D’après une statistique, La Liga est le championnat le plus vieux du Big Five européen. Actuellement plus de 10 joueurs de 35 ans et plus sont en activité. Pourtant malgré leur âge avancé, ces joueurs continuent de performer. Plusieurs de ces joueurs sont même des piliers dans leurs clubs.
Récemment est paru un chiffre du CIES Football Observatory relevant que parmi les plus grands championnats européens, la Liga était celui qui avait la moyenne d’âge la plus élevée (27,34 ans). La Serie A est juste derrière (27,26), suivie de la Premier League (27,08), de la Ligue 1 (26,30) et de la Bundesliga (26,09). Sur le contient européen le championnat le plus vieux et le turc avec une moyenne qui frise les 30 ans (29). A l’inverse, le plus jeune est le croate qui ne dépasse pas les 25 ans avec (24,66). Des chiffres qui laissent à penser qu’aujourd’hui il y a un peu moins de place pour les jeunes en Liga. Ce qu’il faut plutôt regarder c’est la raison pour laquelle il y a des joueurs aussi matures en Liga qu’avant. Force est de constater que la plupart des joueurs ayant dépassé 35 ans sont encore des piliers dans leurs clubs respectifs et ils le prouvent par de bonnes performances. Il n’y a donc aucune raison de s’en séparer. Si certains joueurs se démarquent très jeunes, d’autres sont comme le bon vin et sont meilleur avec le temps. Présentation de 4 d’entre eux.

Aritz Aduriz l’éternel buteur de l’Athletic
Peut-être le joueur le plus emblématique parmi tous les autres. Icône depuis son retour au club en 2012, à 37 ans et malgré des blessures qui le tiennent éloigné des terrains il reste LA référence offensive de son équipe qui ne sait pas comment compenser l’absence de son buteur vedette. Ces dernières années l’Athletic c’est beaucoup reposé sur ses buts. Une blessure lors du premier match de Liga l’a empêché de jouer avec assiduité et à son meilleur niveau. Dos au but il reste un joueur très intéressant et il possède l’un des meilleurs jeu de tête de Liga. Evidemment, le poids de ses 37 ans commence à se faire sentir dans ses courses, ses prises de balles et même dans les duels.
Pourtant, il demeure indispensable offensivement dans une équipe qui a toute les peines du monde à faire trembler les filets adverses. De plus, la politique sportive particulière de l’Athletic de ne recruter que des basques freine également le renouveau. En effet, il n’est pas aisé de trouver un attaquant basque de renom qui puisse prendre la relève d’Aduriz. Cela s’applique également au centre de formation connu historiquement pour fabriquer de bons gardiens ou de bons défenseurs mais pas de grands attaquants. Ce qui a comme conséquence pour le club de trop dépendre de son buteur âgé de 37 ans. Remis de sa blessure il revient au meilleur moment pour aider son équipe qui sombre de plus en plus dans les abysses du classement. Berizzo limogé, Aduriz sera peut-être mis dans de meilleures conditions pour libérer tout son potentiel offensif. Pour que l’Athletic remonte la pente il faut recommencer à marquer et nul doute que ça passe par un Aduriz qui retrouve le chemin des filets.

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Sergio García le capitaine exemplaire de l’Espanyol
Après une saison galère l’année dernière il retrouve cette saison un état de forme optimal et cela se ressent dans ses prestations sur le terrain. Remplaçant la saison dernière il est aujourd’hui à 35 ans titulaire et capitaine sous les ordres de Rubi. Avoir un joueur de sa trempe et de son expérience dans le vestiaire est un véritable plus pour cette équipe. En effet, en tant que joueur il a tout connu, que ce soit les saisons bonnes et moins bonnes à l’Espanyol ou même la sensation d’être champion d’Europe en 2008 avec la Roja. Ces expériences et ce vécu font de Sergio Garcia un leader et un joueur indispensable dans l’effectif. Il peut ainsi véhiculer à ses coéquipiers tout son vécu et ses expériences de vie.
