L’heure est à la remise en question pour Luis Enrique et ses joueurs. Mise en difficulté par la Croatie à Zagreb (3-2), la Roja confirme les craintes aperçues contre l’Angleterre un peu plus tôt en Ligue des Nations. Ce dimanche, les Espagnols auront à cœur de se remettre sur le bon chemin en s’imposant en amical contre la Bosnie. Previa d’une rencontre cruciale pour la Selección.
Après l’euphorie vient l’inquiétude. L’ère de Luis Enrique avait pourtant si bien débuté. Mais voilà, après trois premières rencontres placées sous le signe de la victoire et de la reconquête, les difficultés et les doutes apparaissent. Aux débuts rêvés ont succédé deux défaites contre l’Angleterre (2-3) et puis plus récemment face à la Croatie (3-2). Après Julen Lopetegui et Fernando Hierro, Luis Enrique doit composer avec une nouvelle Roja. Les belles années de 2008 à 2012 semblent désormais bien loin derrière, la Selección tente de se reconstruire et n’a pas encore trouvé le droit chemin.
Une équipe en pleine transition
Puyol, Xabi Alonso, Xavi, Villa, Torres, Iniesta, David Silva… Ils ont fait la gloire de la Roja lors de ses meilleures années. Privée de ses étoiles, l’Espagne se reconstruit difficilement. Si, grâce notamment à un milieu de terrain rajeuni, composé de Saúl Ñiguez et Dani Ceballos, Luis Enrique avait réussi à apporter verticalité et dangerosité, ces dernières rencontres semblent plus compliquées pour les Espagnols. «Nous avons eu du mal à créer du danger», a commenté Lucho en conférence de presse, à la suite de la défaite contre la Croatie ce jeudi (3-2), le premier échec à domicile dans un match officiel depuis 15 ans !
📺 RESUMEN | Echa un vistazo a las mejores jugadas del partido ante los croatas en Zagreb. 🇭🇷 #CRO 3-2 🇪🇸 #ESP
👉🏻 https://t.co/Vnnstq9a5N#UnaNuevaIlusión pic.twitter.com/nfTuUCYKFR
— Selección Española de Fútbol (@SeFutbol) 15 novembre 2018
L’Espagne se cherche, en témoignent les compositions toutes plus différentes les unes que les autres alignées par Luis Enrique depuis son arrivée. La Roja tente de trouver un nouveau fond de jeu en fonction des joueurs à disposition. Si Isco, Asensio et Saúl ont visiblement trouvé leur place parmi les anciens (Sergio Ramos, Alba et Busquets), entre cadres de longue date et jeunes talents à intégrer, difficile d’être immédiatement stable et de fournir de bons résultats. Lucho bricole, peut surprendre, peut faire douter, mais il a du flair. Titulaire et auteur d’une belle copie face aux Croates, malgré qu’il joue le maintien avec Bilbao, Iñgo Martinez fait partie de ces surprises que peut réserver l’ancien entraîneur du Barça à l’heure de bricoler une équipe.
Une Roja qui encaisse
Pour espérer gagner, l’Espagne devra apprendre à se relever. La Selección a subi des défaites successives pour la première fois depuis l’Euro 2016 et a beaucoup concédé, toutes compétitions confondues. En effet, lors de leurs quatre matchs de Ligue des Nations, l’équipe a encaissé sept buts, soit autant que lors de ses 16 matches de qualification pour la Coupe du Monde. La Croatie est devenue jeudi soir la quatrième équipe en 12 mois à marquer à trois reprises contre l’Espagne, après la Russie, le Portugal et l’Angleterre.
La Bosnie, l’adversaire du jour, n’est pas l’équipe la plus prolifique, avec neuf buts inscrits lors de ses neuf dernières rencontres. Mais pourtant, c’est confiante qu’elle s’apprête à affronter l’Espagne, après une belle année. Promue en Ligue A, l’équipe de l’Est est invaincue depuis neuf matches, et son objectif est de terminer l’année en beauté en évitant une défaite à Las Palmas à Gran Canaria.
Du suspense et encore du suspense
Luis Enrique devrait une nouvelle fois apporter de nombreux changements par rapport au onze choisi contre la Croatie. Kepa Arrizabalga pourrait remplacer David de Gea, tandis que le jeune défenseur central de l’Espanyol Mario Hermoso pourrait faire ses grands débuts. La Roja devra faire sans son capitaine Sergio Ramos, contraint de déclarer forfait après avoir aggravé une blessure à un adducteur.
La Bosnie sera dirigée par Edin Dzeko, qui se rapproche de la barre des 100 sélections, tandis que Sead Kolasanic et Asmir Begovic seront à eux absents.
XI probable
Soledad Arque-Vazquez
@solearquev