueurs sur le terrain. Rarement l’équipe a douté en début et cela s’est vu sur le terrain. Cependant, depuis quelque temps ce mental se fracture et l’Espanyol perd tout de suite en cohérence. Rubi cherche tout de même tout le temps l’équilibre comme son homologue lors de cette partie. Mais qui pour faire la différence ?
Darder face à Lo Celso, au bon souvenir de la L1
L’autre point commun entre les deux formations est facile à trouver : avoir deux milieux de terrain capable de faire des différences plus haut sur le terrain. Les deux ont cependant un registre différent. Lo Celso est un 10 qui joue et pense comme un numéro 9. L’argentin est facile balle au pied mais cherche constamment un espace dans lequel s’engouffrer pour générer du danger et s’ouvrir de l’espace pour une frappe. Co-meilleur buteur du Betis en Liga avec 3 buts il est vital au jeu offensif des siens.
Une dépendance moins visible avec Darder. L’ancien de Lyon est aussi dans une filière bien différente et l’Espanyol dispose de joueurs comme Melendo ou Granero pour le suppléer. Cependant, quand Sergi est là ce n’est pas la même limonade pour les Pericos. Bon dans les intervalles, le boulot de Darder est double. D’abord il doit être une rampe de lancement, celui qui dicte le jeu et fait jouer les autres. Ensuite, quand l’action est lancée il doit se projeter rapidement dans la boîte pour apporter supériorité et danger. Avec seulement un but il manque de réussite dans le second rôle mais il reste très important. Surtout que l’Espanyol dispose d’un neuf qui marque avec Borja quand le Betis n’a pas une telle référence devant.
Carvalho contre Roca, à la recherche de l’équilibre
Là où Betis et Espanyol se rejoignent encore une fois au milieu de terrain c’est dans l’importance des sentinelles. Carvalho et Roca ont deux styles très différents mais les deux sont importants pour l’équilibre de leur équipe. Carvalho le portugais au physique de déménageur qui apprécie le dribble est le poumon créatif du Betis. Cependant, son rendement est insuffisant quand on connaît ses qualités. Contre le Barca il a été déterminant parce qu’il avait de l’espace et était peu attaqué. Le reste du temps, il est bien cerné ce qui le rend inoffensif et dangereux pour les siens.
Roca côté Espanyol, n’est pas un créateur mais un équilibreur. À l’image d’un Koke à l’Atleti il compense, coulisse, lit parfaitement les trajectoires pour sécuriser au maximum son arrière garde et préserver l’intégrité du bloc de l’Espanyol. Bien qu’encore tout jeune il a les clés du camion et il s’en sert bien. Quand il est en forme il permet à Granero et Darder d’avoir plus de libertés offensives ce qui est très intéressant pour l’Espanyol.
Du classique pour l’Espanyol, des expérimentations pour le Betis ?
Dans ce match particulier pour Pau Lopez qui retrouve son club formateur peu de chance de voir des rotations côté Espanyol. La seule incertitude est sur le poste d’ailier droit ou Melendo, Baptistao et Hernan sont en balance. Hermoso est incertain et va encore une fois manquer pour les Pericos. Côté Betis, plus de possibilités de rotations et de surprises. Sanabria et Loren pourraient être alignés devant ou alors Loren avec Joaquin en soutien. Sur les ailes, Tello et Francis vont se battre pour une place à droite.
XI probables
Espanyol
Real Betis
Benjamin Bruchet
@Benjamin_13