Cerise sur le gâteau il forme un duo offensif très complémentaire avec Borja Iglesias. Jouant plus éloigné de la surface qu’auparavant, son apport principal ne sont pas les buts ou les passes décisives (1 réalisation et une passe décisive en 13 matchs de championnat), mais plutôt son labeur dans l’ombre. Infatigable, il travaille et multiplie les efforts pour l’équipe et pour ouvrir des espaces à son compère d’attaque qui est la vraie référence offensive de son équipe. Il s’est parfaitement adapté à ce que lui demande l’entraîneur et il est l’un des grands responsables de la réussite de Borja Iglesias face aux buts. Malgré une petite crise de résultat côté Catalan, l’équipe à démontré avoir du caractère à l’image de son capitaine pour surmonter cela. Nul doute que dès la machine va reprendre son rythme de croisière on va continuer à voir de bonnes performances de la part de Sergio Garcia. Lucide sur son âge et sa situation, il sait qu’il n’en a plus pour longtemps et souhaite continuer une année de plus afin de former celui qui sera son remplaçant l’année prochaine.
Joaquín et la jeunesse éternelle
Qui d’autre que Joaquín pour incarner cette éternelle jeunesse? Joaquín c’est un peu cet enfant qui ne veut pas grandir. Malgré ses 37 ans, avec son sourire de gamin il semble que le temps n’a aucune emprise sur lui. A tel point qu’on pourrait le soupçonner d’avoir trouvé la pierre philosophale. Son entraîneur dit de lui qu’il joue avec le même enthousiasme et le même appétit qu’un débutant. Cadre du vestiaire et taulier sur le terrain, ses bonnes prestations cette saison ne se comptent plus. De plus, jamais il n’a été aussi régulier dans ses performances et année après année il ne cesse de progresser dans son jeu. Et ça il le doit à Setién grâce à qui Joaquín a gagné en intelligence de jeu.
Désormais, il sait comment doser ses efforts dans les matchs et à faire les bonnes courses au bon moment. Un élément indispensable pour un joueur de 37 ans dont la vitesse était sa principale arme et dont le corps ne réagit plus comme avant. Si statistiquement ce n’est pas phénoménal, (2 buts et 1 une passe décisive depuis le début de la saison) son importance et son rendement dans le jeu que souhaite imposer Quique Setién sont primordiales et vont bien plus loin que de simples statistiques. En effet, de par son expérience dans le football, les titres remportés et sa pige en Italie, Joaquin est un véritable atout pour une équipe composée de jeunes joueurs. Son vécu en fait en véritable cadre du vestiaire. Entre sa débauche d’énergie sur le terrain et ses vidéos sur les réseaux sociaux qui font un tabac, le sevillan continue de faire parler de lui sur et en dehors du terrain.
Jorge Molina l’incombustible capitaine de Getafe
Le leader et capitaine de Getafe demeure à 36 ans la référence offensive de son équipe dont il est l’un des meilleurs buteurs historiques. Il faut dire que le style de jeu qu’impose Bordalas à son équipe lui convient parfaitement. Ainsi, il peut démontrer toutes ses qualités en tant que pivot. Molina se sert de son gabarit (1m88) pour mettre au sol les longs ballons, jouer en pivot et créer des décalages. Il est également l’un des meilleurs attaquants du championnat en ce qui concerne le jeu dos au but.
Véritable poison pour les défenses, il utilise son corps pour protéger le cuir et impose un duel physique sur chaque ballon. Il n’hésite pas non plus à courir pour presser l’adversaire. Son âge ne lui permet plus de presser comme avant, mais son expérience lui permet en revanche de sentir les bons coups. S’il marque un peu moins qu’avant (4 buts et 1 passe décisive en 14 matchs cette saison), il reste extrêmement utile à son équipe. Match après match il s’efforce de montrer que sa retraite de l’élite du football n’est pas pour tout de suite.
A LIRE : http://www.furialiga.fr/2017/10/03/getafe-molina-lhomme-du-debut-de-saison/
Cette saison ces 4 joueurs démontrent que l’âge n’est pas forcément un problème dans un effectif. Inscrits dans un collectif qui leur convient ils peuvent ainsi exploiter au mieux leur capacités. De plus, un élément les réunit: ils sont essentiel à leur équipe. Que ce soit pour leurs buts ou leur leadership sur et en dehors du terrain ils ont un poids considérable dans leur club respectifs. Et malgré une jeunesse qui pousse pour se faire une place, la vieille garde de la Liga semble encore avoir de beaux jour devant elle.
Miguel Hernández